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Trêve de ETA, nouvelle stratégie de la gauche indépendantiste : L’échiquier politique en mouvement

mardi 23 novembre 2010, par Courant Alternatif

Le 3 septembre, l’ex-Batasuna (= parti de la gauche indépendantiste, interdit depuis 2003) et Eusko Alkartasuna (parti social démocrate indépendantiste, scission du PNV) rendaient public un document commun demandant à ETA de décréter une trêve permanente vérifiable par des observateurs internationaux. Le 5 septembre, ETA annonçait sa volonté de « ne plus mener d’actions armées offensives », précisant avoir pris cette décision depuis plusieurs mois, afin de mettre en place « un processus démocratique pour résoudre le conflit politique basque ».
Cette annonce de cessez-le feu - même si ce terme n’est pas employé –, qui serait arbitré par une commission internationale pour la paix, est le signe de l’ouverture d’une nouvelle phase.
En devançant de deux jours l’organisation armée, la gauche abertzale a voulu signifier que le politique l’emporte sur le militaire et que la trêve d’ETA a pour fonction de libérer le champ des politiques.


Une nouvelle stratégie
de la gauche abertzale

L’ancien Batasuna cherche à sortir de la mise en quarantaine asphyxiante (illégalisation du parti, répression et interdictions systématiques, emprisonnement de responsables, privation de liberté d’expression, d’organisation, de manifestation, d’élections...) dans laquelle les gouvernements successifs la tiennent en agitant le spectre-prétexte de ETA et en faisant l’équation indépendantisme = ETA. Ceux-celles qui se revendiquent de la gauche abertzale, et pas seulement sous sa forme partidaire (la dénomination « gauche abertzale » désigne l’ex-Batasuna ; mais elle s’applique aussi plus largement au mouvement de libération nationale et sociale), veulent faire entendre leurs voix et mener leurs activités politiques, électorales, sociales, culturelles au même titre que les autres forces ; et le silence des armes apparaît pour cela indispensable.
Depuis un an, l’ex-Batasuna a entamé une réflexion interne l’amenant à envisager exclusivement des moyens démocratiques et pacifiques pour résoudre les questions politiques (déclaration d’Altsasu en 2009). Dans le même temps, il a travaillé à se rapprocher d’autres partis politiques. Ainsi, il a passé un accord stratégique, début 2010, avec le parti Eusko Alkartasuna (EA), débouchant sur la résolution « Zutik Euskal Herria » (« Debout le Pays Basque »). Dans cette résolution, signée également par une centaine de personnalités de la gauche indépendantiste, s’affirme un engagement pour la mise en place d’un processus de paix irréversible, avec pour seules armes l’activité politique, l’affrontement dialectique, le combat démocratique afin d’obtenir la souveraineté du peuple basque sur son territoire.
Dans la même logique, une série de contacts ont été entrepris avec les partis, syndicats et associations abertzale afin de convenir des minimums à respecter par l’ensemble des forces politiques, ETA et le gouvernement. Ainsi, depuis le début de l’année, le mouvement Adierazi Euskal Herria (EH) (« Faire entendre le Pays Basque ») a associé à cette démarche pour le droit à l’autodétermination des partis hostiles à la lutte armée, comme Aralar (dissident de Batasuna depuis la trêve avortée de 1998).

Appel a été fait également à la communauté internationale pour qu’elle prenne parti dans l’articulation d’ « une solution durable, juste et démocratique au conflit politique basque ». C’est ainsi qu’un groupe de députés européens approuvant le processus de paix a été créé. La déclaration de Bruxelles du 29 mars 2010 - rédigée par l’avocat sud-africain Brian Currin et signée par une vingtaine de personnalités internationales dont John Hume, ancien premier ministre irlandais et Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande ainsi que par quatre prix Nobel de la Paix -, appelait ETA à un cessez le feu et le gouvernement espagnol à y répondre « de manière appropriée ». Ceci dans le respect des principes Mitchell (1), couplant, comme ce fut le cas en Irlande du Nord, la problématique du désarmement à celle des négociations.
Les références à l’Irlande comme exemple et à l’Afrique du Sud comme source d’inspiration datent des années 90. L’expérience écossaise est aussi suivie de près, ainsi bien sûr que l’actualité catalane. Mais les différences inhérentes à chaque situation sont une constante du discours politique ces dix dernières années.
Si ETA et la gauche abertzale se tournent vers des soutiens internationaux et autres médiateurs, c’est pour tenter de faire pression sur un Etat espagnol inflexible ainsi que pour briser le silence médiatique dont souffrent les luttes menées au Pays Basque. Cependant, personne ne se fait vraiment d’illusions sur la capacité de la communauté internationale à ré-agir, vu combien elle soutient les Etats qui la composent et viole systématiquement les droits humains et les libertés des peuples sans Etat.
En 50 ans d’existence, ETA a déjà déclaré trois trêves (en 1989, 1998, 2006), liées à des négociations qui ont avorté. Mais celle du 5 septembre se présente d’emblée comme strictement unilatérale et indéfinie dans le temps ; de plus, ETA réitère avec insistance son message. En effet, le 18 septembre, dans un second communiqué, le groupe armé a redit sa volonté de « dépasser le conflit de manière démocratique », d’ « étudier conjointement les pas que requiert une solution démocratique, notamment ceux que doit faire ETA », et de « concrétiser de nouvelles avancées » ; puis, dans une interview parue le 26 septembre, elle a réaffirmé sa disposition à « un cessez-le-feu permanent et vérifiable, et même à aller plus loin si les conditions nécessaires pour cela sont réunies » ainsi que son engagement à respecter les résultats du dialogue qui pourrait s’ouvrir au niveau des partis politiques.
Cette dernière intervention a suivi l’accord rendu public le 25 septembre à Gernika entre plusieurs groupes indépendantistes de gauche (5 partis politiques et 23 syndicats et collectifs) se déclarant prêts à assumer la négociation politique et espérant rallier à eux d’autres forces. Cet accord pour un « scénario de paix et des solutions démocratiques au Pays Basque » est plus précis que les déclarations précédentes. Il contient les conditions pour un processus reposant sur deux piliers : un scénario de non violence et un dialogue politique devant permettre d’atteindre un « accord inclusif entre toutes les cultures politiques du pays sur la reconnaissance de la réalité nationale basque comme sur le droit à décider ». Les signataires s’adressent tant à ETA qu’ au gouvernement espagnol pour leur demander de « prendre des décisions » afin de favoriser l’émergence d’un « processus non violent » et pour « une normalisation politique ». En respectant les Principes Mitchell (1), les questions politiques devront se résoudre sans recours à l’usage de la force, en respectant tous les droits humains, civils et politiques (abrogation de la Loi sur les partis politiques qui a permis l’interdiction de Batasuna par la justice espagnole ; liberté d’expression, d’organisation, de manifestation ; droit à la vie), de façon à permettre l’activité et le développement de tous les projets politiques (2). Il est demandé à ETA de déclarer un cessez-le-feu permanent, unilatéral et vérifiable par les observateurs internationaux, « comme l’expression de sa volonté de mettre définitivement un terme à l’activité militaire ». Travailler pour la reconnaissance, la réconciliation et les réparations dues à toutes les victimes est également une des conditions évoquées.
C’est la première fois que la gauche abertzale réclame d’ETA de tels engagements : jamais elle n’était allée aussi loin dans ses déclarations sur la nature et les conditions du cessez-le-feu demandées à ETA.

Les réactions
du pouvoir
espagnol

Les communiqués ou interviews d’ETA qui en appellent à la démocratie, les préconisations des médiateurs internationaux, les accents pacifiques employés par la gauche abertzale sont considérés comme « insuffisants » par le gouvernement espagnol qui s’est empressé, par la voix du ministre de l’Intérieur Rubalcaba, d’une part de prévenir que la police maintiendrait sa pression contre « la bande terroriste », d’autre part d’exiger « la fin définitive de la violence ». Cette première étape vers un processus de paix est même dénigrée par le gouvernement, le PSOE, le PP et les médias espagnols.

Si ETA fait la trêve, les dirigeants espagnols se vantent, eux, de ne pas la faire et prônent le maintien d’une « politique de tolérance zéro » : « Nous ne changerons rien, nous maintiendrons notre politique antiterroriste ». L’arrêt de la violence est manifestement unilatéral … En effet, interdictions, procès, arrestations, tortures, emprisonnements se poursuivent de plus belle de la part du gouvernement, de sa justice et de sa police.
La manifestation du 11 septembre à Bilbao, convoquée par la plateforme Adierazi EH et soutenue par 44 partis et associations ainsi que par 150 personnalités d’horizons divers, sur le thème "tous les droits pour tous-tes les citoyen-nes en Euskal Herria" a été interdite sous le prétexte qu’elle « rentrait dans le cadre de la stratégie de ETA ».
Le 14 septembre, a eu lieu une rafle de neuf personnes au Pays Basque, en Cantabrie et en Aragon, accusées d’être membres d’une organisation politique depuis longtemps dissoute, Ekin ; maintenus au secret pendant 5 jours et 5 nuits aux mains de la Guardia Civil, ces militant-es ont subi la torture.
Le 28 septembre, c’est au tour de sept militant-es de l’association Askapena, dédiée à la solidarité internationale, de connaître le même sort. Le 12 octobre, un huitième a été interpellé au Pays Basque nord. Le 30 septembre, trois militants soupçonnés d’appartenir à ETA sont arrêtés en Guipuzcoa, subissant eux aussi la torture.

Par ailleurs, au Parlement, PS et PP sont en train de boucler en urgence une nouvelle loi électorale pour empêcher toute candidature de membres de la gauche abertzale aux prochaines élections.


Mobilisation
pour défendre « tous les droits pour toutes
les personnes »

En revanche, une bonne partie de la société basque répond positivement et avec espoir à la nouvelle donne ouverte par ETA et montre, par sa participation, son soutien à la nouvelle stratégie de la gauche abertzale.
Suite à l’interdiction par les autorités espagnoles de la manifestation du 11 septembre, une autre manifestation a été convoquée le 2 octobre, au nom d’un Mouvement en faveur des droits civiques et de la démocratie en Pays Basque, et avec l’appui de partis abertzale, - auxquels s’est jointe une délégation du PNV (Parti Nationaliste Basque, chrétien-démocrate ) -, de syndicats, d’associations. C’est une « marée humaine » (selon le titre du quotidien Sud-Ouest) qui a envahi les rues de Bilbao ; des milliers de personnes (46 000 environ, ce qui équivaudrait à plus de 11 millions à Paris à l’échelle de la France) pour protester contre les interdictions et pour lancer un double appel : à l’Etat espagnol pour le respect des droits humains, civils et politiques (avec la légalisation des partis interdits), afin de parvenir à "un nouveau scénario de démocratie" et de "pleines libertés" ; à ETA, pour qu’elle déclare un cessez-le-feu unilatéral, vérifiable et permanent. Une autre manifestation, elle aussi très massive, s’est déroulée le 9 octobre, à Bilbao, sur les mêmes thèmes.
Un niveau de mobilisation intense et massive, donc, afin de conquérir les minimums démocratiques... auprès d’un Etat qui se dit démocratique. Que 35 ans après la mort de Franco les abertzale de gauche soient amenés à porter des revendications si basiques démontre le degré d’arbitraire et de violence répressive qu’a atteint la démocratie espagnole.





Que fera le PNV ?
 

Le Parti Nationaliste Basque prend son temps et demeure, pour le moment, spectateur. Ce parti, chassé de la direction du gouvernement basque en raison de l’altération des rapports de force électoraux après l’interdiction de Batasuna (qui représentait 10 à15% des voix) et de la coalition PSOE-PP, est très occupé à calculer comment il peut revenir au pouvoir dans la Communauté autonome basque et avec quelles alliances.
Dans le but de retrouver sa place centrale, le PNV ménage « les deux bouts de la chaîne », d’un côté le PS, de l’autre les indépendantistes. Il n’a jamais mené un combat indépendantiste, mais conscient des velléités indépendantistes de sa base, il a toujours alimenté un discours frisant la revendication souverainiste. Poussé par la dynamique lancée aujourd’hui par la gauche abertzale et par les partenaires dont elle s’est entourée et craignant que son électorat ne glisse vers un éventuel pôle souverainiste, le PNV est amené aujourd’hui à « radicaliser » son discours : son objectif est d’être le parti dominant dans l’abertzalisme en occupant le terrain d’un souverainisme raisonnable.
Le PNV a aussi d’autres cartes à jouer, notamment en vue de la reprise des rênes du gouvernement basque. Sa tactique de collaboration accrue avec le pouvoir central pour tenter de récupérer les miettes d’un pouvoir autonomique en déliquescence l’a amené à donner ses 6 voix au Parlement espagnol pour sauver la mise au gouvernement de Zapatero en permettant à celui-ci de faire adopter sa réforme antisociale du code du travail et son budget d’austérité ; en échange, le PNV a obtenu le transfert des compétences en matière d’emploi qu’il réclamait depuis l’entrée en vigueur du statut d’autonomie de 1979... Si le PNV veut continuer sur ce terrain sans grande perspective, il lui reste encore quelque 32 compétences à quémander au pouvoir central...
Ce parti a toujours oscillé entre les deux pôles, le souverainisme dur et l’autonomisme mou. Le va-et-vient continuera au gré des opportunités et des rapports de force.


Et maintenant ?

Loin d’être marginalisée et réduite au silence malgré la répression, la gauche abertzale en tant que formation politique n’en est pas moins affaiblie sur le terrain des contenus sociaux et de classe ; le terme de « gauche » avec lequel elle se définit n’équivaut guère désormais qu’à une variante de « social-démocrate ». Depuis plusieurs années, c’est pour le respect des droits démocratiques qu’elle est amenée à se battre afin de regagner une marge de manoeuvre dans le champ politico-social ; depuis longtemps aussi, c’est la lutte nationale, les thèmes interclassistes de l’autodétermination et de l’indépendance qui prennent le pas sur la lutte sociale et sur le projet de société. Elle insiste aussi sur ses intentions démocratiques et pacifiques ; d’où sa volonté de mettre en évidence la prééminence du politique sur le militaire, en montrant que c’est elle qui a la main, fixe les objectifs du dialogue, en organise les conditions. Pour exister, il lui faut susciter sans cesse de nouvelles structures qui contournent les interdits étatiques ; pour accroître ses forces, il lui faut aujourd’hui s’entourer d’autres forces, s’ouvrir à des partenaires hier hostiles ou ennemis et politiquement bien peu radicaux.

Il est évident que la décision d’ETA va changer inéluctablement le contexte politique basque, surtout en ce qui concerne les rapports entre la gauche indépendantiste et le reste des partis abertzale. Le travail en commun mené par l’ancien Batasuna avec la très modérée formation social-démocrate Eusko Alkartasuna va sans doute se renforcer dans tous les domaines, y compris électoral. Cette nouvelle donne va également favoriser un rapprochement avec d’autres partis sociaux-démocrates et abertzale tels qu’Aralar, ou même Alternativa, scission des écolo-communistes Ezker Batua-Izquierda Unida (3). 
Parallèlement, les deux syndicats abertzale, ELA et LAB, largement majoritaires dans la Communauté autonome basque, sont rentrés dans une dynamique de travail en commun tant dans le domaine syndical que dans d’autres aspects sociaux et politiques, comme lors de la trêve de 1998.

Tout cela signifie qu’un nouveau bloc politique soudé autour du droit à l’autodétermination va sans doute se constituer avec les forces de ces formations, engageant une stratégie politique frontale vis-à-vis de l’Etat espagnol, frontale mais non violente, pour tenter d’arracher le respect de toutes les libertés y compris le droit à l’autodétermination.
Quant à l’ architecture institutionnelle pensée par l’Etat espagnol pour gérer les questions nationales basque et catalane (4), elle a du plomb dans l’aile. Elle ne garantit plus la stabilité politique et pourrait même être un élément déstabilisateur pour la bonne gouvernance de l’Etat central, comme l’illustre l’adoption du budget Zapatero conditionnée aux votes du PNV. A cela s’ajoute le contexte d’une crise majeure qui soumet l’Espagne aux diktats des marchés financiers internationaux et qui conduit son président « socialiste » à prendre des mesures antisociales. Le pouvoir ne sait pas par quel bout aborder la résolution politique du conflit au Pays Basque. Au nom d’une stratégie visant à maintenir le statu quo, à poursuivre sa politique antiterroriste alors qu’il n’y a plus d’attentats, à tenter d’empêcher la mise en forme d’une accumulation des forces souverainistes, combien de temps pourra-t-il imposer des mesures d’exception ? Dans un contexte d’absence de violence, et alors que le pouvoir central et le PNV sont privés de l’argument terroriste, qui pourra empêcher la société basque d’avancer un scénario souverainiste ?

Cependant, la construction en cours d’un nouveau parti de la gauche abertzale et d’un pôle souverainiste ne suffit pas ; c’est l’engagement et la participation active et organisée à tous les niveaux de la société qui est nécessaire et c’est là la seule clé du changement. L’accord politique entre partis ne sera rien sans poursuite et amplification de l’implication sociale sur tous les terrains. Développer la revendication du droit à l’autodétermination ne peut faire l’impasse ni sur une réflexion concernant les contenus et les moyens de lutte, ni sur le développement d’un projet de société alternatif concret, voulu et porté par les mouvements sociaux.

Pays Basque, le 17 octobre

1 - Le sénateur Mitchell, ancien démocrate américain, actuellement envoyé spécial d’Obama au Proche Orient, fut l’envoyé spécial de Clinton en Irlande du Nord et un des artisans des accords dits du « Vendredi saint ». Il a présidé alors de 1995 à 1998 la Commission pour le désarmement chargée de remettre un rapport sur le moyen de trouver une issue dialoguée au conflit violent.
2 - Sont réclamés par ailleurs à Madrid la fin des mesures d’exception telles que la détention sous le « régime d’incommunication » qui facilite l’existence de la torture, un changement de la politique pénitentiaire -fin de la dispersion, libération des prisonnier-es gravement malades, octroi des conditionnelles, suppression des lois qui permettent la réclusion à vie des détenus basques -, l’abrogation des tribunaux d’exception, la révision des procès intentés contre des personnes et des structures politiques, l’adoption de mesures conduisant à l’amnistie.

3 - Des recompositions sont aussi à l’ordre du jour au Pays Basque nord, où des démarches sont en cours pour tenter de rassembler les forces abertzale de gauche aujourd’hui divisées et/ou éclatées.
4 - En Catalogne, le refus de Madrid de débattre autour d’un nouveau statut d’autonomie a renforcé des velléités souverainistes face à l’Etat central.

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