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Hors série n° 17, juin 2011

Luttes de libération nationale, une révolution possible ?

n° commun avec Offensive

mercredi 22 juin 2011, par Courant Alternatif


Voir en ligne : Sur le site de l’OLS

Sommaire

Décoloniser nos esprits
• 4-5 Les cultures minoritaires contre l’uniformisation ?
• 6-7 Du sentiment d’appartenance
• 8-9 Dans le mouvement basque
• 10-11 Quelle attitude vis-à-vis des luttes de libération nationale ?
• 12-13 « On parle en breton au cheval mais en français au tracteur »
• 14 Parler breton aujourd’hui

Décoloniser nos luttes
• 15-19 Corsica : A Populu Fattu Bisogna a Marchja’
• 20-21 Pour une Bretagne libertaire anticapitaliste
• 22-23 Kanaky. Il est fini le temps des colonies
• 24-25 Le colonialisme, talon d’Achille du mouvement ouvrier
• 26-29 Autonomes et commandos autonomes au Pays basque
• 30 Scelta Para
• 31 OPA sur les identités
• 32-33 L’Europe contre les peuples

Décoloniser le monde
• 34-36 Turquie : Pour la reconnaissance sociale et politique du peuple kurde
• 37-39 Algérie : Les rendez-vous manqués de la libération nationale
• 40 Kabylie : Retour sur le printemps noir de 2001
• 41-43 Occupation en Irak et critique de l’anti-impérialisme

Edito

Un certain nombre de nations, parmi lesquelles la France, l’Allemagne, le Japon et les États-Unis, se sont créées et développées grâce à la conquête d’autres nations. Elles ont constitué de véritables empires coloniaux, asservissant les populations locales et pillant leurs richesses. Après la Seconde Guerre mondiale, une période de décolonisation s’ouvre avec l’indépendance des Indes britanniques en 1947. Des mouvements nationalistes déjà anciens, comme c’est le cas en Algérie, s’arment et se soulèvent. Les États colonisateurs usent de différentes stratégies pour casser ces luttes. Malgré la répression féroce qui s’abat sur les populations colonisées, les mouvements anticolonialistes ont peu d’écho dans les pays colonisateurs.

Aujourd’hui encore, un certain nombre de nations habitent un territoire et parlent une langue qui n’ont pas d’existence officielle, en dépit de leur spécificité. C’est le cas des Kurdes, qui forment le plus grand peuple privé de pays dans le monde, leur territoire étant partagé entre cinq États. C’est également le cas de beaucoup de nations d’Amérique latine et d’Asie, mais aussi d’Europe. Non seulement les phénomènes d’impérialisme et de domination d’une culture par une autre n’ont pas cessé avec les décolonisations (souvent partielles), mais l’émergence de nouveaux États semble même avoir entraîné leur dissémination (par exemple en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie).

Les personnes qui défendent une langue et/ou une culture minoritaire, surtout dans nos contrées où la modernité est censée avoir triomphé des particularismes locaux, sont souvent perçues comme réactionnaires. L’ancrage sur un territoire et le sentiment d’appartenance ne sont pourtant pas l’apanage des seules luttes de libération nationale, ils font partie intégrante de toute lutte sociale. Même si les personnes qui participent aux luttes de libération nationale ne sont pas toutes révolutionnaires, un travail critique sur les mouvements de libération nationale reste à mener aujourd’hui, pour en dégager les aspects émancipateurs et ceux que nous ne souhaitons pas reproduire.

Nous n’avons pas la prétention de traiter toutes les luttes de libération nationale dans ce hors-série, ni de répondre à toutes les questions qu’elles posent, notamment celle de l’exploitation… Nous avons cependant tenté d’ouvrir quelques pistes de réflexion pour envisager les luttes de libération sous un jour nouveau.

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