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Gwadloup : grève générale

mardi 27 janvier 2009

La Guadeloupe est en grève générale depuis le 20 janvier
voir la plate forme des revendications
Ci dessous un appel à la solidarité de l’Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe, et un communiqué de la FSU locale qui donnent un aperçu de la situation

lundi 26 janvier 2009

APPEL DE L'UGTG AU MOUVEMENT OUVRIER ET DEMOCATIQUE INTERNATIONAL

Chers camarades, Chers amis,

Le pouvoir colonial français s’apprête à réprimer les travailleurs, la jeunesse, le peuple de Guadeloupe avec leurs organisations.

A l’appel de 47 organisations syndicales, politiques, d’associations de consommateurs, d’associations populaires et culturelles un mouvement de grève générale a commencé le 20 janvier 2009, exprimant ainsi le mécontentement général des masses laborieuses, un ras le bol général contre les souffrances auxquelles elles sont confrontées.

C’est ainsi qu’une manifestation à rassembler plus de 25 000 personnes dans les rues de Pointe à Pitre( Ville principale du pays). Dans la plate-forme de revendications adressée au patronat, aux élus, au représentant de l’Etat, les travailleurs et le peuple demandent, en autres :

•le relèvement immédiat et conséquent des salaires, du minima vieillesse, des minima sociaux. Sachez qu’en Guadeloupe plus de 100.000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté sur une population d’environ 450.000 habitants.

• la défense et la création d’emplois, la formation notamment pour la jeunesse.
• la défense et le développement de la production.
• la défense et l’amélioration du droit et des libertés syndicales.
• la baisse des loyers

Les patrons et les élus, au nom de la crise, ont déjà manifesté leur volonté de ne pas satisfaire ces revendications avant même d’ouvrir les négociations.

Ils demandent aux travailleurs « d’être raisonnables, de rependre le travail »

Le patronat s’apprête à lockouter en pensant affamer la population pour créer des affrontements et demander au pouvoir colonial de réprimer. C’est ainsi que plusieurs centaines de forces de répression sont arrivés en Guadeloupe il y a quelque jours, armés jusqu’aux dents.

Chers camarades, Chers amis, Le spectre de mai 1967 est perceptible quand l’Etat français a assassiné plus de 100 guadeloupéens suite à une grève dans le bâtiment pour après accorder 25 % d’augmentation de salaire contre 2,5 réclamés. Toujours le même scénario ils demandaient aux travailleurs en grève d’être raisonnables, de reprendre le travail.

Au nom du droit des travailleurs et du peuple de Guadeloupe à se battre pour leurs légitimes revendications nous faisons un appel à la solidarité internationale

Secrétaire général
Elie Domota

U G T G Pointe à Pitre
Rue Paul LACAVE
97 110 Pointe à Pitre
Tél : 590 83 10 07
E mail : ugtg@wanadoo.fr

Communiqué de presse FSU Guadeloupe

Depuis le mardi 20 janvier, jour de l’investiture du premier
président métis des États-Unis, la Guadeloupe est touchée par un
mouvement de grève sans précédent. Un collectif regroupant tous les
syndicats sauf le SNETAA et la CGC, des partis politiques
progressistes (nationalistes ou non), d’associations de
consommateurs, d’associations culturelles, de mouvements de défense
de l’environnement, des petits exploitants agricoles, des petits
patrons des marins-pêcheurs, s’est formé. Ce collectif appelé Lyannaj
kont Pwofitation
(lien contre l’exploitation, les abus) regroupe
aujourd’hui 52 organisations. La FSU Guadeloupe est membre de ce
collectif qui réclame l’augmentation du pouvoir d’achat, à la fois
par la hausse des salaires (augmentation de 200€ par mois du SMIC,
des petites retraites, des minima sociaux). et par la baisse des prix
de l’eau, des produits de première nécessité, de l’énergie, du
transport public.

Nous exigeons l’arrêt de toutes les formes de
discrimination à l’embauche dans les entreprises. Nous luttons pour
l’emploi dans une région qui compte selon les chiffres officiels 25%
de chômeurs.

Nous luttons contre la précarité, l’île ne compte pas
moins de 4000 contrats aidés pour une population active ayant un
emploi de 150.000 personnes. Les bas salaires y sont légion, surtout
chez les femmes. 50% d’entre elles touchent moins de 1100 euros par
mois. Le taux de chômage des jeunes (15-29 ans) est de 45%. Le
chômage des non diplômés dépasse les 50%, contre 10% pour les plus
diplômés.

Nous luttons pour une formation de qualité, dans une région frappée
par l’échec scolaire, où le tiers des collèges dépasse 1000 élèves,
où l’AFPA a été liquidée sans être réellement remplacée.

Nous luttons pour la défense de l’environnement, alors que nos terres
ont été polluées par le chloredécone, il n’existe quasiment pas de
tri sélectif, ni d’usine de traitement des ordures ménagères. Toutes
les ordures s’entassent des décharges, parfois en bord de mer.

Depuis le 20 janvier, la Guadeloupe est paralysée  : services publics, établissements scolaires, université, hôtels, centres commerciaux,
transports en commun, usines sont bloqués. Depuis, une semaine, il
n’y a plus de carburant dans les stations service. Les coupures d’électricité et d’eau se multiplient (36H sans eau à certains endroits). La nuit, des poubelles et des carcasses de voiture sont incendiées. Les barrages sur les routes se multiplient. La manifestation du 24 janvier 2009 a rassemblé 25.000 manifestants pour une population de 450.000 habitants. A l’échelle de la France cela correspondrait à une manifestation de 3,5 millions de personnes à Paris.

La situation de la Guadeloupe préfigure certainement celle de la France, à partir de la grève générale du 29 janvier.

Une première rencontre a eu lieu entre le collectif et les décideurs
en Guadeloupe (État, collectivités, patronat). Les décideurs n’ayant
pas donné une suite favorable à nos justes revendications. Le
collectif dont fait partie la FSUGuadeloupe a décidé d’intensifier l’action.

Pointe-à-Pitre, le 25 janvier 2009

Contact Frédéric Régent, secrétaire départemental de la FSU Guadeloupe

Voir en ligne : source UGTG : Bellaciao

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2 Messages

  • Madagascar

    27 janvier 2009 15:38, par Madagascar

    Les émeutes s’étendent à toutes les villes du pays
    mardi 27 janvier 2009 (11h22)

    Après le rassemblement organisé samedi place de l’Indépendance par le maire de Tananarive, rassemblement initialement déclaré illégal par le pouvoir en place de M. Ravalomanana, la situation devient de plus en plus trouble. La télévision/radio RNM a été prise d’assaut hier, ainsi que plusieurs magasins de la chaîne dans laquelle le président détient des intérêts. Certains témoignages font état de plusieurs morts.

    Voir en ligne : bellaciao

    repondre message

  • Gwadloup : grève générale

    4 février 2009 13:30, par gady

    que devient les contrat aide l’augmentation ne fait plus parti du jour

    repondre message


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