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ALERTE NUCLÉAIRE, AU JAPON COMME PARTOUT !

dimanche 13 mars 2011, par OCLibertaire

Á 15h30 ce samedi 12 mars, une explosion a retenti dans la centrale nucléaire de Fukushima consécutivement au séisme qui avait touché l’archipel nippon la veille.

Quelques minutes plus tard, le porte-parole du gouvernement, qui cherchait depuis plusieurs heures à minimiser les alertes en cours dans la centrale, annonce l’effondrement du toit d’un réacteur.


Dans un immense élan de responsabilité, le gouvernement invite les riverains à se « calfeutrer chez eux » et à se « protéger les voix respiratoires avec des serviettes mouillés » tout en continuant à minimiser les conséquences de cette explosion. Il devient clair que des fuites se sont produites, « l’accident » étant très vite comparé à celui de Three Miles Island. [1]

Au Japon comme ici : l'antidémocratisme à l'œuvre

Comme à chaque incident les gouvernants et nucléocrates de tous genres nous ressortent leurs vieille soupe : « le risque zéro n’existe pas, tout dépends de ci, de ça », les mêmes qui, quelques jours avant pouvaient nous expliquer que Tchernobyl [2] était la simple conséquence d’une mauvaise gestion, d’un état soviétique en déroute. Or ici, l’horreur nucléaire est dévoilée au coeur même de la société industrielle occidentale, dans l’un des pôles économiques les plus puissants de l’impérialisme économique mondial.

Il met à mal les schémas scientistes développés par l’industrie nucléaire et sur lesquels la population n’a aucune prise.

Comme à chaque accident nucléaire, les gouvernements, dictatoriaux ou « démocratiques », utilisent les mêmes méthodes : comme en 1986 en Ukraine, le Japon envoie sur place des “Super pompiers” chargés de résoudre le problème. Ces Super pompiers auront sans doute leurs heures de gloire durant toute cette semaine mais il est fort à parier que ce gouvernement, si prompt à réagir en temps de crise, sera beaucoup plus timoré quand il s’agira de payer l’enterrement de ces sacrifiés, comme celui des techniciens et des ingénieurs, morts du cancer de la thyroïde.

Mais on ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs ma pauvre dame !
Ces constats sont encore plus vrais pour le Japon où le nucléaire, historiquement synonyme de massacre, est rejeté par l’immense majorité de la population. En 1991 le gouvernement a même renoncé totalement à sonder les Japonais sur cette question tant la désapprobation envers cette industrie se faisait grande (environ 90% d’avis négatifs).

En 2007 encore, suite à un nouvel incident dans cette même centrale de Fukushima, un sondage montra que seul 27% des hommes et 9% des femmes considéraient l’énergie nucléaire comme « nécessaire ».

Comment expliquer autrement que par le puissant lobbying de l‘industrie nucléaire le fait qu’un pays aussi soumis aux risques sismiques que le Japon investisse dans le nucléaire ? Un risque qui avait motivé l’Italie à arrêter la production nucléaire dans les années 90 (programme réactivé par Berlusconi en 2008). Malgré tout cela, le Japon est resté le troisième producteur nucléaire au monde derrière les États-Unis et... la France. Et ceci en totale opposition aux principes « démocratiques » qui sont parait-il les fondements des sociétés industrialisées.

Le nucléaire n'a pas de frontière : la lutte non plus !

La fin de l’année 2010 a été marquée par un regain d’activité dans la lutte anti-nucléaire, notamment outre-Rhin, une lutte qui a été fortement médiatisée par le fiasco de l’acheminement du train Castor vers l’Allemagne.

Ce regain est moins ancré en France, mais pourtant, il y a à faire ! La France et Areva sont l’un des promoteurs mondiaux les plus actifs de ces usines mortifères. Areva ne s’illustre pas seulement dans le domaine écologique, elle appuie également l’implantation de la filière électronucléaire française dans de nombreux pays, par des moyens plus ou moins dégueulasses (l’exemple du Niger vient en tête en premier lieu) mais avec des objectifs toujours sacrement juteux !

Le nucléaire est une industrie de mort !

Le nucléaire est un outil de pression et de domination économique et idéologique !
Le nucléaire est une plaie ! Combattons là !

Une immense colère doit parcourir le monde

Cela fait des dizaines d’années que l’on sait parfaitement qu’un jour ou l’autre un tremblement de terre provoquera un “incident majeur”. Des années que le lobby de l’industrie nucléaire travaille pour le plus grand bien des profits des capitalistes. Des années qu’on nous rabâche qu’on ne peut se passer du nucléaire sous peine de retour à la bougie. Le retour à la bougie c’est maintenant au Japon qu’il se dessine !

Des années que la gauche se couche devant le lobby nucléaire au nom des intérêts de l’économie française. L’explosion dans la centrale nucléaire de Fukushima a provoqué en nous une immense colère que nous devons laisser exploser partout.

 L'ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET ELLE EST POSSIBLE.

Crions-le, organisons partout des manifestations/rassemblements. Dès ce samedi 12 mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre l’industrie nucléaire en Allemagne. Des rassemblements anti-nucléaires dans tout le pays sont prévus pour lundi soir.

Qu’attendons-nous ?

ORGANISATION COMMUNISTE LIBERTAIRE (OCL)
LE 12 MARS 2011

http://oclibertaire.free.fr

L’ ARRET IMMEDIAT ET SANS CONDITION DU NUCLEAIRE EST LA SEULE SOLUTION ACCEPTABLE, ET ELLE EST POSSIBLE

reportage télé japonaise ici :

tract de l’OCL Lyon à télécharger :

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titre documents joints

Notes

[1Accident nucléaire qui s’est produit le 28 mars 1979 dans la centrale nucléaire de cette île de Pennsylvanie, Etats-Unis

[2Accident dans une centrale nucléaire ukrainienne le 26 avil 1986

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6 Messages

  • ALERTE NUCLÉAIRE, AU JAPON COMME PARTOUT !

    13 mars 2011 16:38, par un abonné de Courant Alternatif...

    C’est terrible. Il y a eu, dès la première explosion d’hydrogène, des fuites radioactives de césium. Il y a maintenant 3 réacteurs sur les 6 de cette centrale de Fukushima Daiichi qui échappent à tout contrôle (ils en sont à injecter de l’eau de mer pour refroidir le cœur !), il y a donc une menace sérieuse de fusion du combustible dans le cœur d’un ou de plusieurs de ces réacteurs, et, à écouter nos ministres, c’est un « accident grave », mais « pas une catastrophe » (Besson), tout en demandant aux Français de s’éloigner de la région de Tokyo !

    Il y a l’état d’urgence qui a été proclamé pour une autre centrale, Onagawa, située plus au nord (et à 10 km d’une ville de 160 000 habitants !) à cause d’un niveau “anormal” de radioactivité. Tandis que l’AIEA, assure que « la situation est sous contrôle », les autorités japonaises « tentent de déterminer la cause » de cette radioactivité !

    En attendant, ce sont plus de 200 000 personnes qui ont fui la zone située autour de la centrale.

    Vieux réacteurs prolongés

    On apprend qu’au moins « un des réacteurs de la centrale nucléaire endommagée par le séisme de vendredi au Japon devait être mis hors service le mois dernier après quarante ans de fonctionnement mais son permis d’exploitation avait alors été prolongé de dix ans.

    Le réacteur n°1 de la centrale Daiichi de Fukushima, dont le coeur pourrait être entré en fusion, est le plus ancien du site.

    Il devait donc cesser de produire de l’électricité après quarante ans mais l’agence japonaise de sûreté nucléaire, après une inspection, avait accepté de prolonger sa durée de vie à la demande de l’opérateur Tepco, indique le ministère du Commerce dans un communiqué diffusé sur son site internet. » (Reuters)

    C’est la même chose en France. Les vieilles centrales nucléaires ont reçu les autorisations gouvernementales (via l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire) pour retarder leurs mises hors de service de 10 ans. C’est ainsi que les 34 réacteurs les plus anciens, qui devaient être arrêtés au bout de 30 ans, c’est-à-dire d’ici 3 ans, vont pouvoir fonctionner au-delà des 40 ans, soit l’âge de la centrale japonaise Fukushima Daiichi !).
    Ce même gouvernement qui parle de "sécurité" à tout bout de champ (évidemment quand ça l’arrange), se fout de la gueule du monde dès qu’il s’agit des dangers du nucléaire.

    Le gouvernement allemand a aussi décidé de prolonger la durée de vie de 17 centrales en 2010. Mais là-bas, il y a une remobilisation d’un mouvement antinucléaire : samedi 12 mars, une chaîne humaine de 60 000 personnes a été organisée entre une centrale nucléaire à Neckarwestheim et la ville de Stuttgart (sur 45 kilomètres). Des rassemblements et "veillées" antinucléaires sont appelés pour lundi soir.

    Le nucléaire, c’est aussi, en plus de tout ce que l’on sait et dit depuis toujours, une industrie coûteuse, de plus en plus coûteuse, qui produit une énergie de plus en plus chère pour financer ses investissements... Tout ça dans un contexte de crise capitaliste où justement la question des financements devient problématique...

    Il faut arrêter les centrales. Et pour cela, redéfinir les modes de production et de consommation. Tout est lié.

    Vite !

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    • Le mouvement antinucléaire prévoit des manifestations de masse dans les prochaines semaines pour l’abandon définitif du nucléaire

      Communiqué de presse commun de .ausgestralht, BUND, Campact, ContrAtom, Amis de la Nature en Allemagne, Robin Wood, AG Schacht Konrad, attac.

      Le 26 mars, au moins 3 grandes manifestations sont appelées à Berlin, Hambourg et Cologne et une grande ville du sud du pays.

      « Il ne suffit pas de suspendre la prolongation de la durée de validité [des centrales] jusqu’à après les élections législatives »

      Les organisations écologistes, les initiatives antinucléaires et d’autres organisations appellent à de nombreuses manifestations contre la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires en Allemagne. Dans les jours et semaines à venir il y aura un changement dans les manifestations et actions régionales et au-delà des régions.

      Ce lundi est prévu des manifestations dans 400 endroits [plus de 110 000 personnes ont été recensées].

      • Le samedi 26 mars, dans trois à cinq grandes villes dans toutes les parties de la République, dont Berlin, Hambourg et Cologne, auront lieu de grandes manifestations.
      • Le 9 avril sera une journée plus décentralisée dans les actions prévues.
      • Et enfin, le lundi de Pâques 25 avril, le 25ème Anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, de grandes manifestations seront appelées devant 13 centrales et sites de déchets nucléaires.

      Entre les deux, il y aura certainement de nombreuses manifestations plus locales et régionales.

      L’alliance antinucléaire, a déclaré : « Il ne suffit pas de suspendre la prolongation de la durée de validité [des centrales] jusqu’à après les élections législatives. Nous exigeons le démantèlement définitif des centrales nucléaires. Les vulnérabilités sont connues par les autorités depuis longtemps. Il n’y a rien à vérifier, il faut tout mettre hors circuit. Nous appelons les gens à sortir maintenant dans les rues pour veiller à ce que le gouvernement fédéral ne puisse pas manœuvrer, mais faire enfin nos adieux à l’aventure de l’énergie nucléaire. »

      Renseignements à :

      Jochen Stay, porte-parole de .ausgestrahlt : Tel : 0170-9358759
      Thorsten Becker, expert nucléaire Bund, Tél : 0173-6071603
      Bautz Christoph, directeur général de Campact, Tél : 0163-5957593

      http://www.ausgestrahlt.de/

      Ajoutons que localement, des mobilisations permanentes (rassemblement, "veillées") tous les lundi soirs vont reprendre.

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    • Jeudi 17 mars, journée d’action antinucléaire dans la Péninsule Ibérique

      Plus de 20 rassemblements et manifestations seront organisés dans la Péninsule Ibérique le jeudi 17 mars : Albacete, Alicante, Almería, Barcelona, Badajoz, Bilbao, Cáceres, Ciudad Real, Cuenca, Gijón, León, Logroño, Madrid, Mérida, Murcia, Navalmoral, Plasencia, Toledo, Valencia, Valladolid, Villanueva de la Vera, Lisboa

      En Espagne, les très fortes mobilisations des années 70 ont empêché 15 projets de réacteurs sur les 25 prévus. Sur les 10 unités restantes, une a été fermée après l’accident de Vandellós (Tarragona) en 1979 et une autre après l’accident de Zorita (Guadalajara) en juin 2004.

      Le Portugal a renoncé au nucléaire en 1976 après d’importantes mobilisations populaire contre un projet dans la localité de Ferrel. Mais la centrale nucléaire espagnole d’Almaraz, située à 100km de la frontière, a dépassé sa durée de fonctionnement il y a plusieurs mois, durée qui a été prolongée de 10 ans.

      Les antinucléaires demandent la fermeture rapide des 6 centrales (8 réacteurs) encore en activité en Espagne, dont deux, Garoña (Burgos) et Cofrentes (Valencia) utilisent la même technologie (BWR – eau bouillante) que la centrale de Fukushima. En plus des dangers connus du nucléaire (centrales, déchets…) les antinucléaires soulignent que cette technologie est inutile, l’Espagne peut s’en passer complètement car elle est exportatrice d’électricité, notamment vers la France.

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  • L’accident nucléaire est aussi possible en France à tout moment, aujourd’hui, ce soir, demain matin !

    En France si les tremblements de terre sont bien moins fréquents qu’au Japon http://www.dissident-media.org/infonucleaire/seisme_japon.html et moins forts, les centrales sont aussi bien moins "protégées"...
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_terre.html contre les séismes. Et la possibilité d’un accident nucléaire grave en France dont près de 80% de l’électricité est produite par 58 réacteurs à eau pressurisée (PWR) n’est pas une lubie des antinucléaires, les officiels l’admettent depuis longtemps http://www.dissident-media.org/infonucleaire/les_autorites.html même si ce n’est guère répercuté par les médias.

    Le parc nucléaire français est en effet toujours aussi dangereux :

    Des scénarios de gestion existent depuis quelques années pour la phase d’urgence pendant et juste après l’accident (confinement, prise d’iode stable http://www.dissident-media.org/infonucleaire/iode_tranqui.html,évacuation) et exercices de crise http://www.dissident-media.org/infonucleaire/news_simu_ac.html dans les localités proches des réacteurs.

    Ce qui est nouveau c’est la mise en oeuvre de l’élaboration concrète, pour des territoires dont le sol serait
    durablement contaminé après la fin des rejets radioactifs, d’une stratégie de gestion post-accidentelle y compris à long terme. Il est nouveau d’envisager en France que si la contamination d’une zone est importante elle peut nécessiter le relogement temporaire, voire définitif, des habitants.

    On a désormais des informations sur l’avancement de ce programme de gestion post-accidentelle
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/Gestion_post_accidentelle.pdfdit CODIRPA et l’esquisse de la doctrine qui le sous-tend.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/codirpa.html

    En conclusion : Proposer ou parler d’une sortie du nucléaire dans 20 ou 30 ans (Les Verts / Europe Ecologie) c’est accepter et se rendre complice des catastrophes nucléaires à venir pendant ces 20 ou 30 ans !

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    • Observatoire du nucléaire - Communiqué du mardi 15 mars 2011

      Inspection des centrales nucléaires françaises : une tromperie

      - L’inspection des centrales nucléaires françaises annoncée par M. Fillon est un contre-feux dont le résultat est connu à l’avance : la population peut "faire confiance au nucléaire français". Il s’agit d’une tromperie.

      - Les écologistes qui demandent "un référendum" ou "un grand débat" n’ont rien compris

      L’Observatoire du nucléaire tient à faire savoir que l’inspection des réacteurs nucléaires français, annoncée par le Premier ministre François Fillon, est une opération de contre-feux dont le résultat est connu à l’avance : l’Autorité de sûreté nucléaire va expliquer que les réacteurs français sont parfaitement sûrs et que la population française peut avoir confiance.

      Il s’agit d’une véritable tromperie

      En réalité, tout réacteur nucléaire a vocation à causer une catastrophe. La réaction nucléaire dans un coeur de réacteur est une opération terriblement dangereuse qui est censée être contrôlée et refroidie par des systèmes complexes qui, l’actualité le montre, peuvent être mis à mal par des scénarios imprévus.

      Qui plus est, les centrales nucléaires françaises sont vieillissantes et donc de plus en plus dangereuses.

      Par ailleurs, il est choquant de voir des écologistes se contenter de demander "un référendum" ou "un grand débat" : il n’y a pas eu de référendum pour imposer le nucléaire en France, pourquoi en faudrait-il un pour en sortir ? L’Allemagne vient de décider de fermer immédiatement 7 réacteurs, cela prouve que des décisions immédiates peuvent être prises.

      De même, il est irresponsable de demander une sortie du nucléaire en 20 ou pire en 30 ans : le parc nucléaire français a été construit à marche forcée en moins de 10 ans, il est donc possible de faire le chemin inverse en moins de 10 ans.

      http://observ.nucleaire.free.fr/

      "il est irresponsable de demander une sortie du nucléaire en 20 ou pire en 30 ans" : on est bien d’accord !

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  • En tant qu’ingénieur, je viens de répondre, via le net, à un questionnaire de sociologie étudiant ma catégorie professionnelle. C’est intéressant les questions abordées :
    Qu’est-ce qu’on pense du progrès technique ?
    Est-ce que je préfère l’&galité à la liberté ou l’inverse ( par ordre de priorité).
    Quelle catégorie socio-professionnelle par classement dominent, ont dominé ou domineront le monde ?
    Est-ce que les ingénieurs peuvent transformer le monde ?

    j’interprète ce genre d’enquête comme l’indice d’une mutation idéologique profonde et secrète de ma catégorie socio-professionnelle.

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