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[GRECE] De la mendicité à l’autogestion généralisée !

vendredi 30 avril 2010

Les syndicats grecs ont appelé à une journée de grève le 5 mai prochain pour tenter de canaliser la révolte sociale.
Pendant ce temps, le pays est placé sous le régime forcé d’une dette hypothécaire draconienne, aux multiples créanciers potentiels (UE, FMI, banques privées…), dette qui ne cesse de croître au gré des besoins ordinaires, d’opportunité (la spéculation en faisant partie), des “marchés financiers”.
Mais, en transformant des “droits”, des capacités d’être en devoirs, en obligation, la dette n’a-t-elle pas toujours été un des plus puissant moyen d’assujettissement ?
Le petit texte qui suit est tiré du site Athens Indymedia où il est publié en ce moment comme une sorte d’éditorial.

De la mendicité à l'autogestion généralisée !

Les peuples n’ont pas de dettes, ils ne doivent rien à personne. Nos vies et notre liberté ne sont pas hypothéquées ou en faillite !
La rébellion éclatera bientôt, tout ce que l’on “doit” est seulement de la transformer en révolution !

Le capital, tant local qu’international, serre le noeud coulant autour de nos cous, menace notre présent et notre avenir, pendant que l’État grec, officiellement et en toute franchise, a signé l’hypothèque. L’emballage de la communication quant à la prétendue nécessité du recours et les mesures qui suivront, ainsi que le thème de « l’effort national », est uniquement un maquillage afin d’échapper à la guerre sociale et de classe généralisée qui se rapproche.

En tout cas, l’institutionnalisation des conquêtes ouvrières insuffisantes prend fin officiellement et l’impunité des patrons est officialisée et légalisée. Austérité sauvage pour le peuple, ventes intégrales des ressources produisant les richesses du pays, conditions de travail ramenées au Moyen Âge et un régime extrêmement répressif nous attendent.

Les masques sont tombés ! La nouvelle situation n’affecte pas seulement la classe ouvrière ou la paysannerie pauvre. Il s’agit d’une attaque générale portée à la société toute entière. Peut-être même que les premiers à perdre leurs privilèges supposés se trouvent parmi la “classe moyenne”.

Il est clair que les seuls à bénéficier de cette situation sont ceux qui ont créé la crise - en d’autres termes, le capital local et international qui récupèrent l’ensemble des biens et services publics qui devraient nous appartiennent à tous.

La syndicats traîtres et les “dirigeants” du mouvement ouvrier – au lieu de préparer les travailleurs à la prise des moyens de production du pays, à l’occupation des lieux de travail et à leur autogestion par les travailleurs eux-mêmes, à la fois manuels et intellectuels, rendant ainsi manifeste que c’est là la seule solution pour sauvegarder la dignité humaine – ont liquidé le rêve d’une société placée loin de la mendicité et du compromis.

La crise économique n’existe pas à cause de nous. Mais à cause de nous, grâce à nous, il y a des dizaines d’usines occupées, en Argentine, en Allemagne, au Mexique, où l’on travaille sans propriétaires et sans managers - avec comme seul principe la solidarité et comme seule devise le bien commun. A cause de nous, il y a des comités de quartier qui rapprochent les habitants les uns des autres, - sans représentants “politiques”, sans reptiles parlementaires.

Les peuples n’ont pas de dettes, ils ne doivent rien à personne. Nos vies et notre liberté ne sont pas hypothéquées ou en faillite !
La rébellion éclatera bientôt, tout ce que l’on “doit” est seulement de la transformer en révolution !

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