jeudi 30 avril 2009
Lundi 27 avril
A Madrid et à Barcelone, des actions en direction des banques ont été menées.
Mardi 28 avril
Dans le cadre de leur mouvement contre le « processus de Bologne » les étudiants ont également occupé une banque et les sièges de 2 partis politiques au pouvoir
Plusieurs dizaines d’étudiants ont fait irruption dans les locaux de la banque Santander du Paseo de Gracia à Barcelone où ils se sont assis en cercle à l’intérieur.
Les manifestants ont accroché une pancarte disant "Vous colonisez la connaissance, nous occupons vos sièges". Il s’agissait de dénoncer "la complicité entre les banques et les universités dans le processus de privatisation de ces dernières".
A l’extérieur où se sont regroupé une petite centaine de manifestants, les antiBologne ont accroché deux pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous ne voulons pas d’entreprises à l’université" et "Coupable de privatiser l’université".
Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants s’est retrouvé devant le siège du parti de gauche ERC, car disent-ils la banque Santander "est l’un des responsables de la privatisation de l’université qui agit avec la complicité de nos gouvernants".
A l’extérieur des bâtiments, des tags ont été écris : "Huguet démission" [1], "ERC coupables", "Bologne s’applique à coup de matraques" pendant qu’une partie des étudiants présents sont entré dans le bâtiment et l’on occupé plusieurs heures, jusqu’à l’intervention de la police, vers 18h qui a dû briser les chaînes de 6 étudiants qui s’étaient enchaînés.
Action “étudiants-travailleurs” contre le siège du PS
Pendant ce temps, un troisième groupe s’est invité au siège du PSC (parti socialiste catalan), lui aussi au pouvoir en Catalogne (et à Madrid avec le PSOE). Mais, là, c’était une action conjointe d’étudiants et de travailleurs de TMB (Transports Metropolitans de Barcelona - Bus et métro). Les travailleurs se battent depuis des mois pour un nouvel accord d’entreprise visant à la création de 500 nouveaux postes de travail, la direction de l’entreprise, c’est-à-dire la gauche catalane au pouvoir à Barcelone, refusant de négocier quoi que ce soit sur cette question.
Les manifestants sont restés devant le siège jusqu’à 13 heures. Par cette action communes, les manifestants ont voulu montrer qu’ils s’opposaient ensemble par des liens de solidarité à une même politique de privatisation des services publics, que ce soit l’enseignement ou les transports urbains.
Une porte-parole de la Coordination des Assemblées étudiantes (CAE), Julia Vicente, a déclaré à la presse que ces actions coordonnées avaient pour but de dénoncer les coupable de la mise en place du Plan de Bologne dans les universités, notamment en participant aux conseils sociaux de l’Université de Barcelone (UB), de l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et de Madrid (UAM), entre autres.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre des mobilisations européennes contre le sommet des ministres de l’éducation prévue à Louvain en Belgique les 28 et 29 avril.
D’autres actions, rassemblements, manifestations se sont déroulées dans le reste de l’Etat espagnol. A Tarragone (Catalogne) une trentaine d’étudiants se sont enfermés dans le patio de l’Université locale. A Barcelone, d’autres locaux universitaires ont été occupés de nuit.
Dans la soirée une manifestation de plus de mille étudiants d’est déroulée jusqu’au commissariat aux universités de la Catalogne dans la rue Laietana, où plusieurs étudiants étaient enchaînés à l’escalier de l’entrée du bâtiment depuis le matin.
29 avril Barcelone
Les lycéens occupent le ministère (de Catalogne) de l’éducation. Au terme d’une manifestation de rue, une centaine d’entre eux se sont introduit dans le bâtiment et ont occupé des bureaux situés au cinquième étage. Vers 16 h, le ministère à interdit l’accès des lieux aux journalistes et peu après les policiers sont intervenus pour expulser les étudiants. Des coups de matraques ont volé causant des contusions à plusieurs lycéens.
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Dans un esprit proche de la démarche du collectif Podemos, d’action directe auto-organisée, ont peut signaler cette initiative d’Alicance (sud de Valencia) qui entre en résonance avec celle d’Athènes du quartier Exarchia.
A Alicante, des habitants transforment eux-mêmes un terrain vague en jardin potager communautaire
Dimanche 26 avril, une trentaine de personnes se sont retrouvées, ont squatté un terrain vague appartenant à la municipalité et ont commencé les travaux, transformant ce terrain vide, laid et mort du quartier Carolinas d’Alicante en un espace de vie pour les habitants du quartier.
Au cours des semaines précédentes, les promoteurs de ce jardin ont nettoyé le lieu, ont renforcé les murs et déplacé de la terre, de l’eau, de la paille et des blocs de béton. Dans le même temps s’est déroulé une campagne de sensibilisation parmi le voisinage, qui a accueilli avec enthousiasme le nouveau projet et a participé à la journée de travail.
Au son de la xaramita (instrument à vent traditionnel de cette région, sorte de hautbois), tout au long de la matinée la surface du sol durcie par le temps a été creusée et ont été plantés des salades, oignons, épinards, betteraves, épinards, aubergines et poivrons. Des massifs de fleurs ont été plantés de géraniums aromatiques et l’aloe vera, un grand nombre d’entre eux ayant été apportées par les voisins.
Des photos de la journée ont été prises ainsi qu’une petite vidéo. Cette action est faite en relation avec l’expérience que mènent des personnes qui ont commencé la même démarche dans un ancien parking à Athènes et qui ont décidé de l’autogérer et de le transformer en jardin.
Avec cette première journée de travail a été inauguré le jardin potager communautaire du quartier de Carolinas, avec des ateliers et des réunions tous les dimanches à 11h00 sur place.
Photos de l’action :
http://picasaweb.google.com/alacant...
Vidéo :
http://alacantencrisi.blogspot.com/...
Photos Athênes :
http://picasaweb.google.com/alacant...
http://grecia-libertaria.blogspot.c...
Vidéo Athênes
http://grecia-libertaria.blogspot.c...
http://grecia-libertaria.blogspot.c...
Amadeu Casellas est en grève de la faim depuis le 20 avril dernier pour exiger sa libération. Il est en prison depuis 23 ans pour des attaques de banques réalisées dans les années 70 et 80 en appui à des mouvements sociaux et des luttes ouvrières. L’été dernier, il avait déjà mené une grève de la faim de 76 jours qui l’a fortement diminué. Il a été condamné à 30 ans de prison et, malgré les accords obtenus laissant envisager des aménagements de sa peine, rien n’a changé.
Ne voyant rien venir, le plus ancien prisonnier de Catalogne, affilié à la CNT, a décidé de reprendre une nouvelle grève de la faim dans des conditions de santé les plus précaires. Pour sa propre liberté, et contre les peines de prison à vie et à la mort lente des longues peines.
Enric Duran est en prison préventive depuis le 17 mars et depuis son arrestation et la violente répression du mouvement étudiant, la chape de plomb du silence des médias s’est abattue sur son cas.
Pour ces deux prisonniers, et pour tous les autres, nous ne pouvons pas permettre que se poursuivent le harcèlement et la destruction de tous ceux et celles qui luttent contre les injustices dans ou hors de la prison. Pour dénoncer la manière dont est présentée cette prison de Brians II qui ne doit pas être aussi bien et “modèle” que ça puisque 26 prisonniers y sont morts depuis qu’elle existe ( !), pour démonter cette farce, pour faire preuve de solidarité avec eux et au final parce que nous en avons assez, nous appelons la population à participer à la manifestation qui aura lieu le 9 mai à 10 heures dans la Rambla Catalunya de Martorell à Brians.
http://www.llibertatamadeu.blogspot.com/
Sources :
Kaos en la Red, Alasbarricadas, Klinamen, Indymedia Barcelona...
( à suivre ) ...
[1] Josep Huguet, Ministre-Conseiller de l’Innovation, des Universités et de l’Entreprise du Gouvernement de Catalogne