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Tracts antinucléaires

samedi 19 mars 2011, par OCLibertaire

Du matériel militant pour intervenir dans les manifestations, sur la base d’un arrêt immédiat du nucléaire à lire, télécharger, reprendre, diffuser


Poitou :

Le nucléaire, c'est le retour à la bougie !

Bien entendu, tout avait été prévu : les centrales étaient aux normes anti-sismiques – parce que, en ce qui concerne le nucléaire, chacun le sait, nos technocrates prévoient toujours une sécurité maximale. A un « détail » près, apparemment : ils n’avaient pas prévu que les tremblements de terre sous-marins provoquent généralement des tsunamis. Tsunami, c’est bien un mot japonais, pourtant !

Tchernobyl est sur toutes les antennes, Three Mile Island est aussi évoqué... Deux catastrophes que les Etats n’ont pas pu cacher. En revanche, il en est d’autres enfouies dans les archives des secrets d’Etat.
Par exemple Windscale, en Grande-Bretagne, le 10 octobre 1957 : le réacteur s’est enflammé et a brûlé, à petit feu, pendant plusieurs heures, rejetant une fumée radioactive dans toute la région. Dans la lignée de ce que décrit le roman 1984 d’Orwell, le gouvernement britannique a soigneusement dissimulé la chose et a même changé le nom de la ville où c’est arrivé – elle s’appelle maintenant Sellafield. De même, ce gouvernement n’a jamais révélé quels radio-éléments s’étaient échappés, alors que cela aurait pu aider à soigner les populations locales.
Ou encore Kitchim, dans l’ex-Union soviétique, également en 1957 : une décharge de déchets nucléaires a pris feu, emportant une grande quantité de radio-éléments qui sont retombés dans toute la région aussi. L’accident a été occulté par l’URSS, avec l’appui de l’AIED (Agence internationale de l’éner- gie atomique) et le soutien des Etats occidentaux qui ne voulaient pas faire d’ombre à l’industrie nucléaire en plein développement... Il s’agissait, jusqu’à aujourd’hui, de la deuxième plus grande catastrophe nucléaire après Tchernobyl. Et pourtant dans aucun de ces cas il n’y a eu de tremblement de terre.

L’Observatoire du nucléaire, dans un communiqué du 16 mars dernier, nous révèle qu’EDF a falsifié des données sismiques afin d’économiser sur la sûreté pour 32 des réacteurs sur les 58 existant en France, dont celui de Civaux ! Il faut en avoir conscience, l’incident nucléaire se produira fatalement un jour en France ! Cela parce que le risque majeur est une don- née incontournable de l’industrie nucléaire. Mais, le risque majeur, les capitalistes s’en moquent ; ce qui compte, c’est que la société marchande pénètre tous les pores de la peau de la société pour leur plus grand profit.

Après avoir procédé à des essais (17) dans l’atmosphère au Sahara, alors colonie française, les décideurs français, qui ont été gaullistes et communistes dans l’après-guerre, puis socialistes (SFIO), radicaux ou de droite, puis enfin gaullistes à partir de 1959, ont montré une profonde unité de vues scientiste et nationaliste : le pronucléaire a scellé toute la classe politique française malgré quelques couacs dus à la guerre froide.
Le nucléaire était bel et bien la forme d’énergie la mieux adaptée à la société en pleine reconstruction qui se dessinait : toujours plus de consommation ; toujours plus de profit pour les uns, de soumission pour les autres.
Pour les capitalistes, les vies humaines ne comptent pas. Ils se sont refait une santé sur le massacre de la Grande Guerre, puis sur les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, et ils sont prêts à s’en refaire une avec les catastrophes naturelles. « Catastrophes » ? Certainement pas pour tout le monde : vous ver- rez que la reconstruction du Japon sera un élément capital du redémarrage de l’économie. Les contrats sont déjà prêts –
comme ils l’étaient avec l’intervention américaine en Irak.
Le nucléaire n’est donc pas une simple technique pour produire de l’électricité. Il est le fruit d’une forme de la société de classe que nous combattons, et il produit lui–même des formes d’organisation et de gestion des populations par l’Etat. Le nu- cléaire ne peut exister sans une plus grande militarisation de nos vies et un plus large contrôle de l’Etat sur la société. Le nucléaire implique une gestion militaire de la société.

LUTTER CONTRE LE NUCLÉAIRE, C'EST DONC AUSSI LUTTER CONTRE L'ORGANISATION ACTUELLE DE LA SOCIÉTÉ.

Pour l’arrêt immédiat du nucléaire. Techniquement, c’est possible !
Cela implique de diminuer la consommation d’énergie, forcément... mais il faut savoir que :
• l’industrie nucléaire est elle-même une grosse consomma- trice de l’électricité qu’elle produit. Les économies ne se feront pas sur la culpabilisation « ménagère », mais sur l’arrêt des grands chantiers de lignes TGV, d’aéroports et autre dévoreurs d’énergie ;
• la politique militaire de la France en consomme elle aussi une belle part. Non au nucléaire militaire !

Il faut poser la question : Qui produit, pour quoi, pour qui ?
Il faut développer les énergies renouvelables, bien sûr ; mais cela ne suffira pas avant très longtemps, même dans le cadre d’une société « frugale » ! Il faut donc remettre en service l’hydraulique (développer les micro-centrales, entre autres), et même le thermique provisoirement (il existe maintenant des centrales « propres »).

Bref, c’est sur l’arrêt immédiat que le débat doit porter – et pas sur des scénarios de sortie du nucléaire à 30 ou à 50 ans.
Anne Lauvergeon (présidente du directoire d’AREVA) déclarait à l’Assemblée nationale en décembre 2009 :
« Dans les années soixante-dix, le mouvement écolo s’est dé-veloppé à partir de sa lutte antinucléaire, mais je pense qu’une scission interviendra sous peu entre les écolos “canal historique”, qui resteront antinucléaires jusqu’à la fin des temps, et les écolos modernes qui vont finir par reconnaître que le nucléaire fait partie des solutions. »
Ces « écolos modernes » qu’appelle de ses vœux Anne Lau-vergeon, on les trouve maintenant : chez ceux qui sont prêts à tolérer la prolongation du nucléaire pour lutter contre l’effet de serre ou qui envisagent la sortie du nucléaire entre 2030 et 2050 ; et également chez ceux qui acceptent la prolongation de la durée de vie des centrales pour lutter contre l’effet de serre sans vouloir aborder la question cruciale de qui décide de l’énergie dont chacun a besoin. Ce sont ceux qui, d’un côté, se disent antinucléaires mais, de l’autre, font compromis sur compromis pour garder leur strapontin aux côtés des partis pronucléaires que sont le PS et le PC.

 L'ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET CET ARRÊT EST POSSIBLE.

L’obtenir n’est pas une question de débat public ou de référendum, c’est une question de rapport de forces.
Crions-le, organisons partout des manifestations/rassemblements pour l’arrêt immédiat et sans conditions du nucléaire !

OCL-Poitou

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Paris-île de France :

Catastrophes nucléaires : ça n'arrive qu'aux autres, jusqu'à quand ?!

TEPCO avait tout prévu , les centrales étaient aux normes anti-sismiques, en matière nucléaire, chacun le sait, nos technocrates prévoient toujours une sécurité maximale. Juste, apparemment, ils n’avaient pas prévu que les tremblements de terre sous-marins provoquent généralement des tsunami. Tsunami, c’est bien un mot japonais ? En France aussi, nos technocrates ont tout prévu, la sécurité est maximale, ils ont prévu large... Bon, nos autorités l’ont reconnu, en ce qui concerne les normes anti-sismiques, on n’est pas au niveau japonais. Bon, on l’a vu au Blayais, ; ils ont été un peu surpris par la montée des eaux (ce qui a provoqué une rupture momentanée du refroidissement du réacteur), mais depuis ils ont fait une nouvelle digue plus haut, donc on n’a plus rien à craindre. Pour une technologie qui prétend se rapprocher du risque zéro, la litanie des accidents et celle des accidents évités de justesse commence à être très longue...


Des dégâts déjà importants

La catastrophe de Fukushima montre bien les dangers énormes que l’industrie nucléaire fait peser sur nos têtes, au Japon comme en France. D’ores et déjà la région autour de la centrale est contaminée par des radio-éléments et le restera pour de nombreuses années. Des riverains et bien au-delà jusqu’à Tokyo ont reçu des retombées radioactives. On sait qu’elles sont importantes, mais la population n’est informée précisément ni sur les débits de doses, ni sur les composants en terme d’éléments chimiques. Sans parler des travailleurs de la centrale qui sont littéralement sacrifiés pour éviter à tout prix l’accident majeur. Les réacteurs ont été refroidis avec de l’eau pompée directement dans la mer, et rejetée de suite dans celle-ci, emportant plein de radio-éléments avec elle qui finiront dans le ventre des poissons... La situation évolue d’heure en heure et nous craignons qu’entre le moment où nous écrivons ces lignes et le moment où vous les lirez, elle soit bien pire que nous ne l’avons décrite. Une certitude dependant, comme les autorités soviétiques, comme à chaque accident nucléaire, secret, opacité et mesures autoritaires sont le lot des populations contaminées.

Et en France tout va bien ?

Sans surprise, nos nucléocrates minimisent la situation et nous assurent que chez nous c’est différent. Mais voilà, les réacteurs japonais sont très similaires aux notres qui peuvent présenter le même type de problème. En France également de nombreux réacteurs sont construits en zone sismique (Fessenheim par exemple) et pouraient très bien connaître une panne du circuit de refroidissement après un petit tremblement de terre. EDF a dû reconnaître que ses centrales n’étaient pas aux normes sismiques, donc une situation semblable est possible ici. Rappelons l’exemple tout proche de Nogent s/ Seine, que nos autorités ont judicieusement construite sur un terrain crayeux : en cours de chantier, la dalle s’et enfoncée de 30cm.

Et quand la terre ne tremble pas ?

A Three Miles Island (USA) en 1979, comme à Forsmarck (Suède) en 2006, le système de refroidissement à l’arrêt -encore lui !- a refusé de fonctionner, ainsi que les générateurs diesels de secours à Forsmarck. Il en a résulté une augmentation dangereuse de la température du coeur, ce qui a Three Miles Island a généré une bulle d’hydrogène comme à Fukushima, mais qui n’a heureusement pas explosé. A Forsmarck, les générateurs ont été remis en marché à temps, à 7 minutes de la catastrophe...

Mais en France on a des enceintes de confinement « béton »
L’étanchéité de ces enceintes de confinement n’est jamais parfaite. De toutes façons si la température est trop élevée, il y a de la vapeur -radioactive- qui se forme, et s’il y en a trop il faut bien relâcher dans l’atmosphère ; c’est ce qu’ils ont fait au Japon d’ailleurs. Si par chance la vapeur reste dans l’enceinte, les radio-éléments se déposent et au prochain grand nettoyage ils partiront directement dans les fleuves ou dans la mer...

Pour nous, il est clair que l’accident est d’un niveau comparable aux plus graves de l’histoire tels que Windscale(1), Kythcim(2), et Tchernobyl.

On peut vivre sans énergie atomique, source de catastrophes abominables !

N’attendons pas que la prochaine catastrophe aie lieu ! Arrêtons le nucléaire maintenant !

OCL-île de France
OLS

(1) Vous n’en n’avez jamais entendu parler ? C’est normal ! Fidèle à la description faite dans le roman 1984, le gouvernement britannique a soigneusement dissimulé la chose et a même changé le nom de la ville où c’est arrivé, qui s’appelle maintenant Sellafield. De même il n’a jamais dit quels radio-éléments s’étaient échappés, alors que cela aurait pu aider à soigner les populations locales... A la centrale de Windscale, le 10 octobre 1957, le réacteur s’est enflammé et a brûlé, à petit feu, pendant plusieurs heures, rejetant une fumée radioactive dans la région.
(2) Jamais entendu parler non plus ? C’est pas étonnant. L’accident a été occulté par l’URSS, avec l’appui de l’AIED (Agence Internationale de l’Energie Atomique) et le soutien des Etats occidentaux qui ne voulaient pas faire d’ombre à l’industrie nucléaire en plein développement... A cet endroit, en 1957, une décharge de déchets nucléaires a pris feu emportant une grande quantité de radio-éléments qui sont retombés dans toute la région. Considéré jusqu’à aujourd’hui comme la deuxième plus grande catastrophe nucléaire après Tchernobyl.

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le tract anti nuk de Lyon est déjà en ligne ici

P.-S.

AGEN :

Le nucléaire, comme les nuages radioactifs, ne connaît pas les frontières

Le gouvernement français a décidé de faire du nucléaire "français" la première filière productrice et exportatrice de technologie et de construction de centrales au monde autour d’Areva. Mais la compétition entre les entreprises n’empêche pas la coopération.

L’industrie nucléaire, comme les nuages radioactifs, ne connaît pas les frontières. Ainsi, la coopération franco-japonaise se porte très bien dans ce domaine, en R&D (recherche et développement) comme en investissements économiques : l’ambassade de France à Tokyo a d’ailleurs un « Service Nucléaire » très fourni, géré et financé par le CEA (l’ambassadeur lui-même est un ancien administrateur d’Areva), les constructeurs de centrales japonais possèdent des parts dans l’usine Geoges Besse II d’enrichissement du Tricastin (vallée du Rhone), le japonais Mitsubishi s’est allié récemment avec Areva pour le projet de construire un « nouveau » réacteur de « moyenne puissance » nommé Atméa, participation japonaise à ITER (Cadarache)... Et c’est Areva qui a vendu le combustible MOX (mélange plus dangereux que l’uranium) à la centrale de Fukushima !

titre documents joints

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1 Message

  • Tracts antinucléaires

    20 mars 2011 18:30, par gg

    500 personnes à Nantes dimanche devant la préfecture (pour une manif appelée mardi en "bouche à oreille")et un projet qui se précise pour le 17 avril , date anniversaire de Tchernobyl.

    repondre message


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