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POINT SUR LE CONFLIT D’AIR CALEDONIE

samedi 30 mai 2009

POINT SUR LE CONFLIT D’AIR CALEDONIE

L’USTKE [1] avait lancé un mot d’ordre de grève générale de 24 heures le jeudi 28 mai, suite au conflit d’Air Calédonie compagnie domestique locale, qui assure le transport intérieur (grande terre/Iles Loyautés) pour dénoncer le refus du dialogue social au sein de l’entreprise et la remise en cause des libertés syndicales. Ce conflit en cours, perdure depuis 2 mois et demi faute de dialogue avec la direction d’Air Calédonie qui refuse catégoriquement les propositions avancées par le syndicat sans jamais négocier.

Cette journée de mobilisation générale qui se voulait pacifique et non violente avait pour but, par une présence massive des militants à l’aérodrome de Magenta, de ramener la direction d’Air Calédonie à la table des négociations et de trouver une issue dans un conflit qui n’a que trop duré au détriment des usagers de la compagnie.

A plusieurs reprises, les camarades grévistes présents devant l’entreprise se sont faits déloger par les forces de l’ordre alors qu’il n’y avait aucune entrave au service public et à la libre circulation. Nos camarades ont mené leur grève depuis le début dans le respect du service public et des usagers.
Une fois de plus, la réponse de l’Etat a été la répression policière avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes mobiles et GIPN contre les militants, la criminalisation du droit syndical et de l’exercice du droit de grève.

Nous dénonçons les propos et l’attitude du délégué du gouvernement qui qualifie l’action syndicale de banditisme et l’USTKE de preneur d’otages : ce même Etat qui fait du dialogue social, son credo dans les instances locales et qui, dans la réalité, pratique la répression policière. Depuis le début du conflit (un peu moins de 3 mois maintenant), il n’a fait preuve d’initiative, dans la recherche de solution acceptable, se complaisant dans la manipulation de l’opinion publique pour justifier son action et contribuer ainsi au pourrissement du conflit.

Vingt sept militants dont le président Gérard Jodar, des membres du bureau confédéral et des responsables de fédérations sont aujourd’hui en garde à vue qui pour certains sera prolongée. D’autres sont dans l’attente du bon vouloir du parquet de Nouméa qui doit décider de leur comparution immédiate ou de leur convocation ultérieure devant le Tribunal Correctionnel.

Après la répression policière, la répression judiciaire comme seule réponse !
A l’issue de ce cette forte mobilisation dans le cadre de la grève générale de 24 heures lancée par le Bureau confédérale, l’USTKE dénonce l’absence de dialogue social, la répression systématique par les forces de l’ordre des mouvements de grève de notre organisation, la criminalisation de l’action syndicale et de l’exercice du droit de grève.

Cette mobilisation de masse des travailleurs n’ayant pas permis de faire évoluer la situation dans un conflit qui s’éternise, les responsables de cet échec assumeront les conséquences des prochaines mobilisations à l’échelle du Pays.

En conséquence l’USTKE appelle tous ses adhérents à rester à l’écoute et à s’organiser en vue d’une manifestation d’envergure dans le Pays. Un ultimatum fixé jusqu’au 5 juin prochain est donné pour que soit réglé le conflit Aircal. Passé ce délai, l’USTKE appellera toutes les structures de son organisation à une grève générale illimitée sur l’ensemble du Pays.

Le Bureau Confédéral

Voir en ligne : le site de l’USTKE

Notes

[1union syndicale des travailleurs kanaks et exploités, composante du FLNKS, qui présente l’intérêt d’intégrer une dimension de classe à la lutte de libération nationale kanake en syndicant tout-es les exploité-s du cailloux

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1 Message

  • USTKE : fin du conflit chez Aircal

    11 juin 2009 17:04, par Chazoff

    USTKE : fin du conflit chez Aircal

    Un protocole d’accord a été signé aujourd’hui par l’USTKE, qui a annoncé la fin de la grève générale. La signature de la direction d’Aircal se fait encore attendre.

    Le protocole d’accord a été signé à 50%. La grève générale, lancée par le syndicat de Gérard Jodar était suspendue depuis mercredi, elle a officiellement pris fin. L’appel à la grève avait été lancé dimanche 7 juin, dans le cadre du conflit qui opposait le syndicat à la direction de la compagnie aérienne Aircal.

    Lors de l’annonce de sa suspension, le syndicaliste n’excluait pas d’avoir à nouveau recours à la grève en cas de désaccords. Cela n’aura pas été nécessaire. « Nous ne reprendrons pas la grève, pour nous le conflit est terminé, a assuré le syndicaliste, sauf si la direction d’Air Calédonie revient sur sa position et refuse de signer le protocole d’accord », a-t-il néanmoins ajouté.

    Le gouvernement pour médiateur

    Après de longs jours de conflit, et une opération musclée, menée à l’aérodrome de Nouméa, l’USTKE avait appelé la semaine dernière à une grève générale. Objet de la discorde : la non reconduction du contrat d’une employée kanak. A cela s’ajoutait un désaccord concernant le paiement des jours de grève des salariés. Alors que le dialogue était laborieux jusqu’ici, la situation semble désormais débloquée.

    Gérard Jodar n’a pas chômé ces derniers jours : une entrevue avec le Haut commissaire Yves Dassonville, puis une autre avec Philippe Gomes, président du gouvernement pour Gérard Jodar et Marie Pierre Giyet, vice-présidente de l’USTKE, ont précédé une réunion à la direction du Travail. « Ca s’est très bien passé, nous sommes en discussion pour voir si nous pouvons trouver un accord. Pour l’instant il s’agit d’une prise de contact. Nous verrons demain matin s’il y a possibilité de trouver un accord », déclarait à RFO Gérard Jodar au sortir de cette dernière.

    Les modalités du protocole d’accord restent secrètes

    C’est donc jeudi qu’ont eu lieu les véritables négociations. Un protocole d’accord, concernant notamment le paiement des jours de grève après plus de deux mois de conflit a été signé par Gérard Jodar dans les locaux de la direction du Travail. La direction d’Aircal, absente n’a pas apposé sa signature.

    « En ce qui concerne l’USTKE, le protocole d’accord a été signé, il est entériné. Il appartient aujourd’hui à la direction d’Aircal de faire la même démarche que nous, de venir ici parapher et signer les documents qui mettront un terme à ce conflit », a déclaré Gérard Jodar. Les éléments de ces documents sont pour l’instant tenus secrets.

    Une petite victoire pour Gérard Jodar, qui se retrouve néanmoins confronté à d’autres tracas judiciaires. Le syndicaliste sera jugé, en compagnie d’une vingtaine de militants, en comparution immédiate. Poursuivis pour « dégradation, et entrave à la circulation d’un aéronef », ils encourent jusqu’à cinq ans de prison.

    Le 28 mai, une une centaine de syndicalistes a tenté de pénétrer dans l’aérogare de Magenta et a été repoussée par des tirs de grenades lacrymogènes des gendarmes mobiles et de la police. Une trentaine de manifestants, dont Gérard Jodar a été placée en garde à vue.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

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