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Manifestations du 28 mars dans l’Etat espagnol

mardi 31 mars 2009

Elles ont eu lieu dans la plupart des grandes villes de l’Etat espagnol.

Barcelone

Près de 10 000 personnes se sont rassemblées dans ce qui apparaît comme la plus grande manifestation dans l’Etat espagnol. Slogans sur le G20 (« ils sont 20, nous sommes des millions », la crise (« la crise sociale, que la paie le capital »), en faveur des immigrants (« aucune personne n’est illégale ») mais aussi contre le gouvernement de gauche qui dirige la Catalogne, “la izquierda pija también privatiza” (la gauche caviar aussi privatise), et la politique répressive qu’elle mène en particulier contre le mouvement étudiant (« La plan Bolonia s’applique à coup de matraques »). Et aussi l’attitude du gouvernement central qui avec la complicité des syndicats UGT et CCOO facilite les licenciements et les baisses de salaires, avec des slogans disant « qu’elle va finir la paix sociale », et autres appel à la grève générale.

Au cours de la manif, plusieurs actions symboliques ont été menées telles que le lancement de chaussures contre les photos des dirigeants du G-20, l’incendie d’euro géant devant les bureaux de la Banque d’Espagne et l’installation de plusieurs cercueils devant le siège du patronat catalan.
Dans la manifs, on notait la présence d’étudiants mobilisés contre le plan de Bologne (qui impose une logique de rentabilité et de mise en concurrence des universités au niveau de toute l’UE), le mouvement de solidarité avec la Palestine et des représentant d’entreprises en lutte comme Mahle Vilanova qui sont intervenue à la fin de la manifestation pour dénoncer les politiques gouvernementales et appeler à la solidarité.
Une assemblée de chômeurs est appelée à se constituer le 1er avril prochain.

Madrid
Plusieurs manifestations avaient lieu le même jour.
Une manif était appelée par un ensemble de mouvements et organisations sociales, écologistes, syndicales, partis de gauche. Elle a rassemblé environ 2000 personnes.

Une autre cortège, appelé par la CNT (anarcho-syndicaliste) a rassemblé un peu plus de monde, près de 2500, ce qui est peut-être le résultat d’une plus grande présence de cette organisation sur le terrain depuis quelques temps, en particulier en direction des chômeurs, des précaires, des travailleurs de PME.

Quelques jours auparavant, une « Assemblée de chômeurs de Madrid » créée récemment par la Fédération Locale de la CNT a inauguré son existence en occupant une grande agence de l’emploi située dans le centre de la capitale espagnole, et en y déployant une banderole où était écrit “Contre le capital, son chômage et ses crises, organise-toi et lutte”.

A Madrid, l’extrême-droite tente de se développer sur fond de crise économique, de campagnes racistes, anti-immigrés, de défense des « travailleurs espagnols » et en faveur d’une « grève générale »( !), etc.

Quelques heures avant un match de foot Espagne-Turquie, les néo-nazis madrilènes avec des supporters ultras ont fait monté la tension et des appels ont circulé disant « ce samedi, nous savons tous quel est l’ennemi, le Turc, le Gitan, le kebab du coin de la rue ».

Deux manifestations étaient organisées. Une à midi dans le quartier Ciudad Lineal à l’appel de l’« Alliance nationale », l’autre dans le quartier de Vallekas à l’appel du « Mouvement Patriote Socialiste » à 16 h. A chacune de ces manifestions de néo-fascistes, se sont opposées des manifestations anti-fascistes, dont une particulièrement tendue à Vallekas où en 2007 un jeune d’origine dominicaine de 23 ans a été tué par un militaire d’idéologie nazie. La manif des néo-nazes a regroupé 150 personnes et avait été autorisée. Et pas celle des anti-fascistes, d’où charges policières et interpellations assez violentes.

Valence.
Manif de 2000 personnes à l’appel d’une « Plateforme contre la Crise et pour les Droits Sociaux », collectif réunissant plus de 30 organisations sociales, syndicales, politiques et écologistes de Valence, sur le thème « La crise, que la paient les banques et les riches ». Là aussi des slogans anticapitalistes et pour la liberté d’Enric Durán ont été lancés.
Séville
Plusieurs milliers de personnes. A l’appel de toute sorte d’organisations parmi lesquelles la CGT (anarcho-syndicaliste et alternatif), le Syndicat Andalou des Travailleurs, les mouvement des « quartiers en lutte » et la présence d’un cortège des ex-mineurs de Boliden (Aznalcóllar), en lutte depuis plusieurs semaines contre les conséquences de leurs licenciement (avec campement devant le parlement andalou, grève de la faim)… Sur 73 mineurs, le gouvernement (de gauche) leur promet 44 reclassements dans deux entreprises, les autres restant sur le carreau. Selon un certain Francisco Vallejo, conseiller à l’innovation et aux entreprises du gouvernement autonome, c’est une « offre généreuse » qu’ils ne peuvent refuser car les mineurs n’ont pas à faire la fine bouche mais se comporter « comme le reste des citoyens et ne pas rechercher des privilèges ». Un autre conseiller, à l’emploi celui-ci Antonio Fernández a averti les ex-mineurs que la Junta (le gouvernement) avait fait un « nouvel effort » et que le conflit devait se terminer immédiatement et que donc le campement devant le Parlement « n’avait plus aucune sorte de justification ».

Murcia
Manif de plusieurs centaines de personnes dans cette ville où deux jours avant un groupe d’activistes avait fait irruption dans une agence bancaire. Le choix de cette caisse d’épargne est basé sur le fait que Cajamurcia, avec d’autres banques et entités financières de la région, est celle qui s’est le plus distingué au cours du dernier cycle spéculatif lié à la construction, à Murcia, dans le financement d’entreprises du bâtiment qui, avec leurs différents projets de développement, ont contribué à la dilapidation du patrimoine naturel de l’intérieur et des zones côtières de la région.

Et pour conclure (provisoirement)

Grève massive dans le métro de Madrid

Ce lundi 30 mars, la première des deux journées de grève lancée par les syndicats du métro madrilène a été massivement suivie (31,4% selon la direction, 99% selon les syndicats). Il s’agit de plusieurs arrêts de travail partiels par jours car il existe un service minimum obligatoire fixé à 50% du trafic.
L’objectif est d’obtenir une nouvelle convention collective qui contienne entre autres mesures, une augmentation salariale à partir de 180 euros par mois, une augmentation des effectifs de 500 employés, une réduction des heures de travail, une amélioration de l’actuel système de retraite, l’élimination de contrats à temps partiel.

A suivre….

Sources

Alasbarricadas

Kaos en la red

La Haine

20 minutos

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