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Actions de solidarité avec Enric Duran

jeudi 30 avril 2009

Lundi 27 avril

A Madrid et à Barcelone, des actions en direction des banques ont été menées.

  • A Madrid, des activistes du collectif “Droit à la résistance” ont sellé une dizaine d’entités bancaires et saboté leur distributeur automatique pour exiger la remise en liberté de Enric Duran et dénoncer la justice, qui condamne la solidarité et la rébellion et protège la corruption et le vol. Loin d’être aveugle, la justice protège le riche et le puissant et punit tous ceux qui dénoncent les injustices.
    Reprenant les motifs de l’action menée par Enric Duran, le collectif appelle la population à se mobiliser contre la crise provoqué par le système financier et pour un changement de société, avec une “véritable démocratie politique et économique”, et au boycott des entreprises financières La Caixa, ING Direct, Banco Cetelem y Eurocrédito (Cetelem) qui sont les plus en pointe dans l’accusation contre Enric.
  • A Barcelone, une vingtaine de membres du collectif Crisi ont occupé trois agences bancaires, Caixa, Banesto et Bancaja. L’occupation de ses locaux s’est faite avec une sorte de mini-pièce de théâtre où une famille, victime d’une expulsion de son logement à cause de la banque, décide d’aller vivre dans ses bureaux. Pendant ce temps, des militants à l’extérieur distribuaient des tracs pour expliquer cette action et la campagne de boycott de banques en commençant par les entités qui ont porté plainte contre Enric Duran. .

Mardi 28 avril

Dans le cadre de leur mouvement contre le « processus de Bologne » les étudiants ont également occupé une banque et les sièges de 2 partis politiques au pouvoir
Plusieurs dizaines d’étudiants ont fait irruption dans les locaux de la banque Santander du Paseo de Gracia à Barcelone où ils se sont assis en cercle à l’intérieur.
Les manifestants ont accroché une pancarte disant "Vous colonisez la connaissance, nous occupons vos sièges". Il s’agissait de dénoncer "la complicité entre les banques et les universités dans le processus de privatisation de ces dernières".
A l’extérieur où se sont regroupé une petite centaine de manifestants, les antiBologne ont accroché deux pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Nous ne voulons pas d’entreprises à l’université" et "Coupable de privatiser l’université".
Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants s’est retrouvé devant le siège du parti de gauche ERC, car disent-ils la banque Santander "est l’un des responsables de la privatisation de l’université qui agit avec la complicité de nos gouvernants".

A l’extérieur des bâtiments, des tags ont été écris : "Huguet démission" [1], "ERC coupables", "Bologne s’applique à coup de matraques" pendant qu’une partie des étudiants présents sont entré dans le bâtiment et l’on occupé plusieurs heures, jusqu’à l’intervention de la police, vers 18h qui a dû briser les chaînes de 6 étudiants qui s’étaient enchaînés.

Action “étudiants-travailleurs” contre le siège du PS

Pendant ce temps, un troisième groupe s’est invité au siège du PSC (parti socialiste catalan), lui aussi au pouvoir en Catalogne (et à Madrid avec le PSOE). Mais, là, c’était une action conjointe d’étudiants et de travailleurs de TMB (Transports Metropolitans de Barcelona - Bus et métro). Les travailleurs se battent depuis des mois pour un nouvel accord d’entreprise visant à la création de 500 nouveaux postes de travail, la direction de l’entreprise, c’est-à-dire la gauche catalane au pouvoir à Barcelone, refusant de négocier quoi que ce soit sur cette question.
Les manifestants sont restés devant le siège jusqu’à 13 heures. Par cette action communes, les manifestants ont voulu montrer qu’ils s’opposaient ensemble par des liens de solidarité à une même politique de privatisation des services publics, que ce soit l’enseignement ou les transports urbains.
Une porte-parole de la Coordination des Assemblées étudiantes (CAE), Julia Vicente, a déclaré à la presse que ces actions coordonnées avaient pour but de dénoncer les coupable de la mise en place du Plan de Bologne dans les universités, notamment en participant aux conseils sociaux de l’Université de Barcelone (UB), de l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et de Madrid (UAM), entre autres.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre des mobilisations européennes contre le sommet des ministres de l’éducation prévue à Louvain en Belgique les 28 et 29 avril.

D’autres actions, rassemblements, manifestations se sont déroulées dans le reste de l’Etat espagnol. A Tarragone (Catalogne) une trentaine d’étudiants se sont enfermés dans le patio de l’Université locale. A Barcelone, d’autres locaux universitaires ont été occupés de nuit.
Dans la soirée une manifestation de plus de mille étudiants d’est déroulée jusqu’au commissariat aux universités de la Catalogne dans la rue Laietana, où plusieurs étudiants étaient enchaînés à l’escalier de l’entrée du bâtiment depuis le matin.

29 avril Barcelone

Les lycéens occupent le ministère (de Catalogne) de l’éducation. Au terme d’une manifestation de rue, une centaine d’entre eux se sont introduit dans le bâtiment et ont occupé des bureaux situés au cinquième étage. Vers 16 h, le ministère à interdit l’accès des lieux aux journalistes et peu après les policiers sont intervenus pour expulser les étudiants. Des coups de matraques ont volé causant des contusions à plusieurs lycéens.

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Actions directes alternatives

Dans un esprit proche de la démarche du collectif Podemos, d’action directe auto-organisée, ont peut signaler cette initiative d’Alicance (sud de Valencia) qui entre en résonance avec celle d’Athènes du quartier Exarchia.

A Alicante, des habitants transforment eux-mêmes un terrain vague en jardin potager communautaire

Dimanche 26 avril, une trentaine de personnes se sont retrouvées, ont squatté un terrain vague appartenant à la municipalité et ont commencé les travaux, transformant ce terrain vide, laid et mort du quartier Carolinas d’Alicante en un espace de vie pour les habitants du quartier.
Au cours des semaines précédentes, les promoteurs de ce jardin ont nettoyé le lieu, ont renforcé les murs et déplacé de la terre, de l’eau, de la paille et des blocs de béton. Dans le même temps s’est déroulé une campagne de sensibilisation parmi le voisinage, qui a accueilli avec enthousiasme le nouveau projet et a participé à la journée de travail.
Au son de la xaramita (instrument à vent traditionnel de cette région, sorte de hautbois), tout au long de la matinée la surface du sol durcie par le temps a été creusée et ont été plantés des salades, oignons, épinards, betteraves, épinards, aubergines et poivrons. Des massifs de fleurs ont été plantés de géraniums aromatiques et l’aloe vera, un grand nombre d’entre eux ayant été apportées par les voisins.

Des photos de la journée ont été prises ainsi qu’une petite vidéo. Cette action est faite en relation avec l’expérience que mènent des personnes qui ont commencé la même démarche dans un ancien parking à Athènes et qui ont décidé de l’autogérer et de le transformer en jardin.
Avec cette première journée de travail a été inauguré le jardin potager communautaire du quartier de Carolinas, avec des ateliers et des réunions tous les dimanches à 11h00 sur place.

Photos de l’action  :
http://picasaweb.google.com/alacant...

Vidéo :
http://alacantencrisi.blogspot.com/...

Photos Athênes :
http://picasaweb.google.com/alacant...
http://grecia-libertaria.blogspot.c...

Vidéo Athênes
http://grecia-libertaria.blogspot.c...
http://grecia-libertaria.blogspot.c...

9 mai 2009

Appel à une manifestation commune pour la libération de Amadeu Casellas (prisonnier anarchiste en grève de la faim) et Enric Duran

Amadeu Casellas est en grève de la faim depuis le 20 avril dernier pour exiger sa libération. Il est en prison depuis 23 ans pour des attaques de banques réalisées dans les années 70 et 80 en appui à des mouvements sociaux et des luttes ouvrières. L’été dernier, il avait déjà mené une grève de la faim de 76 jours qui l’a fortement diminué. Il a été condamné à 30 ans de prison et, malgré les accords obtenus laissant envisager des aménagements de sa peine, rien n’a changé.

Ne voyant rien venir, le plus ancien prisonnier de Catalogne, affilié à la CNT, a décidé de reprendre une nouvelle grève de la faim dans des conditions de santé les plus précaires. Pour sa propre liberté, et contre les peines de prison à vie et à la mort lente des longues peines.
Enric Duran est en prison préventive depuis le 17 mars et depuis son arrestation et la violente répression du mouvement étudiant, la chape de plomb du silence des médias s’est abattue sur son cas.

Pour ces deux prisonniers, et pour tous les autres, nous ne pouvons pas permettre que se poursuivent le harcèlement et la destruction de tous ceux et celles qui luttent contre les injustices dans ou hors de la prison. Pour dénoncer la manière dont est présentée cette prison de Brians II qui ne doit pas être aussi bien et “modèle” que ça puisque 26 prisonniers y sont morts depuis qu’elle existe ( !), pour démonter cette farce, pour faire preuve de solidarité avec eux et au final parce que nous en avons assez, nous appelons la population à participer à la manifestation qui aura lieu le 9 mai à 10 heures dans la Rambla Catalunya de Martorell à Brians.

http://www.llibertatamadeu.blogspot.com/

Sources :
Kaos en la Red, Alasbarricadas, Klinamen, Indymedia Barcelona...

( à suivre ) ...

Notes

[1Josep Huguet, Ministre-Conseiller de l’Innovation, des Universités et de l’Entreprise du Gouvernement de Catalogne

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1 Message

  • Le 30 avril, Barcelone

    Action de nuit

    « Dans le nuit du 30/04 ont été attaqués simultanément une boutique de la ETT Manpower, le bureau de la Sécurité sociale du quartier et un distributeur de la Caixa.
    Bombes de peinture, marteaux et lance-pierres furent nos instruments. Vitres cassées, façades décorées en furent les conséquences.

    Finissons-en avec ce cirque et les clowns qui le défendent »

    Action de jour

    Plus d’une centaine de personnes entre badauds et les militants ont assisté jeudi après-midi à l’action de protestation contre la La Caixa de Pensions de la plaça de Catalunya de Barcelone. La mobilisation a été réalisée pour exiger la libération de Enric Duran qui a exproprié 492.000 euros à 39 banques pour dénoncer le système capitaliste et promouvoir des alternatives à la société. Au cours de cette action, un groupe de personnes s’est réuni voulaient collectivement clore leurs comptes à la Caixa.

    Il a fallu attendre jusqu’à deux heures le groupe de personnes qui voulaient retirer l’argent des comptes d’épargne et clôturer les comptes courants de La Caixa d’épargne et comptes.
    Les bureaux de la plaça Catalunya avaient fermé toutes les fenêtres exceptionnellement ce soir-là, et avait laissé une seule ouverture avec un seul employé. Tous les distributeurs automatiques de billets avaient été désactivés et un groupe d’agents de sécurité a pris le contrôle de l’entrée pendant toute la durée de l’opération. L’entrée des personnes était strictement réglementée, filtrant les personnes et ne les laissant entrer qu’une à la fois.
    Les militants ont disposé de tout ce temps pour expliquer à toutes les personnes présentes les démarches à faire pour fermer un compte dans de bonnes conditions malgré le fait que l’employé de La Caixa mettait beaucoup d’obstacles à ces demandes de retrait d’argent Pendant tout ce temps, un groupe de militants ont tenu une banderole et ont lu des manifestes pour expliquer le sens de l’action.

    Boycott des banques

    Cette action s’est déroulé dans le cadre d’une première campagne de boycott des banques, spécialement celles qui ont porté plainte contre Enric Duran : La Caixa, ING Direct et Cetelem- Eurocrédito, et à cause desquelles Enric Duran est en détention préventive depuis maintenant un mois et demi.
    La semaine de boycott, qui a eu lieu du 27 au 30 avril, consistait à la clôture des comptes courants et de ceux d’épargne, l’envoie de lettres de plainte aux trois sociétés en question, ainsi que la collecte de signatures de soutien à Enric.

    L’alternative : les banques éthiques

    Au cours de la semaine du boycott il a été expliqué qu’il existe des alternatives lorsque l’on veut quitter une banque conventionnelle. Ainsi, l’information a été diffusée sur les différentes options de banques éthiques que nous avons à notre portée. En Catalogne, il existe des alternatives, tant pour l’épargne, tels que Coop57 et Fiare que pour les comptes courant comme la Banque Triodos, Fiare (uniquement pour les groupes ou collectifs) et un grand nombre de coopératives de crédit rural ou de professionnels

    Actions et moyens de soutien

    Bien que les actions de soutien à Enric Duran ne vont pas s’arrêter, le collectif “Crisi” est en train de préparer une campagne plus globale contre la banque pour 17 septembre de cette année, action intitulée “Grève des usagers des banques” et qui a déjà recueilli l’engagement de plus de 300 personnes.
    Par ailleurs, une campagne de recueil de signature a démarré sur le site Internet du collectif de soutien.

    9 mai : manifestation

    Par ailleurs, une manifestation pour la libération d’Enric Duran et Amadeu Casillas (en grève de la faim, condamné à 30 ans de prison, incarcéré depuis 23 ans, pour avoir attaqué des banques en soutien à des luttes
    sociales…), est prévue le 9 mai.

    http://llibertatamadeu.blogspot.com/

    A suivre…

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