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grève illimité des mineurs (suite, actualisation au 11 juin)

Vendredi 8 juin, douzième jour de grève illimitée (voir ci-dessous les épisodes depuis le 5 juin

mardi 12 juin 2012, par admi2


Actualisation au lundi 11 juin

Vendredi 8 juin, douzième journée de grève illimitée

Conflits des mineurs

Deux des mineurs enfermés dans des puits ont dû être évacués en raison des problèmes de santé. Le premier, de la mine de Candín, après avoir été vu par un médecin, a été transporté à l’hôpital avec une anxiété aiguë. Bien que dans un premier temps il avait refusé de quitter le puits, il a été convaincu par ses camarade que sa santé était plus importante Le second mineur a été transféré du puits de Santiago à l’hôpital de Mieres pour un diagnostic similaire.
Ce qui rappelle la dangerosité d’un encierro permanent dans le fond d’une mine où les personnes sont constamment à respirer du dioxyde de carbone et de monoxyde de carbone, malgré l’existence d’une ventilation directe.
De nouveaux rassemblements dans les puits de mine sont appelés à 18:30 h en soutien aux occupations.

Dans la province de León (communauté de Castilla y León, CyL), 6 mineurs se sont enfermés dans les bureaux de la délégation gouvernementale.
En outre, 8 mineurs continuent leur encierro depuis 18 jours dans le puits de la mine de Santa Cruz de Sil (León) dont les déclarations ont été : « S’il n’y a pas de solution, nous sortirons du puits les pieds devant »

Dans la journée de jeudi, 6 mineurs en activité et un préretraité ont été arrêtés avec leur voiture, les anti-émeutes ont éclaté le parebrise et deux vitres latérale de la voiture avec la crosse d’un fusil d’assaut (cetme), les ont sortis du véhicule et les ont menottés avec des brides. Les 7 mineurs sont restés ainsi plus d’une heure jusqu’à ce que leurs camarades réussissent à les libérer. Pour ce faire, ils ont ‟pris” les clés de contact de plusieurs camions bloqués sur l’autoroute du secteur et les ont ‟échangées” auprès des flics contre la libération de leur camarades ! L’un des libéré a dû être soigné pour des blessures à un de ses bras.

León.
Le trafic ferroviaire avec la Galice a été bloqué à la hauteur de la localité de Brembibre (León) par des barrières métalliques et des pneus enflammés. Au même endroit, l’autoroute du Nord-Ouest et une route nationale sont également coupées. Affrontement avec les forces anti-émeutes sur un pont à l’entrée du village (fusées artisanales contre balles en caoutchouc). Plusieurs camions ont été placés de force en travers de la chaussée et les mineurs se sont emparés des clés de contact afin d’immobiliser les gros véhicules.

Dans la province de Palencia, une route et la voie ferrée León-Bilbao ont été bloquées.

Asturies.

En début d’après-midi, la Délégation du Gouvernement pour la Principauté des Asturies avait comptabilisé 31 coupures de routes (dont la principale autoroute, les accès à l’aéroport d’Oviedo et au col de Pajares, principale voie de passage entre les Asturies et la Meseta Central, c’est-à-dire toute le plateau occupant la partie centrale de l’Espagne) et 6 de voies ferrées (3 de trains de dessertes locales à voie étroites, 3 de grandes lignes de la RENFE).

Le trafic ferroviaire avec la province voisine de León est complètement paralysé par un train de marchandise qui a heurté un arbre placé en travers de la voie et ensuite a arraché des câbles électriques. L’accident s’est produit dans un tronçon difficile d’accès, entre deux tunnels.

Affrontements autour de la mine de Santiago, à Aller. Apparemment, les forces anti-émeutes ont chargé vers midi les mineurs postés derrière une barricade qui bloquait une route proche de l’entrée de la mine depuis 7 h 30 du matin. Balles en caoutchouc et lacrymos, y compris en direction de la mine. Selon un témoignage recueilli par un journal local en ligne, « la charge était ‟intense” et a pris fin lorsque les mineurs ont fait face aux forces anti-émeute. Elle a également assuré qu’il y avait plus de trois policiers à l’intérieur des installations, tirant des balles en caoutchouc et lançant des gaz lacrymogènes. » (La Nueva España Digital). Les affrontements ont repris vers 13 h et les charges policières sont devenues plus indiscriminées, des véhicules de particuliers auraient été endommagés. Le maire du village a protesté contre les méthodes de la police. Deux gardes civils ont été légèrement blessés.

Aragón

Deux cent mineurs ont de nouveau bloqué les accès à la centrale thermique de la localité de Andorra (Teruel), aussi bien la route (pneus enflammés) que la voie ferrée (blocs de béton) par laquelle du charbon importé est livré. Les forces de police ont été envoyées mais n’ont pas pu entrer précisément à cause du blocage.

Les syndicats majoritaires (UGT et CCOO) ont lancé un mot d’ordre de grève ‟générale” de 24 heures (interprofessionnelle) dans les bassins miniers (Asturies, Castilla y León, Aragón) pour le lundi 18 juin. Ce sont les unions locales de ces organisations dans les zones minières des différentes provinces qui sont censées fédérer ce mouvement. Ainsi, dans la Communauté de Castilla y León (CyL) qui comporte 9 provinces (la plus étendue en superficie de l’État espagnol, mais une des moins peuplée), ce mouvement concernera 18 municipalités dans la province de León et 7 dans celle de Palencia.

D’ici là, d’autres mobilisations sont prévues par les syndicats : le 12 juin, une marche nocturne avec casques à lampes dans la ville de León, le 13 juin, plusieurs marches en solidarité avec l’encierro de Santa Cruz.

Lundi 11 juin, 14ème jour du mouvement illimité des mineurs

Après un week-end de trêve (sauf dans la poursuite des encierros de 3 mines), ce lundi matin les mineurs ont repris leurs blocages de voies de circulation des marchandises.

A la hauteur de San Román de Bembibre (León), la Garde civile a arrêté très tôt dans la matinée 8 manifestants qui bloquaient l’autoroute Madrid-La Corogne. Ils ont été placés « à la disposition de la justice ». La voie ferrée est également coupée entrer les stations de Santa Lucía et Villamanín, bloquant tout trafic entre León et la meseta. Plusieurs centaines de passagers sont bloqués, dans certains cas, les trains sont repartis d’où ils venaient.

De multiples blocages sont en cours dans toutes les zones minière de la province (et de nouveau à Ciñera) mais les mineurs font état d’un très fort déploiement policier. D’après le site Internet d’informations locales leonoticias.com, les horaires de travail des forces anti-émeutes ont été remaniées afin qu’il y ait une plus longue présence sur le terrain. Du coup, les mineurs radicalisent leurs méthodes en crevant les pneus des camions immobilisés, ce qui, selon des sources policières « va compliquer beaucoup les choses ».

Dans les Asturies, les blocages ont également commencé tôt dans la matinée, sur autoroutes et routes principales.

Au cours de la journée, les huit mineurs arrêtés le matin ont été remis en liberté en échange de la levée des barrages. Le maire (PP) de la localité de San Román de Bembribe est semble-t-il intervenu comme médiateur avec le représentant du gouvernement. Mais ils seraient poursuivis pour « désordres ».

Dans la journée de lundi, la tactique du maintien de l’ordre a changé et la présence policière s’est faite plus massive dans les villages miniers, ce qui est une nouveauté. Le but évident est d’empêcher les mineurs de sortir de chez eux, de se réunir, de se déplacer vers une route ou une voie de chemin de fer. Ce qui a d’ailleurs provoqué un accident entre deux fourgonnettes de la Garde Civile qui, en chargeant les manifestants, se sont précipitées l’une sur l’autre… Mais cette présence policière sur un « territoire des mineurs », là où ils habitent à côté de là où ils travaillent, ne fait qu’envenimer la situation. A ce propos, le syndicaliste, président du comité inter-centres de la société minière Uminsa, Guillermo Sánchez a déclaré à la presse locale : « Ce n’est pas possible qu’ils entrent ainsi dans les villages en chargeant et en arrêtant les travailleurs qui marchent tranquillement dans les rues, parce que si nous changeons de mode opérationnel, alors nous changeons de guerre ».

Au cours de la journée, un 3ème mineur a abandonné son encierro pour raison médicale.

Dans la soirée, une manifestation d’un millier de personnes a eu lieu à Palencia (CyL), réunissant mineurs et soutiens.

Autres conflits dans la région ou pas très loin.

En Castilla y León, la communauté autonome a décidé de licencier la moitié du personnel de l’ECYL (le Service Public de l’Emploi).

Une vingtaine de salariés du Pôle emploi local de León se sont symboliquement enchaîné devant les bureaux de la capitale léonaise pour protester contre les licenciements de 52 des 101 salariés de la province, dont 30 à la fin juin et le reste à la fin de l’année. Pour toute la communauté autonome, ce sont 300 licenciements et la fermeture des bureaux dans les zones rurales. Un des porte-paroles des manifestants a expliqué que c’était là le début d’un processus de privatisation de ce service, qu’il y avait une volonté de faire du business avec le placement des chômeurs.

Asturies

L’Assemblée des enseignants intérimaires des Asturies, regroupant environ 2500 personnes, s’est réunie jeudi 7 juin et a décidé d’appeler à la grève à partir de lundi 11 juin en riposte aux coupes budgétaires de 3 milliards d’euros qui vont provoquer de nombreuses suppressions de postes à la prochaine rentrée scolaire.

Transport terrestre (bus, camions). Les syndicats UGT et CCOO ont annulé le mot d’ordre de grève dans la nuit de vendredi après signature d’un préaccord avec le patronat du transport voyageurs mais alors que le patronat du transport des marchandises n’avait toujours pas signé l’accord lundi matin. Le patronat du transport des voyageurs s’est plaint que, pendant le conflit, le chiffre d’affaire journalier est tombé de 1,2 million d’euro à 250 000.
Résultat : gel des salaires en 2012, +0,5% en 2013, +0,6%en 2014.

Galice

Actions chômeurs

Dans la Communauté autonome voisine de Galice, à Ferrol, là même où se prépare une grande manifestation des travailleurs des chantiers navals dimanche 10 juin (après l’occupation du bâtiment du gouvernent et avoir mis le feu aux portes de la mairie le 30 mai dernier et la manifestation/coupure d’autoroute du 7 juin), un groupe de chômeurs et chômeuses, lié au syndicat de la gauche indépendantiste CIG, sont intervenus dans un supermarché Maxi-DIA.

Déclaration de l’Assemblée de chômeurs et chômeuses de Ferrol

Le mercredi 6 juin, à 12h : concentration et action symbolique de l’Assemblée des chômeurs de la CIG de Ferrol dans le supermarché Maxi-DIA de la rue Españoleto, pour réclamer plus de ressources matérielles pour le collectif des ‟chômeurs/chômeuses de longue durée”.

Un mois après l’occupation du centre d’emploi de notre ville par les membres de l’Assemblée des chômeurs/chômeuses de la CIG, notre collectif a décidé de mener cette action symbolique, afin de rendre visible la situation que rencontrent les travailleurs qualifiés comme « chômeurs » de longue durée c’est-à-dire ceux et celles qui sont en situation de chômage depuis plus de 3 ans.

Les dernières statistiques annoncées par différentes institutions indiquent que ce groupe de travailleurs au chômage ne cesse de croître, et de fait, en 2011, il a augmenté de 43% par rapport à l’année précédente, et ils représentent désormais un cinquième de l’ensemble des chômeurs et chômeuses.

Ces chômeurs de longue durée sont le paradigme parfait de l’échec de ce système économique et social que nous subissons et que nous connaissons sous le nom du capitalisme, qui est incapable de répondre aux besoins fondamentaux de la majorité sociale, alors qu’il est uniquement capable de satisfaire le besoin aveugle de profit privé et individuel.

Pour exprimer la situation sociale alarmante d’un nombre important de chômeurs de longue durée qui n’ont même plus les moyens de répondre à leurs besoins de base comme la nourriture, les membres de l’Assemblée des chômeurs/chômeuses ont décidé d’entrer dans le supermarché et de prendre par nécessité un panier de produits qui seront livrés à la Cocina Económica [‟Cuisine économique”, .association créée en 1891 délivrant des repas aux nécessiteux]

Les personnes sans emploi qui participent à cette action symbolique ne cherchent pas à retirer un bénéfice personnel de cette opération mais à attirer l’attention sur une réalité qui nous montre à quel point les profits des entreprises sont plus importants que la survie même des personnes.

Chantiers navals.

Plus de 30 000 manifestants à Ferrol selon les chiffres de la police ont participé à cette grande manifestation appelée par tous les syndicats, les partis politiques (dont le PSOE), les maires et représentants des autorités portuaires… pour la défense du secteur et l’obtention de nouvelles commandes. Grosse manif dominicale et familiale.

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Le conflit des mineurs a suscité plusieurs polémiques ou controverses dans les milieux militants ou engagés. On peut en retenir au moins trois.

Une première, de veine « classiste » reproche en gros aux syndicats (et aux mineurs) de défendre une revendication assez peu prolétarienne de maintien subventions de l’Etat (bourgeois ou capitaliste) au patronat du secteur minier. Selon eux, il faudrait nationaliser le secteur minier.

Une deuxième, d’origine environnementale ou écolo, reproche aux mineurs de s’accrocher à une activité hautement polluante en CO2, responsable du réchauffement climatique. Là aussi, ils ne se démarquent pas de leurs patrons.

Le troisième point se réfère aux méthodes de luttes. Il oppose les « indignés » pacifistes et les mineurs violents. Lors de la manif des mineurs de Madrid du 31 mai, on a pu voir des banderoles disant « Nous, nous ne sommes pas le 15M, nous ne sommes pas pacifistes, nous sommes mineurs » et, littéralement, « Nous, nous ne sommes pas indignés, nous en avons plein les couilles ». En fait il y a là deux discussions. Celle qui opposerait des durs à cuire et des mous du genou, des vrais ouvriers et des petits bourgeois. L’autre discussion est celle de la différence de traitement des protestations par les autorités. Lors de manifs d’‟indignés” ou assimilés, quelques actions très symboliques ont généré des campagnes de lynchage médiatique et de criminalisation, parlant de guérilla urbaine menée par des ‟antisystèmes”, nécessitant un nouvel arsenal répressif (poursuite des organisateurs de manifs en cas d’incidents, poursuites pour « résistance passive », appel à la délation via photos de manifestants publiées sur Internet..). Lors des protestations des mineurs, les médias et les politiciens n’en parlent pas et, quand ils le fond, se gardent bien de stigmatiser les mineurs tout en critiquant de manière convenue et rituelle les violences et les débordements.

Bien évidemment, ce « deux poids, deux mesures » ne devrait pas résister longtemps si le mouvement et les blocages devaient se poursuivre.

Mais les mineurs de charbon ne sont plus que quelques milliers, et comme les travailleurs des chantiers navals, apparaissent comme les derniers vestiges vivants de la « vieille classe ouvrière », extrêmement combative dans le passé et avec une très forte identité, même s’il y a parmi eux beaucoup de jeunes. Lors du dernier grand conflit de 1991, il y avait plus de 45 000 affiliés au régime de la mine. Aujourd’hui, le nombre de mineurs de charbon dépasse à peine 8000 emplois directs dans 47 mines, 4000 dans les entreprises principales et autant dans la sous-traitance, chiffre qui atteint environ 13000 si l’on inclut les entreprises auxiliaires (transport, maintenance) et les rares fournisseurs. Peu de chiffres connus, mais on parle d’un total de 25 000 emplois directs et indirects. Le plus souvent, l’exploitation minière a été, et est, une mono-industrie et mono-activité dans des bassins situés surtout dans des zones rurales sans agriculture.

Le ‟Programme Charbon” (2006-2012) initié par le gouvernement Zapatero à la suite de mouvements sociaux en 2005, visait à soutenir l’activité minière jusqu’à une extinction prévue vers 2018. En divisant brutalement par 3 le montant des subventions, le gouvernement montre qu’il veut en finir très vite avec ce secteur, auquel il retire surtout les aides à la formation et à la sécurité dont peuvent prétendre les mineurs.

Le 11 juin 2012

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Compte de la caisse de résistance pour soutenir les mineurs en lutte : Caja España 2096-0000-85-3472463104

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Photos de la « bataille du puits Santiago » :

http://periodismohumano.com/economi...

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1 Message

  • Comme je vois que les camarades de l’OCL sont portés sur les chants révolutionnaires [ http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1166 ] et faisant lien avec l’actualité du combat des mineurs en Espagne, je voulais faire connaître cette très belle chanson que l’on entend à chaque manifestation.



    L’hymne des mineurs asturiens


    En el pozo María Luisa

    (A la mine María Luisa)

    (chanson appelée aussi Santa Barbara Bendita, cette dernière étant considérée comme la patronne des mineurs)

    Comme toujours dans ce genre de chant, il existe une variété de paroles et adaptations selon l’interprète…

    Texte en asturien

    Nel pozu María Luisa
    Trailarai larai, trailarai
    Nel pozu María Luisa
    Trailarai larai, trailarai
    Morrieron cuatro mineros
    mirái, mirái Maruxina, mirái
    mirái como vengo yo

    Traigo la camisa roxa
    Trailarai larai, trailarai
    Traigo la camisa roxa
    Trailarai larai, trailarai
    De sangre d’un compañeru
    Mirái, mirái Maruxina, mirai
    mirái como vengo yo

    Traigo la cabeza rota
    Trailarai larai, trailarai
    Traigo la cabeza rota
    Trailarai larai, trailarai
    Que me la rompió un barrenu
    Mirái, mirái Maruxiña, mirái
    mirái como vengo yo

    Santa Bárbara bendita
    Trailarai larai, trailarai
    Santa Bárbara bendita
    Trailarai larai, trailarai
    patrona de los mineros
    Mirái, mirái Maruxina, mirái
    mirái como vengo yo
    Patrona de los mineros
    Mirái, mirái Maruxiña, mirái
    mirái como vengo yo


    Paroles en castillan

    En el pozo María Luisa,
    tranlaralará, tranlará, tranlará.
    murieron cuatro mineros.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    murieron cuatro mineros.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.

    Traigo la camisa roja
    tranlaralará, tranlará, tranlará. Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    de sangre de un compañero.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    de sangre de un compañero.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.

    Traigo la cabeza rota,
    tranlaralará, tranlará, tranlará. Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    que me la rompió un barreno.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    que me la rompió un barreno.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.

    Mañana son los entierros,
    tranlaralará, tranlará, tranlará,
    de esos pobres compañeros,
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    de esos pobres compañeros,
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.


    Santa Bárbara bendita,
    tranlaralará, tranlará, tranlará. patrona de los mineros.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.
    Patrona de los mineros.
    Mira, mira Maruxina mira,
    mira como vengo yo.


    Traduction

    A la mine María Luisa
    Trailarai larai, trailarai
    A la mine María Luisa
    Trailarai larai, trailarai
    Ce sont quatre mineurs qui sont morts
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens
    Ce sont quatre mineurs qui sont morts
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens

    Je reviens la chemise rouge
    Trailarai larai, trailarai
    Je reviens la chemise rouge
    Trailarai larai, trailarai
    Rouge du sang de mes compagnons mineurs
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens
    Rouge du sang de mes compagnons mineurs
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens

    Je reviens la tête brisée
    Trailarai larai, trailarai
    Je reviens la tête brisée
    Trailarai larai, trailarai
    La tête brisée par un éclat
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens
    La tête brisée par un éclat
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens

    Demain ce sera l’enterrement
    Trailarai larai, trailarai
    de ces pauvres compagnons,
    Demain ce sera l’enterrement
    Trailarai larai, trailarai
    de ces pauvres compagnons,
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens

    Sois bénie Santa Barbara,
    Trailarai larai, trailarai
    Soit bénie Santa Barbara
    Trailarai larai, trailarai
    Patronne des mineurs
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens


    Un couplet optionnel très significatif

    Me cago en los capataces,
    Trailarai larai, trailarai
    Me cago en los capataces,
    Trailarai larai, trailarai
    accionistas y esquiroles.
    Mira, mira Maruxiña mira,
    mira como vengo yo.
    accionistas y esquiroles.
    Mira, mira Maruxiña mira,
    mira como vengo yo.

    Je chie sur les contremaîtres,
    Trailarai larai, trailarai
    Je chie sur les contremaîtres,
    Trailarai larai, trailarai
    Sur les actionnaires et les jaunes
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens
    Sur les actionnaires et les jaunes
    Regarde Maruxina, regarde
    Dans quel état je reviens

    Une version parmi d’autres :

    http://www.youtube.com/watch?v=Sp9J...


    Version en chœur :

    http://www.youtube.com/watch?v=GEL2...


    repondre message


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