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BB 172

été 2007

mardi 10 juillet 2007, par OCL St Nazaire

reculsur le fichage médico scolaire - évaluation bizarre - sécurité des fichier - Google vous fiche - tri ethnique à Asmière - les professionnel de santé refusent d’être des auxilliaires de police - refus d’ADN relaxe à Rouen


BIG BROTHER

La mairie de Paris a reculé !

Sous la rubrique « Big Brother » du mois dernier, nous avions évoqué l’étude sur la santé mentale et physique des enfants scolarisés dans les écoles primaires de la ville de Paris menée conjointement par l’Académie de Paris, la Mutuelle Générale de l’Education Nationale et le service de santé scolaire de la ville de Paris. Le questionnaire destiné aux parents a été médiatisé par des parents d’élèves scandalisés par son contenu. Devant la montée de la contestation, la mairie de Paris a finalement décidé d’abandonner cette étude. A noter que ses initiateurs ont, comme toujours, regretté le fait qu’il y ait eu « incompréhension » due à un manque d’explications ! Ce déficit de « communication » expliquerait cette fronde…

Une « drôle » d'évaluation

Fin mai, des parents d’élèves d’un collège de l’Académie de Grenoble apprennent que leurs enfants en classe de 3ème vont passer un test de Maths devant servir de bilan d’évaluation. Ce test ne devait être ni noté, ni utilisé par les enseignants et il ne serait pas nominatif. A son retour de l’école, un môme informe ses parents qu’en plus d’un QCM (Questions à Choix Multiples), il était aussi demandé de compléter un questionnaire plus personnel concernant la situation familiale et la nationalité des parents, de l’élève, son lieu de naissance et sa date d’arrivée en France et enfin, si le logement familial est partagé actuellement avec une personne autre que les parents. Enfin ce questionnaire n’était pas confidentiel puisqu’il était demandé aux enfants d’écrire leur nom au crayon de papier (?) sur la fiche. Renseignements pris, le ministère de l’Education Nationale avait désigné deux classes de 3ème dans cet établissement ainsi que dans d’autres collèges de l’Académie. Le collège a eu des recommandations comme pour un bac : Enveloppe scellée et un livret par élève ouvert au dernier moment et ramassé pour être remis dans une enveloppe qui devait être en lieu s^r (coffre) jusqu’à l’envoi. Les responsables de ce collège n’ont donc pas eu connaissance du contenu du livret. Le ministère leur a expliqué que c’était un QCM de Maths, testé dans des académies expérimentales pour mettre en place une autre évaluation et que des données personnelles étaient demandées pour que « la prospective puisse mieux étalonner les résultats de ce test ». Joli ! Bien sûr, ces données ne seront utilisées qu’à des fins statistiques servant uniquement à la mise en place de nouvelles évaluations. A suivre …

Fichiers soi-disant sécurisés

Base-élèves est un système de gestion informatique de données concernant les élèves des écoles maternelles et primaires. Présenté comme un logiciel pour une aide à la gestion des élèves, il permettra de suivre la scolarité de tous les élèves du public et du privé ainsi que le parcours des bénéficiaires du télé-enseignement ou de l’enseignement à la maison, chaque enfant recevant un identifiant national. En fait, comme nous l’avons déjà dit sous cette rubrique, ce fichier permettra de partager des données entre mairies et Education Nationale, de croiser les données de la CAF, etc.
A la rentrée 2007, la généralisation de ce fichage devrait être effective dans tous les départements. Le stockage centralisé des données durera 10 ans. Mais la résistance commence à s’organiser. Des associations (« Souriez vous êtes filmés » et « Acis Vipi ») et des intersyndicales départementales appellent au boycott total de ce système ; des syndicats d’enseignants de plus en plus nombreux appellent leurs adhérents à mettre la nationalité française à tous les enfants et à ne pas donner les suivis sociaux, médicaux, scolaires demandés. Des pétitions sont remises aux inspections académiques… Bref, la mobilisation semble bien partie.

Les données de base-élèves sont et seront accessibles sur Internet par les personnes habilitées. Bien sûr le ministère de l’Education Nationale a dit et redit que ces données sont sécurisées. Le « correso » (collectif rennais de résistance sociale) a eu confirmation (si besoin était) qu’il était très facile d’entrer dans le système. En une dizaine de jours, des enseignants ont fini par entrer sur la « bases-élèves » et avoir accès aux données soi-disant confidentielles et ceci sans bidouiller. « Ouest France » a publié le 17 juin un article sur ce sujet et le lundi 18, des pages Internet d’académies permettant ce déverrouillage n’étaient plus accessibles.
Les moyens d’entrer dans ce système, prouvant ainsi le mensonge de la propagande étatique, sont en train de se répandre dans des milieux militants. Un informaticien d’une collectivité territoriale a réussi en moins d’une demi-heure, grâce au moteur de recherche « Google », à consulter le fichier base-élèves d’une ville de plus de 200 000 habitants ! Cela va donner du boulot aux informaticiens de l’Education Nationale et retarder la généralisation de ce fichage. Nous venons d’apprendre par le syndicat SNUipp de Charente (Angoulême) que, par une lettre datée du 15 juin, le Ministre de l’Education nationale a enjoint les Recteurs et Inspecteurs d’Académie de renforcer la sécurité de Base élèves 1er degré avec entres autres la vérification des informations publiées et le changement total de tous les mots de passe. Il y a de la panique dans l’air ! Cela a entraîné la fermeture de Base élèves pour plusieurs jours. Mais nous ne devons pas oublier que notre but est la disparition pure et simple de ce fichage et non son aménagement et sa soi-disant sécurisation.

« Google » s'intéresse à vous !

Google vient d’investir dans une société « 23andMe » qui promet de vous livrer votre carte génétique personnelle ! Il vous en coûtera 1000 dollars (environ 750 euros). A quoi ça sert ? Cette société dont le nom est inspiré par les 23 paires de chromosomes du corps humain, vous promet de vous suivre tout au long de votre vie et de vous prévenir lorsqu’une découverte médicale répond à un problème de santé identifié grâce à la carte. Mais cela va plus loin : Cette société vous promet aussi de découvrir l’homme ou la femme de votre vie grâce à vos points communs génétiques ! Où s’arrêteront-ils ?

Tri ethnique à Asnières (92

)
Selon le MRAP, plus de 30 000 habitants de cette commune sont listés et catégorisés selon leur pays de naissance par la municipalité UMP. Il y aurait une liste spécifique « Maghreb » et une autre « Non-Maghreb ».

Des professionnels de Santé refusent d'être des auxiliaires de police

Fin avril, dans le cadre d’une enquête criminelle, les forces de gendarmerie, sur assignation du procureur de la République, ont requis la direction du C.H.S. de Blain (Loire Atlantique) afin qu’elle donne la liste nominative et les coordonnées (adresse et n° de téléphone) des personnes suivies sur l’un des Centres Médico Psychologiques (C.M.P.) de l’hôpital. La direction de ce C.H.S. a tout d’abord refusé de fournir cette liste, puis a du obtempérer à la réquisition. En effet, l’article 60-1 du code procédure pénale (extrait de la loi de prévention de la délinquance de mars 2007) permet aux forces de l’ordre de se faire remettre « des documents (…) y compris ceux issus d’un système informatique ou d’un traitement de données nominatives (…) sans que ne puisse (leurs) être opposée, sans motif légitime, l’obligation au secret professionnel ». Une intersyndicale du C.H.S. de Caen a mobilisé afin de refuser ces dérives « légales » extrêmement dangereuses. Un rassemblement était organisé le 8 juin dans le hall de l’administration du C.H.S. de Caen.

Refus d'ADN : Relaxe à Rouen !

Alexandre avait été placé en garde à vue le 16 mai après avoir été interpellé à Rouen alors qu’il collait des affiches appelant à manifester contre la politique sécuritaire et liberticide de Sarkozy. Au poste de police il avait refusé de se soumettre à un prélèvement biologique. Pour ce fait, Il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Rouen le 6 juin 07. Au tribunal il s’est exprimé en ces termes : « J’ai refusé le prélèvement parce que c’est une violation humiliante de mon intimité ». Pour absence d’éléments concordants justifiant un prélèvement, le tribunal l’a finalement relaxé. A l’occasion de ce procès, une mobilisation militante conséquente a eu lieu sur Rouen.

Drôle de chantage dans un collège de Thonon


« Si vous ne payez pas la cantine, votre enfant ne pourra pas passer le brevet des collèges. » Voilà le chantage dont affirme avoir été victime une mère de famille de Thonon-les-Bains. Son fils est scolarisé au collège Champagne, un établissement de 600 élèves. Elle reconnaît un petit retard de paiement mais ne comprend pas qu’on ait pu avoir recours à de telles menaces. Elle s’en est émue.
L’affaire a été révélée vendredi matin par nos confrères du Dauphiné Libéré. Le journal précise que le proviseur aurait refusé de délivrer les convocations aux épreuves du brevet des collèges à plusieurs élèves au prétexte que leurs frais de cantine n’étaient toujours pas réglés.
Le responsable d’un établissement scolaire a-t-il le droit d’exercer un tel chantage ? Evidemment, la réponse est non. D’autres parents jugent inadmissible qu’un chef d’établissement ait pu mettre ainsi la pression sur des élèves la veille d’un examen. Seulement, le proviseur dément et assure que toute l’affaire a été montée en épingle.
« Je tiens à faire désenfler cette fausse polémique. Il n’y a jamais eu de chantage. C’est du vent », assure-t-il. « On n’a jamais retenu les convocations au brevet des élèves qui n’avaient pas payé la cantine.
En réalité, comme il s’agit d’élèves de 3e qui ne reviennent pas au collège l’année suivante, ils doivent passer à l’intendance pour se mettre en conformité avant de partir », poursuit le proviseur. Et d’assurer que les dernières convocations avaient été retirées vendredi matin. En 2006, l’établissement thononais avait déjà fait parler de lui. Des parents d’élèves s’étaient opposés à l’installation sans autorisation de caméras de surveillance dans l’établissement.
(Source : tribune de Genève)

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