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Antifascisme, le retour ?

lundi 30 mars 2009, par OCL St Nazaire


Les récentes agressions perpétrées par un groupe de nazillons ont reposé la question de la lutte contres les néo nazes qui ressortent de leurs caves ces derniers temps.

Ces actes ne constituent pas une nouveauté à Reims, des faits tragiques se sont produits ces dernières années, qui ont vu des bandes de jeunes proches de l’extrême droite passer de la provocation à l’homicide. Le problème c’est que l’opposition à ce phénomène, elle, n’a pas évolué et reste engluée dans ses contradictions.

Que des jeunes se révoltent contre l’abjection que représente le racisme c’est plutôt pas mal et même souhaitable mais ne pas connaitre son histoire c’est être condamné a la répéter. Le propos qui suit n’a donc vocation qu’a favoriser la discussion et la réflexion pour avancer dans la lutte et pas a établir un jugement définitif et méprisant. Nous cherchons des camarades pas des troupeaux.

Un petit peu d'histoire

Depuis le début des années 80, grâce a la stratégie de Mitterand qui institua la pro-portionnelle pour jeter un FN peau de banane sous les pieds de la droite, le parti de Le Pen et fille a pu multiplier ses scores par quinze pour arriver a son apogée à jouer les arbitres électoral en 2002. Mais qui dit apogée dit déclin et la faillite et la désagrégation de l’extrême droite organisée conduit forcement à des phénomènes de groupuscule. Cependant la victoire posthume du FN c’est la lepénisation des esprits, celle-ci a pu s’opérer avec légitimité et efficacité car aucun autre discours de la classe politique institutionnelle n’est venu le contredire. Ajouté à l’effondrement de la gauche gestionnaire et à l’abandon de tout projet de société en rupture avec le capitalisme, les propositions de l’extrême droite ont pu être reprises et ont servi à rendre naturelle la construction d’une société inégalitaire.
Plus que jamais c’est bien le Capital et ses institutions qui produisent le racisme.

Quel antifascisme ?

La création en 1984 du premier SCALP à Toulouse deviendra le modèle, dans ses mots d’ordre
et ses apparitions, pour toute une partie de la jeunesse liée au mouvement rock alternatif symbolisé par le groupe Berrurier Noir. Le problème c’est que cette histoire s’est transformée en mythe et en référence ultime pour des jeunes qui rêvent de revivre ces moments mais qui
ne créent pas leur propre identité culturelle.
Résultat : cet antifascisme là n’est pas loin d’être une attitude esthétique voire une mode. Le manque d’analyse, de débat et de critique est manifeste. Au lieu de s’atta- quer au problème global, on essaie d’en bloquer les effets les plus palpables, l’antifascisme devient alors lutte de distraction et sombre dans un folklore qui s’il peut être sympathique reste inefficace. Il se contente d’être un antifascisme vaguement culturel.
Il faut aussi souligner que cette tendance culturelle est habilement gérée par toute une masse d’anciens au passé plus ou moins glorieux qui faute de récupérer les dividendes d’un militantisme timide leur confère une aura et à vrai dire une existence sociale.

Un autre versant de l’antifascisme qu’on pourrait qualifier de républicain c’est l’appel des 250 en 1990 qui donnera naissance au réseau Ras l’front.

Outre son objectif de récupération politique (l’initiative avait été lancé par des proches de la LCR comme l’opération SOS Racisme en son temps), cet antiracisme là a distillé des méthodes beaucoup moins intéressantes. Le recours à l’Etat comme garant de la liberté crée et renforce le thème « tous et toutes contre le fascisme ». Il masque le processus de fabrication du fascisme en luttant contre ses conséquences et non contre ses causes. Il dédouane le Capital de ses responsabilités et dépolitise le combat antifa en se remettant à l’Etat (interdictions, condamnation judiciaires,...) oubliant ici que loin d’être ennemis ces deux la sont alliés. Résultat : le développement des politiques de « front » entraîne un renforcement des illusions sociales démocrates en participant a l’entretien de l’épouvantail fasciste, en favorisant et en entretenant le consensus républicain (le plus bel exemple c’est l’élection de Chirac en 2002). Cet antifascisme là plus politique est somme toute social démocrate voire contre révolutionnaire.

Alors que faire ?

La tension sociale présente aujourd’hui et qui risque de s’intensifier au cours du développement de cette « crise » va certainement remettre ces questions au goût du jour.

Quelques pistes de réflexions.

Le fascisme tire ses origines de la situation qui l’a précédé : l’écrasement du processus révolutionnaire entre 1917 et 1921 par la social démocratie européenne (révolution allemande, italienne, bul- gare...). L’antifascisme occulte cette réalité en identifiant le fascisme comme une « force maléfique » en le réduisant à une réaction irrationnelle sans fondements historique venue d’on ne sait où.

Il faut placer la critique de l’Etat au coeur de l’analyse du processus de fabrication des autoritarismes que nous subissons au quotidien. Si l’antifascisme consiste à renforcer la « démocratie » dans une tentative de l’opposer au fascisme en proposant une lutte qui aurait comme finalité d’empêcher qu’il [l’Etat] devienne totalitaire, il occulte les antagonisme de classes et perd tout vocation subversive pour se transformer en gardien de la paix sociale.

Ce qui importe c’est de construire un mouvement inscrit dans une histoire sociale pour construire un rapport de force qui permette d’obtenir des besoins élémentaires (comme la liberté de circulation par exemple) sans oublier que la finalité c’est d’en finir avec ce monde de merde. Car nous n’avons pas à sauver la république des flics et des patrons, mais à prendre parti dans cette guerre sociale, en y portant le projet d’un autre futur sans « races » ni frontières, sans président ni patries, une société libertaire et égalitaire ou l’on ne verra d’épouvantails que plantés dans les champs.
Au final la meilleure façon d’être antifasciste c’est d’être révolutionnaire.

Un vieux scalpeur

P.-S.

Ce texte est paru dans le chat noir n°21, mars 2009 Présentation le Chat Noir/Egregore (Reims) Journal publié par le Groupe OCL de Reims. Téléchargeable ici Chat Noir N°21
A signaler également la brochure OCL Fascisme

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6 Messages

  • Contre le fascisme : quelle stratégie ?

    31 mars 2009 02:08, par Un vétéran toulousain ...

    A chaque élection, la présence de l’extrême-droite (avec cette fois-ci trois candidats) est à l’origine de comportements stéréotypés : front républicain avec appel unitaire aux urnes pour les uns, manifestations frontales pour les autres (les deux comportements n’étant d’ailleurs pas forcément exclusifs l’un de l’autre). Mais, dans tous les cas, le débat de fond, tout comme le débat stratégique, sont occultés, au prétexte d’une “urgence”, qui, faute justement de ces débats, se renouvelle telle quelle depuis plus de vingt ans.

    NAISSANCE DUN SIGLE...

    Le SCALP (Section Carrément Anti-Le Pen) est né en 1984 à Toulouse. Il fut principalement issu d’une double conjonction : d’une part la survivance d’une mouvance gauchiste-activiste et de l’autre la volonté du pouvoir miterrandien de favoriser la montée du Front National pour mettre un obstacle électoral dans les pattes de la droite. Ce 6 juin 1984, le chef du FN vient dans la ville rose. C’est la manif. Un groupe, organisé autour d’une banderole sur laquelle on peut lire "Après la dispersion, la manif continue", signé "SCALP", se place, dans la plus pure tradition des gauchistes des années 70, en queue du cortége réformiste. Le terme de "Section" avait été choisi en référence aux syndicats et partis qui appelaient à manifester contre l’extrême-droite. C’était un clin d’œil, car la tactique était classique, celle de débordement de ces organisations de gauche, qui se dispersaient place du Capitole, très loin du meeting de Le Pen. Il s’agissait d’entraîner la "base" à un affrontement bien préparé par une minorité. Et c’est ainsi qu’après une manif bien sage, la manif continua vers le stadium derrière la banderole du Scalp.

    Si, la semaine précédente, la salle de la piscine municipale dans laquelle il avait été prévu d’accueillir le chef du FN avait été complètement détruite par une explosion, le meeting, lui, n’avait pas été annulé pour autant. Et, contrairement à ce qu’on peut lire par exemple dans l’encyclopédie du net (Wikipédia), le meeting de Le Pen se tint quand même, sous un chapiteau, sur l’île du Ramier, au Stadium. C’est sur le long et rectiligne pont Garagliano, qui relie le stadium à la rive droite de la Garonne, qu’allait naître la légende médiatique du Scalp. En préparation aux affrontements qui allaient suivre, des caisses de bouteilles explosives avaient été placées dans un hall d’immeuble de la cité Daste (quartier Empalot), rive droite, à la disposition de tous. Du coup, la rangée de CRS placée à l’entrée du pont, dût reculer en désordre sous la charge de manifestants aussi bien équipés. Et c’est sous une pluie de grenades, cocktails Molotovs et autres billes d’acier, lancées par des frondes, qu’allait se dérouler la soirée. Ce fût ce que les médias appelèrent, avec un brin d’exagération, "la bataille du pont Garigliano". Dans toute la France, on parlait du Scalp... et du FN, lequel, pour la première fois de son histoire, allait atteindre quelques jours plus tard le score de 11 pour cent à des élections nationales (pour les européennes). Quant au Scalp qui, au départ, n’était qu’un de ces nombreux sigles destinés à disparaître après un action, il allait connaître, comme Le Pen, une carrière inattendue par ses promoteurs.
    ...ET PERSISTANCE DUN FOLKLORE

    En effet, en parallèle à la montée du FN, une mouvance antifasciste à tendance libertaire allait se construire sur les cendres des actions du Scalp et des activistes toulousains ; mais cette mouvance allait avoir ceci de particulier qu’elle ne fera jamais de bilan de ces années là. Le caractère gauchiste et sa violence minoritaire, réglée comme du papier à musique, le discours péremptoire et velléitaire, ne furent absolument pas remis en question. Bien au contraire, pendant près de 25 ans, sur ce thème il allait se vendre des T-shirts et des bières, des chansons et des badges,... en entretenant ainsi un espèce de mythe de "l’antifa-radical" (antifascisme radical) ; le tout aboutissant à un folklore viriliste. Un folklore auquel il ne manque ni le langage guerrier ni les tenues pitoresques. Pourtant, quiconque a vécu de prés ou de loin cette période ne peut que voir lui sauter aux yeux les différences avec les temps que nous vivons et comprendre combien ce folklore est inutile et dangereux. Nous sommes face à un pouvoir beaucoup plus répressif. En 1984, par exemple, malgré la violence des affrontements et des blessés graves, il n’y eut strictement aucune interpellation ni poursuite contre le Scalp ; seul l’attentat contre la salle des fêtes de la piscine municipale (qui l’avait rendue parfaitement inutilisable) donna lieu par la suite à une enquête et à quatre incarcérations. Autre différence de taille, face à la pression permanente du pouvoir, à ses pratiques répressives, la population adopte maintenant, et de plus en plus souvent, une pratique spontannée de résistance populaire aux antipodes des pratiques gauchistes et des réactions de l’époque, bien mieux encadrées par les partis et syndicats. Mais, comme sur ce folklore "antifa", certaines organisations de tendance libertaire allaient bâtir leur communication, voire leur Service d’Ordre ( !), jusqu’au début des années 2000, ceci compensa cela, et on fit allégrement l’impasse sur le bilan et la réflexion . Ce qui aboutit au paradoxe actuel, qui est que, à un moment où une part de la population se défend spontanément avec des méthodes proches des pratiques libertaires et anarchosyndicalistes, certains libertaires continuent encore à promouvoir des tactiques gauchistes qui, sur le fond comme sur la forme, sont totalement obsolètes. Cette expérience d’instrumentalisation de la violence antifasciste, si elle avait été un tant soit peu réfléchie, aurait pu être bien utile. Un cas récent, celui de la manifestation toulousaine du 25 mars 2007 va nous persmettre d’illustrer ce propos.
    LE PIEGE DU 25 MARS

    Tout commence par un message sur un site Internet régulièrement fréquenté par les policiers des Renseignements généraux. Un individu qui signe "un faf, une balle" (tout un programme !) appelle avec un ton enflammé à manifester contre le FN. Significativement, il argumente son plaidoyer, non pas par une analyse actuelle du rapport de force, mais en se basant sur un événement vieux de 10 ans, que de plus il connaît mal. La Préfecture de police, qui ne se cache même pas qu’elle se sert de ce site comme d’une source de renseignements, annonce très clairement et par avance, dans La Dêpêche du Midi [1] , en évoquant le message de notre "un faf, une balle", "...qu’elle mettra en place, un dispositif adapté". C’est dire que les places sont déjà réservées à la maison d’arrêt de Seysses. Les organisations qui appellent à manifester ne se donnent aucune peine pour déjouer le piège annoncé, elles vont faire exactement comme d’habitude, chacune avec ses spécifités. Les antifa se divisent, les uns fidèles à leur tactique gauchiste manifestent comme à leur habitude avec la gauche syndicale et réformiste qui réunit à grand peine 200 personnes. Les autres, plus autonomes, vont malheureusement servir de gibier aux 200 policiers qui étaient placés là pour faire du chiffre. Routine oblige, ni les uns ni les autres n’ont pris la peine de s’organiser unitairement pour réfléchir aux conditions de cette journée. On se contentera donc de passer à la télé et du folklore habituel. Le résultat parle de lui même : sur 200 manifestants présents place Arnaud Bernard il y aura une vingtaine d’interpellations (10 % des présents), et cinq personnes sont à ce jour encore en prison, c’est tout simplement du jamais vu à Toulouse après une manif anti-FN.
    SOLIDARITE ET CLARIFICATION

    Divisés le 25 mars, les libertaires toulousains se sont retrouvés pour organiser la solidarité envers les manifestants incarcérés. Le 3 avril, à l’appel public de la CNT-Vignoles pour constituer un comité de soutien, il y avait de tout dans leur local : des EDQ et du Scalp, des militants anticarcéraux, des squatteurs et de la CGA, de la CNT- AIT et même un chien. Mais, mis à part un membre de la LCR aux casquettes multiples et variées, il n’y avait pas un syndicaliste et encore moins un représentant d’un parti de gauche. Très significativement, ni les partis de gauche ni les syndicats, n’ont bougé pour cette solidarité et cela malgré les appels du pied d’un responsable toulousain des Vignoles qui (espérons que ce ne soit que pour cela) pour encourager les réformistes à participer au comité de soutien, n’a pas hésité à en appeler dans la presse locale au "principes républicains" [2] (sic). La réalité nous oblige à remettre les montres à l’heure. Suivre les syndicats, pendant les mouvements de masse comme le fit la CNT-Vignoles pendant le CPE, se joindre à eux lors d’une manif anti-Le Pen, est une tactique qui est, nous le voyons encore ici, totalement infondée sur le fond et totalement inefficace dans la forme. Les "révolutionnaires" qui attendent du soutien qu’ils apportent aux réformistes un "retour" lorsqu’ils en ont besoin se mettent tragiquement le doigt dans l’œil [3] .

    Jusqu’à quand donc va-t-on continuer de qualifier de sectaires les compagnons, comme c’est le cas de ceux de la CNT AIT, qui ont simplement la clairvoyance de dénoncer avec virulence les pratiques des syndicats, comme par exemple l’absence totale de solidarité envers des prisonniers antifascistes ? N’est-il pas temps de faire cesser la confusion entre le syndicalisme (même camouflé derrière le terme de " révolutionnaire ") et l’anarchosyndicalisme ? Ces deux concepts n’ont rien à voir l’un avec l’autre. C’est peut être là l’occasion d’en débattre franchement et tous ensemble.

    CNT-AIT Toulouse

    [1] La Dépêche du Midi, 17 mars 07 : "La préfecture se dit aujourd’hui en phase de recherche et renseignements (...) nous prendrons les mesures adaptées à la situation"

    [2] idem, 30 mars 07 "Bertrand Péron, adhérent de la CNT, fustige le principe antirépublicain qui consiste à condamner les adversaires du fascisme..."

    [3] Et croire que le vague communiqué que ces mêmes organisations peuvent éventuellement concéder si elles y ont un intérêt a une valeur quelconque, c’est s’enfoncer ce même doigt dans l’autre œil tout aussi à profondément.

    Voir en ligne : http://cnt-ait.info/article.php3++cs_INTERRO++id...

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    • Contre le fascisme : quelle stratégie ? 21 août 2009 23:50, par un autre participant toulousain

      Je ne pensais pas trouver là le recyclage d’un vieux texte de la CNT-AIT qui tombe comme un cheveu dans la soupe à propos des "antifa" actuels, qui sont devenus une mouvance idéologique autoritaire, structurée, faisant la chasse aux déviants et préférant s’en prendre aux fachos qu’à l’Etat.

      Ce vieux texte de la CNT-AIT, abondamment diffusé entre autres sur Indymedia, nous parlait de tout autre chose, et se voulait avant tout un règlement de comptes avec le reste du mouvement anarchiste à partir d’un événement local. Il a d’ailleurs suscité de nombreux commentaires :

      Tout ça, c’est à cause du chien !

      Si on laisse rentrer des chiens dans les comités de soutien, ça fout le bordel !

      Mais, malgré le chien, la solidarité n’aura pas été totalement inutile puisqu’elle a permis une nouvelle analyse politique de la CNT-AIT qui restera, comme les précédentes, dans les annales de la mouvance révolutionnaire.

      La CNT-AIT n’organise pas beaucoup de choses susceptibles de mal tourner ; par contre, en ce qui concerne la critique des actions des AUTRES, elle est intarissable. Les véritables révolutionnaires, pour leur part, préfèrent la rotation des tâches, et sont tout autant capables d’agir que de critiquer leurs propres actions.

      L’analyse historique (très approximative) du SCALP était suffisamment jésuitique par ses allusions pour ne rien laisser présager de bon pour la suite : on n’a donc pas été déçus !

      “Il s’agissait d’entraîner la "base" à un affrontement bien préparé par une minorité.”

      “Dans toute la France, on parlait du Scalp... et du FN, lequel, pour la première fois de son histoire, allait atteindre quelques jours plus tard le score de 11 pour cent à des élections nationales” ! ! ! ! ! !

      “pendant près de 25 ans, sur ce thème il allait se vendre des T-shirts et des bières, des chansons et des badges,... en entretenant ainsi un espèce de mythe de "l’antifa-radical" (antifascisme radical) ; le tout aboutissant à un folklore viriliste.”

      Si toutes ces pratiques gauchistes, virilistes et irresponsables des antifascites ont été si brillamment analysées par la CNT-AIT, on peut se demander pourquoi leurs militants se trouvaient dans une manif anti-Mégret en 1997, au point que l’un d’eux s’est fait piéger et a été arrêté. Et que la solidarité à son égard s’est manifestée sur les mêmes bases “antifascistes” qu’ils reprochent aujourd’hui aux autres.

      Pourquoi l’antifascisme ? Sûrement pas par choix idéologique, mais pour avoir le maximum de chances de les faire sortir. Dans un cas comme dans l’autre.

      On peut difficilement rendre ceux qui appelaient à la manif responsables des affrontements qui ont suivi et qui étaient en grande partie spontanés. Par contre, il est particulièrement hypocrite de reprocher à des militants leur goût immodéré pour les services d’ordre et en même temps leur reprocher de laisser les manifestants aller au casse-pipe !

      Une critique de l’antifascisme reste à faire, de même d’ailleurs qu’une critique de l’électoralisme ET de l’antiélectoralisme, et d’autres sujets encore. Mais par des gens sérieux, pas par des donneurs de leçons.

      Amener un CHIEN au local du CHAT NOIR : ça devait mal finir ...

      http://toulouse.indymedia.org/?page...

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  • Antifascisme, le retour ?

    4 avril 2009 14:54, par èL

    Salut,
    je trouve vos positions ANTI-Antifa très choquantes.
    Je suis très déçue par l’OCL.

    Il y a un débat sur votre article sur le forum de l’AA :

    http://forum.actionantifasciste.fr/...

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    • Antifascisme, le retour ? 5 avril 2009 16:29, par manou

      en effet on comprends pourquoi vous êtes en désaccords...:http://forum.actionantifasciste.fr/...

      Un forum à oublier très vite.

      Il serait interessant d’inclure dans ce texte une autre dimension (et un ainsi un autre angle critique) sur les leurres de certaines positions antifascistes, à savoir l’autoritarisme existant au sein des mouvement "antifa". L’antifascisme est en effet une lutte consensuelle ou il est possible de mobiliser au sens large... Il n’est pas étonnant de voir ainsi le mouvement largement infiltré par les derniers staliniens (fascistes rouges quoi)...

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    • Antifascisme, le retour ? 22 avril 2009 13:47

      Ne sois pas choqué, ni déçu cela va t’empecher de lire correctement ce texte.

      D’abord c’est un texte issu du canard local du groupe OCL de la ville de Reims il avait donc pour premier objectif de répondre à des événements locaux, et s’adressait ainsi a des camarades de cette même ville. Si tu lis correctement tu verras qu’il n’y a rien d’anti-antifa, la dedans mais juste un appel a la réflexion et la critique sur la résurgence d’un phénomène depuis quelque temps, notamment incarné par le trip "redskin" matérialisé par la diffusion d’un film alternatif.

      le vieux scalpeur.

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      • Antifascisme, le retour ? 11 septembre 2009 17:37, par jetaxe

        Que faire contre les detresses que va engendrer la crise et son amplification. Nous savons, en tous cas c’est ma conviction et c’est deja actuel au zimbabwe, que la finance mondiale et ses vampires engendreront des democraties " façon " allemagne de weimar qui preceda le pire. Comment repondre aux bouleversements qui vont s’ensuivre ?
        Certes, on pourrait se rejouir de voir le bordel s’annoncer. Sauf que celui ci va tuer beaucoup de gens de diverses facon. Plus generalement, j’aimerais connaitre la position de CA sur les temps qui viennent et qui s’annoncent tres sombres.
        Vers Tout

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