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La grève générale au Pays basque sud en direct

jeudi 21 mai 2009

Grève générale au Pays basque

Le 31 mars dernier, était rendu public un appel à la grève générale pour le 21 mai. Cette journée de lutte, de mobilisation, de blocage de l’économie est convoquée par la majorité syndicale du Pays basque sud, regroupant dans cette action unitaire six organisations (ELA, LAB, ESK, STEE-EILAS, EHNE et Hiru) « contre la destruction des emplois, le chantage patronal et les politiques sociales et budgétaires » et pour exiger que les instruments politiques et économiques soient déterminés par « les personnes qui en ont besoin et non pas par les élites économiques ».

Les grandes organisations syndicales de l’Etat espagnol, (UGT et Commissions Ouvrières), mais plus petites au Pays basque sud, ont multiplié les appels contre la grève, s’alignant sur la Confebask (le patronat) confirmant qu’elles ne sont rien d’autre que les principaux soutiens au gouvernement socialiste de Madrid.

A l‘opposé, cet appel à la grève a reçu le soutien de tout un ensemble de mouvements sociaux, de collectifs de lutte (contre le TGV…), assemblées de chômeurs, collectifs de femmes, de solidarité avec les immigrants… En Navarre, des mobilisations, des marches ont eu lieu en janvier et février, débouchant sur la collecte de 10 000 signatures contre les licenciements et la politique économique du gouvernement.

A noter que la CNT (anarcho-syndicaliste) et la CGT (alternatif d’inspiration libertaire) ont également appelé à la grève pour ce 21 mai, appel qui a reçu en outre, hors Pays basque, le soutien d’une trentaine de syndicats (Galice, Andalousie, Asturies, Catalogne, Guadeloupe, Martinique, Corse, Guyane…).
Par ailleurs, les Iles Canaries devraient être affectées par un mouvement de grève ce même jour.

Le 12 mai dernier on apprenait que 785 comités de délégués du personnel étaient mobilisés dans tout le pays basque sud pour le succès de la grève.
La veille de la grève, le nombre de ces comités d’entreprises dépassait le millier auquel se sont joint 537 coopératives de travailleurs.

Premiers comptes rendus

Aux premières heures de la grève, des dizaines de piquets étaient mis en place un peu partout.

Au prétexte de respecter le « service minimum », les forces de l’ordre sont très tôt intervenues pour essayer de casser le mouvement ou en tout cas de le minimiser.

Les premières arrestations ont eu lieu ce matin, notamment sur un piquet de grève devant le grand magasin « El Corte Inglès » de Vitoria.

Dans la nuit, un jeune homme a été arrêté également à Vitoria alors qu’il aurait été ne train de seller les serrures d’un lycée avec de la silicone.
A Donostia, vers 7 heures du matin un manifestant a été arrêté pour avoir empêché la sortie d’un autobus. Il est accusé de « résistance et désobéissance » à la police.

A Trapagaran, un membre d’un autre piquet a été aussi arrêté.

A 11 heures du matin, on comptait déjà 5 arrestations.

A Bilbao, la Ertzaintza (police basque) a chargé un piquet d’une centaine de personne devant un terminal de bus.

Sabotages
Des installations ferroviaires ont touchées. A Portugalete, une chaîne a été placée sur une caténaire, bloquant totalement le trafic en direction de Bilbao.
Par ailleurs, selon la compagnie de train, la ligne entre Zalla y Balmaseda a connu un sabotage : des inconnus ont coupés les contrepoids d’une caténaire. Du coup, des trains diesel circulent mais pas les électriques.
Les attaques aux caténaires ont été multiples : à Pobes (Alava), entre Andoain y Tolosa, entre Tolosa y Legorreta, à Ategorrieta (près de Donostia)…

Barricades de feu : A Deustua, entre Zizurkil y Asteasu, à Iruñea, sur l’A-8 à la hauteur de Zumaia.

Serrures bloquées : A Iruñea, plusieurs centre éducatifs, une bibliothèque, un marché municipal…

Un premier bilan, fait apparaître une assez forte participation dans l’ensemble du pays, et « pratiquement totale » les zones industrielles et les villes de l’intérieur. Le centre de Bilbao est bloqués par la foule, depuis le « Corte Inglés » jusqu’au musée Gugghenheim où le personnel est en grève. La manifestation commence à se mettre en place avec à sa tête un tracteur du syndicat paysan EHNE.
 Les manifestations auront lieu dans l’après-midi mais déjà la tension est très forte puisqu’à Gasteiz (Vitoria) une première charge policière près d’un centre commercial où étaient réunies un millier de personnes.

21 mai, 12 h 15
à suivre…

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