25 juillet - 4 août
mercredi 1er juin 2011, par
Chaque année, l’OCL ET l’OLS organisent des Rencontres ouvertes à celles et ceux que les thèmes choisis pour les débats intéressent et sur lesquels nous avons peu le temps de discuter au quotidien. Il ne s’agit pas d’une université d’été où l’on écouterait la bonne parole. Nous souhaitons offrir un espace de dialogue, d’échange formel comme informel. Les débats se tiennent « à la fraîche », à 21h, après le repas du soir. Les journées offrent de vastes temps libres qui peuvent permettre des débats non prévus et partager une expérience, présenter une lutte particulière... ou consulter la vidéothèque, la librairie et les tables de presse.
Nous avons à disposition un local comprenant un coin cuisine, une salle de repas, une pièce pour les débats, des sanitaires, et des prés pour camper (prévoir une tente, seul mode de logement possible). Pour ne pas gêner les travaux quotidiens de la ferme, un parking pour les voitures est disponible à dix minutes à pied. Pour la même raison les chiens sont malvenus. La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes. Chaque jour, une équipe s’occupe des courses et des deux repas de 13h et 19h en fonction d’un budget précis. Une seconde équipe s’occupe de la vaisselle, de la propreté des sanitaires, de la salle de réunion et de l’entretien quotidien du lieu. Les tarifs pour les trois repas et les frais de fonctionnement du lieu sont établis en fonction des revenus. Ils s’échelonnent de 5 à 20 euros ; gratuit pour les bébés - 5 euros par jour pour les enfants.
Lundi 25 : accueil
Mardi 26 juillet
Contre ceux qui ont plein de certitudes (issues d’un passé souvent très schématisé, et qui en plus n’existe plus) sur le syndicalisme ou l’antisyndicalisme, ce qui semble important, c’est plutôt d’essayer de voir et de comprendre ce qui se passe, ce qui change, ce qui est nouveau et ce qui perdure. La crise et ses conséquences vont modifier substantiellement les rapports sociaux dans les pays européens ; elles vont donc influer sur et transformer les formes de l’antagonisme. Et vont probablement se créer des formes nouvelles, avec des morceaux de syndicalisme (ses franges combatives et moins bureaucratiques, pour le dire vite) ; des morceaux qui viennent d’ailleurs, d’autres luttes, et sont imprégnés d’autres contenus de la critique sociale que ceux de la lutte de classes classique (par exemple, des exigences antinucléaires et d’écologie « radicale » ici et maintenant) ; et qui viennent aussi de « nulle part », ou plus exactement des collèges et lycées (nouvelle génération). Avec également plein d’ambiguïtés : certains des « diplômés chômeurs », parfois très en pointe, en tous cas plus que les ouvriers, veulent être cadres supérieurs, ou créer leur boîte dans un système qui ne leur permet pas ou plus de le faire.
Mercredi 27 juillet
Qui aurait imaginé qu’une stratégie de grève de 24 heures à répétition réunirait des millions de personnes l’automne dernier ? Verre à moitié vide, à moitié plein ? L’abandon collectif de la question de la gestion démocratique de cette lutte nous interpelle six mois plus tard. Avons-nous régressé, ou était-ce un passage obligé pour se reposer la question de l’auto-organisation ? Comment mettre sur pied les structures qui permettent à chaque grande lutte de devenir mouvement global ? AG de ville, AG interpro, AG par arrondissement, quelle forme d’organisation favoriser quand une lutte se développe ? Les AG interpro doivent-elles toujours ressembler à celles de 1995 ? Que faire quand une grève générale reste minoritaire ? Le blocage est-il devenu la solution miracle ? Quelle capacité de renouvellement sommes- nous capables de développer dans la lutte, entre les appareils syndicaux, les actions symboliques et spectaculaires, les assemblées et les critiques qui n’aboutissent pas à créer de réelles dynamiques ?
Jeudi 28 juillet
L’école s’est construite en niant les cultures populaires au nom de la citoyenneté et de la nation, et elle continue de le faire à travers toutes les réformes que le Capital réclame. Instrument de domination, donc, c’est certain ! Mais les institutions à 100 % totalitaires n’existent pas plus que celles qui seraient à 100 % émancipatrices ; on peut avoir la certitude qu’une certaine schizophrénie se perpétuera.
C’est précisément au cœur de cette ambiguïté que les questions de la transmission des connaissances et du savoir-être progresseront, avec la mise à l’écart de cette idée saugrenue (qui servit de fil conducteur aux idéologies dites progressistes) selon laquelle éduquer serait « éclairer le peuple par le haut ».
Vendredi 29 juillet
Squat : synonyme d’une marginalité extrême, le concept est souvent utilisé pour stigmatiser ses habitants, occupants, militants... Parce qu’il a fait le choix d’étaler sur plus de sept ans la réalisation de ce projet documentaire, Christophe Coello parvient, en dressant le portrait d’un groupe de personnes engagées, militant activement, entre autres contre la spéculation immobilière à Barcelone, à déconstruire intelligemment les préjugés attachés à la question du squat. Les différents protagonistes du film se réapproprient les notions de projet urbain, de rénovation urbaine, omniprésentes dans le langage des politiques, pour les interroger en mots et en actions. Tout en posant les bases d’une réflexion critique autour des problèmes sociaux, économiques et urbanistiques, le film évoque également la question de l’engagement dans une communauté, des implications que cela peut avoir dans les relations avec les autres membres du corps social, et amène à repenser le militantisme aujourd’hui.
Samedi 30 juillet
Depuis le mois de décembre 2010, fait sans précédent dans l’histoire de cette région, le monde arabe est en mouvement. La population y subit depuis plus d’un demi-siècle toutes sortes de répression et d’agression, de misère et d’humiliation au quotidien, perpétrées par des régimes despotiques que soutient l’Occident le plus souvent. Les soulèvements ont commencé en Tunisie, dans de petites villes des régions pauvres, et se sont propagés à l’ensemble des pays, d’ouest en est, passant par la Libye, l’Egypte, la Syrie, le Yémen et Bahreïn. Quels sont les enjeux de ces révoltes ? Quels changements peuvent-elles apporter dans la région ? Quelles sont les conséquences en Europe, et plus particulièrement en France ? Quelles récupérations et manipulations sont possibles ? Comment analyser ces révoltes d’un point de vue de classe ?
Dimanche 31 juillet
(retour sur le hors-série OLS-OCL), avec invitation de Segi, Libertat… de Catalans ou de Bretons ?
Les luttes de libération nationale sont souvent perçues comme des luttes réactionnaires, passéistes, occultant la lutte de classes. Les revendications culturelles et sociales qu’elles portent peuvent pourtant aller au-delà de la folklorisation et d’une vision ethnique de la société. L’identité et le sentiment d’appartenance ne sont pas l’apanage des seuls mouvements de libération nationale... On les retrouve dans toutes les collectivités humaines, y compris dans les luttes sociales. Si certains aspects des luttes de libération nationale sont critiquables, il nous appartient d’en dégager les aspects émancipateurs et ceux que nous ne souhaitons pas reproduire.
Lundi 1er août
Dans notre société industrielle, les énergies sont industrielles et génèrent des nuisances industrielles. Dans sa fuite en avant, le système industriel marchand recherche toujours plus d’énergie pour produire, entretenir et déplacer les marchandises (y compris humaines). L’heure est donc au mix énergétique, qui fait que les dirigeant-e-s, les scientifiques et tous les bons gestionnaires envisagent la poursuite du nucléaire, l’extraction des gaz de schiste, la production d’agrocarburants, le développement de l’éolien industriel ou encore la création de gigantesques fermes solaires. Pollutions diverses, vampirisation des ressources (eau et terres agricoles), soumission aux experts et militarisation sont donc au programme.
Mardi 2 août
On aurait pu penser que le désastre de Fukushima provoquerait une indignation massive s’exprimant dans la rue. Cela n’a pas été le cas. Les mobilisations ont été très faibles. Chez les écolos institutionnels, la présidentielle a représenté un enjeu plus important, tandis que les « radicaux », anars, insurrectionalistes et autres liaient l’arrêt immédiat du nucléaire à celui du capitalisme, mettant ainsi à l’écart toute stratégie utile à un mouvement actuel. A l’évidence, c’est un nouveau mouvement antinucléaire qui doit naître.
Mercredi 3 août
Les interventions impérialistes se multiplient, sous couvert de l’ONU, pour prétexte de préoccupations « humanitaires », de « lutte contre le terrorisme », ou de défense de la « démocratie » et des peuples.
L’opposition à l’impérialisme est composée de courants politiques très différents :
Jeudi 4 août
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s’adresser à :
Organisation Communiste Libertaire
c/o Egregore : B.P. 1213 51058 Reims Cedex.
Offensive Libertaire et Sociale
c/o Mille Bâbords 61 rue Consolat, 13001 MARSEILLE
S’inscrire et confirmer au plus tard la veille de l’arrivée