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Grèce : nouvelles du jour

jeudi 19 février 2009

 {{mouvement lycéen }}

Des élèves d’une école secondaire de Thessalonique ont enfermé pendant deux heures 15 de leurs professeurs dans leur bureau.
Vendredi dernier, les élèves avaient apposé des affiches annonçant une assemblée populaire pour le lendemain au centre civique occupé.
Le directeur de l’école, membre du parti Syriza (coalition à la gauche de la gauche, représentée au parlement, et présente dans le mouvement de décembre-janvier) a voulu obliger les élèves à enlever les affiches ou du moins de ne plus en mettre. Il faut dire que ce collège a joué un rôle important pendant le mouvement où de nombreuses activités furent organisées pendant l’occupation des locaux.
Les élèves n’ont donc pas suivi les « conseils » des enseignant et deux d’entre eux se virent notofier leur expulsion par les enseignants.
Lundi l’ensemble des élèves ont refusé d’entrer dans les classes et se sont mis en grève, puis ils ont enfermé 15 enseignants dans leur bureau exigeant la réintégration de leurs camarades.
Ci-dessous, l’affiche apposée dans le collège par les élèves

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http://grecia-libertaria


 {{La mémoire collective contre l'oubli }}

Une plaque a été posée rue Mesologiu à la mémoire d’Alexandros Grigoropoulos.
« Ici le 6 décembre 2008
Le sourire du jeune Alexandros Grigoropoulos s’est évanoui sous les balles d’un assassin »

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Attentats


Des coups de feu ont été tirés contre la chaîne de télévision privée « Alter » à Athènes. Nulle revendication mais la police penche pour le nouvelle signature apparue il y a peu, « secte rebelle », en fonction de soi-disantes expertises balistiques. Les « attaquants » portaient cagoules et casques de moto…. Nous n’avons pas de photos à vous montrer de cette attaque.
Mais ce n’est pas tout ! : Un engin explosif « très puissant » a été désamorcé de justesse par la police dans une voiture garée devant une banque à Athènes. Ce ne serait pas, cette fois, la « secte » précédente mais « Lutte révolutionnaire » d’après le matériel utilisé, selon la police.

(trad de kathimerini)


Enfin, voici une lettre datée du 26 janvier de L'anarchiste grec Ilias Nikolau incarcéré le 13 janvier 2009 A Thessalonique

Voici sa première lettre de prison
A l’aube du 13 janvier, j’ai été arrêté dans l’ouest de Thessalonique suspecté d’une explosion qui s’est produite dans le commissariat de la police municipale.
Cela s’est produit un an après qu’en novembre 2007 une accusation incroyablement gonflée ait été lancée contre moi et trois de mes compagnons. Cette accusation a mis l’un d’entre nous en prison et poussé les trois autres à prendre la fuite.
La chasse aux sorcières a commencé. Nous avons vécu un décembre plutôt chaud et une situation qui a clairement démontré l’absence de paix sociale. La paix sociale n’existe que dans l’imagination de ceux qui ne peuvent comprendre que la réalité est marquée par une guerre civile permanente. Avec un camp révolutionnaire qui se rebelle contre cette monstruosité démocratique. La rage a remplacé la peur et en lieu et place de l’assentiment est apparu le rejet. Le mois de décembre, tel un signal des temps qui viennent ; a révélé une division très claire entre ceux qui alimentent, maintiennent et défendent le Pouvoir et ceux qui le combattent. Il ne s’agit maintenant ni de regarder en arrière et avec nostalgie les cendres qu’a laissées l’insurrection sur son passage. Il nous faut comprendre et exprimer les signes du présent et du futur. Les signes qui existent déjà et ceux qui vont arriver. Les signes d’une guerre sociale sans pitié. Si nous voulons que se produisent les moments du rejet, de l’insurrection et de la dignité, nous devons armer nos mains et nos désirs de manière décidée et organisée. Je suis contre ceux qui pensent que les manifestations et protestations pacifiques changeront quelque chose, car ils sont déjà morts. Ils trainent leurs cadavres dans les rues, dans les syndicats et dans les luxueux bureaux de leurs petits chefs. Je me place du coté de ceux que guide la dignité et me joins à ceux qui ressentent l’inaltérable volonté de perturber et détruire cet immense cimetière. La prison est une étape supplémentaire pour un rebelle.
Une étape de captivité. A tous ceux qui pensent qu’ils m’ont vaincu - qu’ils nous ont vaincus ... Pour moi et mes compagnons ça fonctionne à l’inverse ! Car tant qu’il y aura des prisonniers de guerre, nous continuerons à lutter. J’envoie des saluts chaleureux et rebelles à mes compagnons et aux révolutionnaires de partout. Liberté pour tous les prisonniers de la révolte.
Liberté pour Yannis Dimitrakis, Poli Georgiadis y YiorgosVoutsi-Bogiatsis et pour tous les otages de la démocratie.
Ilias Nikolau, prison d’Amfissa, 19 janvier 2009

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