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08 au 12 août 2012 rencontres internationales de l’anarchisme

jeudi 16 février 2012

Du 08 au 12 août 2012 se tiendra à St-Imier (Jura Bernois, CH) une rencontre internationale entre libertaires de tout poils, ainsi que toutes personnes désirant faire connaissance ou connaitre d’avantage les différentes mouvances anarchistes.

Ce « Mondial de l’Anarchisme » sera en fait une commémoration de la première internationale anti-autoritaire qui fût organisée en 1872 en réponse à l’internationale de Marx. Depuis le monde a passablement changé, du moins sous certains angles, les courants libertaires ont su évoluer avec le temps et cette rencontre en sera représentative. Une chose est sûre, le temps n’a en rien diminué l’oppression des puissants vis-à-vis des plus faibles. Cette rencontre exposera de multiples moyens de résistance sous des formes variées et diverses.

La Fédération Jurassienne :

L’Association Internationale des Travailleurs (AIT) se fonde en 1864. Très vite des sections se créent à la Chaux-De-Fonds, au Locle, à St-Imier et dans le reste du Jura suisse. Beaucoup d’ouvriers-ères qui y adhèrent sont encore des travailleurs-euses à domicile. Ils-elles ont le goût de la lecture et de l’indépendance. Lorsqu’en 1869 Bakounine vient dans la région, leur rencontre n’est pas sans conséquence. La convergence d’idées qu’ils-elles découvrent va faire de la Fédération Jurassienne le pôle libertaire de l’AIT qui s’oppose à la tendance marxiste. Excédé par cette opposition Marx fait tout ce qu’il peut pour éliminer ce courant. En 1872, il croit bien y parvenir. Au congrès de La Haye, il réussit à faire venir un maximum délégués-ées qui lui sont acquis, dont certains-nes sont censés-ées représenter des sections qui s’avèrent inexistantes. Grâce à cette majorité factice il fait voter l’exclusion de Bakounine et James Guillaume et manque de quelques voix pour celle d’Adhémar Schwitzguébel, tous-tes délégués-ées du Jura. Scandalisées, les sections de tendance anti-autoritaire de l’AIT, notamment d’Espagne, d’Italie, de France, de Belgique, des USA, organisent un congrès à St-Imier où les résolutions prises seront clairement libertaires. L’AIT anti-autoritaire survivra à la branche marxiste jusqu’à la fin du siècle.
140 ans après le congrès de St-Imier, l’exploitation et l’aliénation des travailleurs-euses sont toujours aussi brutales. L’illusion marxiste s’est dissipée au vu des dictatures communistes. Le capitalisme vit de crise en crise, crise sociale, crise politique, auxquelles s’ajoute désormais la crise écologique

Et le mouvement anarchiste ?

Ces rencontres internationales d’août 2012 seront l’occasion de faire le bilan de l’histoire du mouvement anarchiste, ses idées, ses réalisations, ses espoirs, ses défaites ; ce qu’il en reste aujourd’hui ; les combats qui sont les siens et ceux qu’il partage avec d’autres : antimilitarisme, antiracisme, antisexisme, autogestion, décroissance, éducation, féminisme, internationalisme, non-violence, etc.

Un certain nombre d’ateliers et de manifestations sont d’ores et déjà prévus : conférences historiques, conférences thématiques, théâtre, concerts, expositions, cinéma, salon du livre, radio, camping libertaire, foire à l’autogestion et aux produits bio, ateliers pratiques, réstauration, etc.

Voir en ligne : le site Saint-Imier 2012

Répondre à cette brève

6 Messages

  • La critique de Marx est grossière les choses étaient plus complexes et mérites d’avantage nuance que ce jugement lapidaire.
    Bakounine n’est pas tout blanc (Marx non plus) dans l’affaire.

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    • C’est sûr que si la tonalité dominante de ces journées, c’est nous ressasser le génial mouvement anarchiste contre les vilains marxistes, on n’est pas arrivés !

      Personnellement, je pense que le clivage passe plus sur le léninisme (a fortiori la social-démocratie historique), que sur Marx ou même tous les marxismes mis dans un grand sac !

      Comme si, en outre, les "doctrines" nées au XIXème siècle étaient jugées indépassables !

      La question du parti, de la conscience que l’on apporte de l’extérieur aux pauvres exploités, de la politique ramenée à la seule (et terrible/désastreuse) prise du pouvoir d’Etat...
      Une fois qu’on est clair là dessus, on peut commencer avancer, sinon on reste stationnaire...

      Et si, face à la situation actuelle de crise du capital (de sa reproduction), de crise politique et de crise écologique (pour faire vite), les seules réponses sont des appels abstraits à l’autogestion ou le renforcement des groupes et organisations anarchistes existantes, c’est plus que court : c’est vide.

      Espérons que des centaines de personnes ne se satisferont pas de "célébrer" 140 ans d’anarchisme, et voudront débattre des perspectives, sans trop d’oeillères, avec l’honnêteté de reconnaître que la situation n’est pas si favorable que ça, qu’il faut aussi changer nos pratiques, nos manières d’intervenir... du moins en discuter justement.

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      • je crois qu’il serait temps de prendre un peu de recul

        juste un rappel : Carlo Cafiero, qui un temps avait été proche de Marx, bien après sa rupture fit un abrégé du Capital .

        Cafiero, anarchiste, écrivant un abrégé du Capital ça devrait un peu interpelé ceux des anarchistes qui se pensent des purs et durs et qui rejettent TOUT Marx.

        un impur

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        • Les anarchistes qui s’enfonce dans un dorme anti-marxiste (ou plutot anti-marx) ne vallent pas mieux que les léninistes à mon humble avis. S’il s’agit de caricaturer Marx et de faire l’apologie d’un réactionnaire tel que Proudhon je ne vois pas l’intérêt d’une tel rencontre. De plus il y a quelque chose d’idiot à célébrer Bakounine en occultant son antisémitisme conspirationniste et son nationalisme slave (qui n’enlèvent rien à la justesse d’autres théorie). Pour moi Bakounine s’est fait viré de l’internationale, ce qui est normal, mais pour de mauvaise raisons. Tant qu’a l’approche de la révolution de Bakounine (sa théorie de cellule de propagande par le fait comme avant-garde) elle n’est pas plus juste que la prise de contrôle de l’Etat selon Marx (qui fessait d’ailleurs figure de modéré par rapport aux banquistes). Mais quoi qu’il en soit se débat est d’un autre temps et contrairement aux organisateur de cette rencontre je ne vois pas la nécessité de se positionner pour l’une ou l’autre. L’important et que aujourd’hui il est vital de s’organiser de façon anti-autoritaire (se qu’était la soit disant "internationale de Marx") et absolument opposé à toute prise de pouvoir de l’Etat et à tout dirigisme. Donc d’être anarchiste...
          Cependant ce à qui il importent de comprendre le fonctionnement et l’histoire du capitalisme et de la lutte des classe on ne vous recommandera jamais assez Marx et bien plus que n’importe quel anarchistes. De même si ils sont critiquables les écrits d’un Lafargue, d’un Debord ou d’un Guérin qui tout trois s’inspirent du marxisme comme de l’anarchisme et compte parmi les auteurs les plus pertinents.
          Tant qu’à l’amalgame Marx-Lénine il est suffisamment grossier pour ne pas qu’on s’y arrête. A mon sens chère camarade de l’ocl, si vous me permettez cette critique, il y a mieux à faire que des célébration d’un autre temps avec des crétins anti-Marx. Cet anarchisme là est stérile et la pertinence d’un communisme libertaire qui sait trancher dans Marx comme dans l’anarchisme (ou même ailleurs) et n’est pas dans ces rencontre d’arrières garde de la vielle tradition libertaire de l’anarchisme à la papa (ou même à la grand papa parce que sa critique existe depuis Fontenis), qui devrait faire place à la nouvelle et être rangée avec les sectes marxiste léniniste dans les poubelles de l’Histoire...

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