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Campagne Pour La Libération des Prisonniers de Taksim !

mardi 30 juillet 2013

Nous avons reçu ce communiqué.

« Résistance à Taksim Résistance Partout ! »

Jusqu’au jour où les Forteresses de la Dictature vont tomber

A l’aube de la nuit du 31 Mai, au petit matin du 1er juin, tandis que l’Etat donnait l’ordre d’attaquer les tentes des protestataires de Taksim, avec ses forces de police, des bombes lacrymogènes et des excavateurs, il ne s’était pas rendu compte qu’il mettait le feu à la poudre à une action bon enfant et qui pourtant se transformerait en une révolte qui gagnerait tout le pays. La réplique à l’agression de l’Etat fut une désobéissance irrépressible et elle a guidé tout un peuple dans le chemin de la résistance, tel un éclair qui déchire le voile des ténèbres.

Cela faisait plus de trente ans que l’Etat se sentait à l’aise dans la gouvernance d’un peuple qu’il avait empoisonné avec son discours raciste et chauviniste et qui n’arrivait plus à discerner la réalité qui se cachait derrière l’emprisonnement de milliers d’intellectuels, de penseurs, de journalistes avec les lois répressives à sa disposition pour asphyxier les libertés d’expression, de rassemblement et de manifestation.

L’AKP qui mène des politiques d’agression à l’opposition, aux différentes couleurs culturelles du pays et des politiques arrogantes à l’endroit des pays frontaliers, depuis le premier jour de son accession au pouvoir essaie de réprimer sauvagement les luttes de revendication des droits des opprimés, des ouvriers, des travailleurs et des socialistes et de créer une culture de la peur au sein de la société. Des millions qui ont accumulé leur colère face aux politiques de répression et aux discours unitaires, racistes et réactionnaires de l’AKP, ont dans un élan de survie, conquis les rues et les espaces publiques en se révoltant contre la décision du Gouvernement de détruire le parc Gezi, dernier carré vert de la place Taksim à Istanbul, et d’y ériger un centre commercial. Le Gouvernement d’Erdogan sans remède devant la colère des millions de gens, n’a pu trouver d’autre solution que de démontrer une nouvelle fois son visage de dictature en mettant à l’œuvre toutes les mécanismes de la violence en sa possession.

Cinq personnes ont été massacrées lors de cette période qui a débuté avec le parc Gezi et s’est transformée en une révolte populaire. L’Etat ne s’est pas posé de questions pour transformer le pays en une immense chambre à gaz et à reproduire le crime contre l’Humanité en torturant dans les rues son propre peuple. Il est même allé plus loin encore en gratifiant le tueur déchiffré d’Ethem Sarisülük, abattu par une balle dans la tête en plein jour à Ankara. Devant la revendication des millions qui ont fait tomber le mur de la peur et de la violence en exigeant la démission du Gouvernement, l’Etat a répondu par des placements en garde à vue des révolutionnaires, des progressistes et des socialistes par centaines dont des dizaines sont placés en détention et en donnant des raids de perquisition aux domiciles et dans les bureaux des organisations non gouvernementales en vue de dissimuler le cul-de-sac dans lequel il s’est retrouvé. La violence policière de l’AKP a transformé le pays en enfer et continue d’intensifier la dose de ses attaques en toute impunité, sous les yeux des médias bourgeois rendus au silence.

En vue de venger Taksim, l’AKP s’est attaqué à plusieurs établissements, dont en tête, le Parti Socialiste des Opprimés (ESP), la revue Atilim, la Radio Libre (Özgür Radyo), l’Agence Etkin Presse, l’Association des Jeunes Socialistes (SGD) et les Maisons Populaires et des dizaines de personnes ont été placées en détention. Les portes des sièges des partis, des bureaux des journaux, des régies des radios ont été défoncées, leur matériel détruit et les équipements techniques ont été saisis ou détériorés. La voix de la conscience des millions de gens qui ne se plient pas devant la violence de l’AKP, la presse socialiste et le Parti Socialiste des Opprimés ne pourront être rendu au silence. Erdogan qui expose comme des marginaux et des terroristes, tout le monde, toute organisation et tout établissement qui ne se soumet pas, n’échappera pas à donner des comptes tôt ou tard à son propre peuple.

Que personne n’oublie que nul obstacle ne pourra se tenir devant un peuple qui a déchiré le voile de la peur pour sa liberté. Les journalistes, les socialistes et les activistes politiques qui ont été placés en garde à vue et arrêtés injustement, doivent être libérés sans tarder. Une enquête judiciaire doit être immédiatement mise en place contre les policiers meurtriers. Le droit d’expression, d’action et de rassemblement des millions de citoyens doivent être respectés.

C’est un droit inaliénable de se dresser contre la violence et la répression. La terreur de l’Etat qui vise les personnes qui luttent pour leurs droits démocratiques doit cesser immédiatement.

Libérez les Résistants de Taksim !

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