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Contre la censure et l’intimidation dans les espaces d’expression libertaire :

vendredi 2 janvier 2015

Contre la censure et l'intimidation dans les espaces d'expression libertaire :

Empêcher des débats de se tenir dans des espaces « libertaires » par des menaces en amont ou par des interruptions intempestives (hurlements, coups et menaces de mort), répandre des accusations fallacieuses, pratiquer l’amalgame et l’anathème, inonder de commentaires injurieux des sites « libertaires » qui osent donner la parole aux auteurs mis à l’index, tels sont les comportements auxquels on assiste de plus en plus fréquemment de la part de nouveaux censeurs se décernant à eux-mêmes le label libertaire qu’ils refusent à d’autres.

Jouant avec une remarquable efficacité sur le sentiment de culpabilité des éditeurs, libraires, animateurs de sites ou de revues et organisateurs d’événements qui craignent plus que tout de se voir décerner des qualificatifs en « phobe », ces censeurs parviennent le plus souvent à leurs fins. Pour préserver une illusoire unité du milieu, beaucoup d’entre nous préfèrent, en effet, éviter les questions qui fâchent.

Ces pratiques autoritaires nous rappellent les agissements des staliniens français qui molestaient, menaçaient, interdisaient d’expression, et discréditaient tous ceux qui, parlant d’un point de vue de gauche, osaient dénoncer la face sombre de l’Union soviétique. Panaït Istrati, Victor Serge, et bien d’autres en ont fait l’amère expérience.

La destruction violente d’un repas carné par certains « vegans » intégristes lors des journées libertaires de Saint-Imier en août 2012 est un symptôme de ce nouvel état d’esprit. Plus récemment, en novembre 2014, Alexis Escudero auteur de La reproduction artificielle de l’humain et ses éditeurs (Le Monde à l’envers) invités à débattre au salon du livre libertaire de Lyon ont été violemment attaqués, événement qui fait écho à l’annulation d’une conférence de Marie-Jo Bonnet sur le thème « Résistance-Sexualité-Nationalité à Ravensbrück » prévue le 9 décembre 2014 au centre LGBT de Paris en vertu de menaces liées à ses positions en défaveur de la GPA.

Face à ces récents événements, nous estimons ne plus pouvoir continuer à nous taire devant ceux qui prétendent nous dicter ce que nous devons manger, boire, lire ou penser. Nous affirmons notre volonté de ne plus tolérer, au prétexte qu’elles émaneraient de gens de « notre milieu », des comportements autoritaires empruntés à la pire tradition stalinienne.
Quiconque fait usage dans ces circonstances de violence verbale et à fortiori physique ne peut s’attendre à être traité en camarade et doit être expulsé sans ménagement des espaces de discussions et d’échanges. Nous appelons les organisateurs des salons et des rencontres libertaires à prendre une position claire sur ce point afin que ces lieux redeviennent de véritables espaces de rencontres et de débats. De sorte que notre participation n’apparaisse plus comme une caution apportée aux intrusions musclées des supplétifs de la police de la pensée.

Éditions Acratie ; Éditions Le Coquelicot ; Éditions de la Pigne ; Editions Black star ; Éditions de la roue ; Éditions Rue des Cascades : Éditions Le Monde à l’envers ; Éditions libertaires ; Collectif Lieux communs ; Éditions Le Pas de côté ; Editions Repas ; Editions Rytrut ; Editions de l’Eclat ; Editions L’Or des fous ; Éditions l’Échappée ; mensuel Courant alternatif.

Gérard Amaté (auteur) ; Michel Baillieu (Groupe Kropotkine – FA) ; Jacques Baujard (Librairie Quilombo) ; Xavier Beckaert (auteur de Anarchisme. Violence, Non-violence, Éditions du Monde libertaire) ; Pascal Bedos (site @narlivres) ; Laurence Biberfeld (auteur de La Femme du soldat inconnu, Éditions libertaires) ; Colin Bonnet (Collatérale éditions) ; Isabelle Bourgueil (ed. L’Or des fous) : Venant Brisset ; Paul Boino ; Jean-Marie Brohm (revue Quel sport ?) ; Sedira Boudjemaa (artiste peintre) ; Marie-Claire Calmus (Chroniqueuse à la revue l’Emancipation et auteure des Chroniques de la Flèche d’Or.) ; Gianni Carrozza (La Question sociale) ; Daniel Colson (membre du collectif de la Griffe à Lyon) ; Jutta Bruch ; Éric B Coulaud (créateur et animateur du site Éphéméride anarchiste) ; Éduardo Colombo (membre du Comité de rédaction de Réfractions) ; Christian Calvi (militant anticapitaliste) ; André Danet (Finir la révolution ! la société autogérée pour sortir de la crise, Éditions de l’Épervier) ; Denis Carnus (ami d’alternative libertaire – Mille Babord) ; Béatrice Carnus (amie d’AL, adhérente association Mille Bâbords) ; Jean Luc Debry (auteur du Cauchemar pavillonnaire, Éditions de l’Échappée) ; Daraguy ; Loïc Debray (co-auteur de RAF-Fraction armée rouge, L’Échappée) ; Jean-Marc Delpech (auteur de Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur, Atelier de création libertaire) ; Monique Douillet ; Jean Claude Driant (membre de l’association et des éditions CRAS) ; Jean-Pierre Duteuil (auteur de Mai 68 un mouvement politique Acratie) ; Alain Dropsy (FA Creuse) ; Felip Equy (militant libertaire) ; Maryvonne Nicola Equy ; Géris Isabelle et Christophe (lesécoconstructions du Livradois) ; Jean Pierre Garnier ; Daniel Guerrier (Éditions Spartacus) ; C. Gzavier (co-auteur avec JW de La tentation insurrectionniste (Acratie 2012) ; Annie Gouilloux (traductrice de Lewis Mumford pour les éditions de la Roue et les éditions de La Lenteur) ; François Heintz ; Charles Jacquier ; Jean-Michel Kay (éditions Spartacus) ; Jean-Michel Lebas ; Jean-Pierre Lecercle (éditions Place d’Armes) ; Alain Léger (libraire et éditeur) ; Hugues Lenoir (Groupe commune de Paris-FA, collaborateur du Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone) ; Bernard Marinone (CNT Energie) ; Sébastien Navarro (presse indépendante) ; Fabien Ollier (directeur de la revue Quel Sport ?) ; Jean-Louis Paul (Ressouvenances) ; Philippe Pelletier (groupe Makhno-FA) ; PMO (Pièces et main d’œuvre) ; Toni Prima (militant libertaire) ; Serge Quadruppani ; Bastien Roche (librairie Quilombo - CNT) ; Marie-Christine Rojas Guerra (Chroniques syndicales sur Radio libertaire) ; Gilbert Roth (CIRA Limousin) ; Azucena Rubio (militante libertaire) ; Claire Ruph ; Bruno Signorelli (Temps critiques) ; Christophe Soulié (auteur de Liberté sur paroles chez Analis) ; Henri Simon (Echanges et mouvement) ; Anne Steiner (auteur de Les En-dehors, L’Échappée 2008, collaboratrice du Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone) ; Annick Stevens (membre du Comité de rédaction de Réfractions) ; Lukas Stella (auteur de L’invention de la crise, escroquerie sur un futur en perdition – L’Harmattan) ; Pierre Thiesset (éditions Le Pas de côté) ; André Thomas (Editions Tribord) ; Nicole Thirion (La Question sociale) ; Catherine Thumann (collaboratrice de la presse indépendante) ; Tomjo (auteur de L’Enfer Vert, l’Échappée, 2013) ; Marc Tomsin (Rue des Cascades) ; Matias Velazquez (membre du CIRA Marseille et CIRA Limousin) ; Jacques Wajnsztejn (auteur de Rapports à la nature, sexe, genre et capitalisme. (Acratie 2014) et membre du comité de rédaction de la revue Temps critiques)

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3 Messages

  • Je suis passé il y a quelques jours dans une librairie anarchiste ancienne et connue, où j’ai évoqué l’agression subie par les camarades de la FA à St-Imier, en m’étonnant que les libertaires se trouvent dans l’incapacité de résister et de riposter à ce genre d’agression. Je supposais d’emblée, sans trop y avoir réfléchi, que je trouverais dans cette librairie des interlocuteurs qui partageraient mon indignation. Notons que, du fait qu’au mois d’août, ce ne sont pas les personnes qui tiennent la librairie habituellement.

    On m’a répondu que la question "faisait débat". J’ai vite compris que ce qui "fait débat" (répété quatre fois, pour me signifier que je n’avais sans doute pas bien compris ce que ça voulait dire), ce ne sont pas les mesures à adopter pour se prémunir à l’avenir contre ce genre d’attaque, non. Ce qui fait débat c’est ce qu’ont bien pu faire les militants de la FA pour mériter un tel traitement. Il a concédé du bout des lèvres que, oui, c’était regretable d’en arriver à employer ces moyens (agression physique, brûler des livres, renverser les étal)... que bon, il y a débat. Débat sur les livres et brochures litigieuses., sur la gravité de la faute commise par les agressés. Il n’y a pas de fumée sans feu (et dans ce cas, c’est à la victime de se justifier, victime sans doute coupable de quelque chose, comme les femmes violées.

    Les justifications embrouillées, désordonnées, timides pour ne pas dire plus (en écriture inclusive, c’est un comble !) et presque coupables des agressés eux-mêmes me désolent.

    Il faudrait s’interroger une bonne fois sur ce qui autorise qu’on se revendique du mouvement libertaire pour justifier les agressions physiques, la censure, les pratiques d’intimidation, le lynchage médiatique, et de brûler des livres (ce n’est pas le seul exemple d’autodafé).

    Tout ça est le symptôme du niveau de gangrène des milieux libertaires. Au vu de la mollesse des réactions, je désespère de sa capacité à s’en remettre. Et c’est dramatique.

    lalleedesbrumes.fr

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    • Librairie politique vandalisée (à Montreuil - 93), bouquins détruits…

      Les comportements minables de crétins analphabètes, particulièrement "bêtes" et intolérants, semblent s’installer et se répandre dans des lieux et lors d’évènements organisés par telle ou telle « tendance » ou sensibilité de la critique ou des luttes contre les différentes facettes du système d’oppression.

      Dans la nuit du 16 au 17 août, le café-librairie politique Michèle Firk, situé dans l’espace de la Parole Errante, à Montreuil, près de Paris, a été partiellement saccagé, des livres et étagères ont été détruits, et ont été visés particulièrement « les rayons féministes, question queers et luttes décoloniales ». Attaque réalisée par d’authentiques racistes ? Ou par de pseudos « anti-anti-racistes » bas-du-front ?

      Peu importe au final. Plusieurs milliers d’euros de dégâts.

      Livres détruits, débats publics sabotés ou interdits…
      Signe de la lente décomposition d’un milieu au sens large ? Force est de constater que des tendances autoritaires, « stalinoïdes » et répressives sont à bien l’œuvre en son sein ou à ses marges.

      En tout cas, au-delà des « idées » et même des clivages ou conflits, y compris polémiques, qui n’ont jamais cessé de parcourir et traverser les mouvements de contestation depuis qu’ils existent, il s’agit là, une fois de plus, de pratiques politiques inadmissibles, de comportements parasitaires et destructeurs, qui contribuent à la marginalisation, à la ghettoïsation de réseaux militants et de tentatives d’organisation d’espaces permanents d’expression et de solidarité.

      Au bénéfice de qui ?

      Café-librairie Michèle Firk – Communiqué sur quelques vandalismes douteux

      Le local du café librairie Michèle Firk a été partiellement saccagé dans la nuit du 16 au 17 août. Nous avons trouvé notre porte fracturée au matin du 17 août alors que nous préparions la réouverture de la rentrée. Les personnes qui sont rentrées ont manifesté leur hostilité avec de l’huile et de l’encre. Les rayons féministes, question queers et luttes décoloniales, avec quelques tables de livres divers en plus, ont été aspergés d’huile de friture (qui tâche sans retour le papier). Un tag « sales fachos » orne le comptoir, un autre « marre des fafs identitaires » marque le carrelage. Beaucoup de livres et d’étagères sont abîmés, sans doute pour quelques milliers d’euros en tout. C’est bien la première fois que cela arrive depuis la création de cet espace collectif et associatif en 2012. Voilà que nous sommes vandalisé·es par des réactionnaires ou apparentés !

      Nous sommes en effet, pour rappel, depuis 2012 un local associatif, autogéré par ses usagers et usagères, ouvert à tous et toutes du mercredi au samedi de 14h à 19h. Le reste du temps, nous participons de ce lieu plus vaste qu’est la Parole Errante Demain qui accueille le café-librairie et bien d’autres collectifs. La grande salle de la Parole Errante accueille régulièrement des fêtes, des soirées de soutien, des Assemblées Générales, des répétitions, des discussions collectives et des formes diverses de solidarité locales et internationales. L’an passé, nous avons, par exemple, accueilli le festival des Peuples Veulent et plus tard les collectes en solidarité à la Syrie de Paris Response et la Cantine Syrienne suite aux tremblements de Terre. Nous avons également accueilli début juin un grand week-end international en mémoire du militant antifasciste Clément Méric, en mai les 20 ans du journal CQFD, en avril un salon du livre queer et féministe, un salon du livre anticolonial en mars, la fête du collectif audiovisuel Synaps, la liste est longue. Dans la librairie, nous accueillons plusieurs rencontres par mois ouvertes à tout le monde, de Leopoldina Fortunati à Rébecca Chaillon en passant par Mark Fisher et des arpentages divers.

      Chaque fois les bénéfices servent à la vie des lieux, dont les murs appartiennent au Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis auprès de qui nous sommes en négociation depuis 2016 pour obtenir un bail en bonne et due forme afin d’imposer des suites à la Parole Errante fondée par Armand Gatti, Hélène Châtelain et bien d’autres en 1997.

      Si de tels actes d’hostilités envers notre café-librairie sont anecdotiques dans les circonstances de répressions policières, de défaites du mouvement social, de renforcement des frontières et de multiplication des discours racistes, nous trouvons cette attaque minable et pathétique. Loin de nous l’idée que le vandalisme soit nécessairement stupide, mais on ne peut négliger pour autant les circonstances et les raisons de tels gestes. Certains devraient plutôt se demander pour qui et pour quel monde ils travaillent quand ils aspergent des livres sur l’histoire des luttes décoloniales en brandissant des slogans confus. Les auteurs de ces tags n’affirment que leur propre racisme.

      Nous restons du reste abasourdi·es de tant de bêtises. Si ce n’était pas triste, il suffirait d’en rire. Cela ne va rien changer aux questions qu’on veut discuter, aux luttes qu’on veut défendre, aux personnes qu’on veut accueillir et rencontrer, bien au contraire. Nous aurions par contre bien mieux à faire que nettoyer ces dégâts absurdes.

      D’autres locaux militants en région parisienne sont parfois attaqués, cela ne nous semble pas des pratiques défendables et encore moins des occasions de discuter des désaccords éventuels. Cela participe plutôt de ce qui rend trop souvent la fréquentation desdits milieux politiques peu désirable à priori. Ce n’est absolument pas ce que nous construisons au café-librairie Michèle Firk depuis des années.

      Nous paierons les livres abîmés à leurs éditeurs et proposerons vite des événements pour discuter, se rencontrer, s’organiser autour d’un café ou d’un livre. Nous remercions tous·tes les habitué·es, usager·es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami·es de leur soutien.

      Vous pouvez nous aider via notre appel à dons habituels sur hello-asso : https://www.helloasso.com/ass.../cafe-librairie-michele-firk.

      Liens :

      https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2023/08/18/cafe-librairie-michele-firk-communique-sur-quelques-vandalismes-douteux/

      https://www.facebook.com/librairiemichelefirk/?locale=fr_FR

      Info ici aussi :

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/une-librairie-victime-d-une-attaque-raciste-et-anti-feministe-a-montreuil-2826776.html

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      • Une deuxième attaque contre la librairie Michèle Firk 6 septembre 2023 22:36, par No pasaran

        Une deuxième attaque contre la librairie Michèle Firk a eu lieu.
        En moins de 2 semaines.

        Contre le « fascisme intersectionnel » !

        C’est apparemment là que se trouvent les motivations des mystérieuses personnes qui s’acharnent nuitamment contre des lieux de diffusion et de libre expression.

        On croit rêver !

        C’est sûr que là, le capitalisme, dont les "intersectionnels" sont le bras armé bien connu, commence à trembler sur ses bases...

        En tout cas, quelle que soit la motivation et les pseudos-arguments politiques des attaquants et des censeurs de la parole critique, ces comportements de nervis, de pseudos-justiciers, de gangs, de squadristi, sont totalement inacceptables et doivent être dénoncés et bannis des sphères militantes, des espaces de réunion, d’association, de mobilisation.

        Le fond de l’air est déjà particulièrement « brun ».
        Il y en a qui, apparemment, veulent en rajouter quelques louches.

        Communiqué du Café-Librairie Michèle Firk

        Que dire ? Au matin du 31 août, des affiches signées d’un mystérieux groupement « père duchêne » couvrent la vitrine du café-librairie Michèle Firk : « stop fascisme intersectionnel lors des rassemblements anti-autoritaires ! Saint-Imier 19-23 juillet 2023 On n’oublie pas, on ne pardonne pas ». Les individus qui s’en sont pris aux livres des étagères féministes, queers, et décoloniales de la librairie persistent et signent. Ces individus mystères sont lancés dans une campagne contre ce qu’ils appellent le « fascisme intersectionnel ». Ils ne pardonnent et n’oublient pas des querelles lors des rencontres internationales anarchiste à Saint-Imier en juillet dernier (dont on peut trouver un récit ici : https://renverse.co/infos-locales/a...). Nous précisons qu’aucun-e membre du collectif du café-librairie n’était à Saint-Imier, la Suisse étant bien trop chère pour nous. 

        Cela dit, l’expression « fascisme intersectionnel » en dit assez sur les esprits confus qui s’acharnent à nous nuire et le revendiquent. Il est probable qu’ils n’aient effectivement plus leur place à des rencontres anti-autoritaires, ils devraient se faire oublier. Le « groupement père duchêne » redouble le racisme ambiant. Le fascisme ici n’est pas dans l’atteinte faîte aux sacro-saints livres ou à la culture. Il s’affirme dans l’amalgame confus qui, par un retournement typique des discours d’extrême-droite, fait des luttes et perspectives minorisées la cause même du racisme ou plus largement des impasses politiques actuelles. Nous n’oublierons pas cette confusion, et ce qu’elle dit de tout ce qu’ils se refusent à voir et entendre. 
         
        Ils nous font tout au plus perdre bien du temps, des livres et des fonds collectifs. Le café-librairie Michèle Firk fait partie de la Parole Errante Demain, qui, depuis 2016, lutte pour imposer au propriétaire légal des murs, Conseil Départemental, des suites pour l’ensemble du lieu. Nous avons bien d’autres ennemis, ainsi que d’autres priorités, que la gestion des conséquences de ces petits actes minables.

        Nous remercions toustes les habitué.es, usager.es du lieu, maisons d’éditions, collectifs, camarades et ami.es de/pour leur soutien. Après la soirée frites de ce soir, la librairie réouvrira ces portes mercredi. Nous sommes heureux.ses de vous retrouver et n’hésitez pas à venir nous voir pour un café, une discussion ou un livre !

         

        https://www.michelefirk.org/

        Il semblerait également, d’après un communiqué de la Fédération Anarchiste (FA), que les éditions Libertalia, situées aussi à Montreuil, aient subi un sort similaire.
        Pas d’autre précision pour l’instant.

        Pour information donc.

        .

        Soutien aux librairies Michèle Firk et Libertalia

        05-09-2023

        Au mois d’août 2023, la librairie café Michèle Firk a été attaquée et dégradée de nuit. Des livres des rayons féministes, questions queer et luttes décoloniales ont été recouverts d’huile et des inscriptions ont été apposées sur le comptoir et le carrelage, inscriptions disant "Sales facho" et "Marre des fafs identitaires".

        Début septembre c’est la librairie Libertalia qui se voyait recouverte d’affiches appelant à la fin du "fascisme intersectionnelle" et faisant référence aux RIA 2023 de Saint-Imier.

        Ces deux évènements ne peuvent que nous laisser comprendre que les tenants de la censure et de la violence sont de sortie, visant, en les qualifiant de façon anachronique et idiote de fachos, toutes librairie qui proposerait des bouquins traitant de l’intersectionnalité, des luttes décoloniales ou queer.

        Suite aux RIA, de nouvelles agressions contre la culture et la réflexion critique, la Fédération Anarchiste apporte tout son soutien à ces librairies et à tous les lieux qui portent aujourd’hui des pensées émancipatrices et de lutte contre les oppressions.

        Nous apportons aussi notre soutien contre les dégradations revendiquées des nazillons du GUD et des Zouaves Paris à l’encontre de la librairie La Brèche.

        La Fédération Anarchiste

        https://federation-anarchiste.org/?...

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