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Débat le 29 novembre à Lyon

La nature n’a pas de prix. Non à sa marchandisation !

samedi 24 novembre 2018, par OCL Reims


Comment la Norvège a-t-elle prévu de devenir "neutre en carbone" sur son
territoire en 2030 tout en contribuant à la pollution planétaire du fait
de son industrie pétrolière et gazière ?

  • Eh bien c’est grâce aux multiples COP ( CDP en français Conférence Des
    Parties qui regroupe actuellement 196 pays)qui prônent à terme la
    "neutralité carbone". Or contrairement à ce que l’on croit il ne s’agit
    pas forcément de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) qui
    continueront à augmenter, mais de "compenser" ces émissions grâce aux
    marchés financiers du Carbone, en obtenant des "crédits carbone" en
    achetant des forêts et ds domaines agricoles en Amazonie et en Afrique
    qui sont de fait des "permis à polluer."
    Dans cette situation, le Brésil choisira-t-il de conserver ses forêts ou
    de déforester, en fonction de la hausse ou de la baisse des cours
    mondiaux du soja et du Carbone ?

Par quel miracle, la "valeur des services écosystémiques" rendus par les
abeilles est-elle évaluée à 143,3 milliards d’€ et celle d’un castor à
108 500 € ?

  • Grâce au chiffrage, à la monétarisation et à la financiarisation du
    vivant par les économistes et autres "écologistes de marché" qui ont
    réussi à transformer ce qui était hors du système marchand en produits
    spéculatifs.

Par quels mécanismes, la protection de la nature est-elle devenue un
droit à polluer, à bétonner, à détruire partout et en toute légalité par
exemple à NDDL et Roybon ?

  • Malgré le triptyque trompeur « Éviter, Réduire, Compenser » de
    l’écologie gestionnaire, les deux premiers préceptes (éviter réduire)
    sont quasi systématiquement « oubliés » dans tous les projets au profit
    (sans jeu de mots) de la « compensation ». la loi légalise de fait le « 
    droit à détruire » la nature en usant et abusant de la (soi-disant) « 
    compensation écologique » qui est un vaste jeu de dupes dont nous
    sommes, avec l’ensemble du vivant, les pigeons.

La crise écologique et climatique actuelle pourrait-elle être une « 
formidable opportunité » économique et financière ?

Nous vivons dans un monde où le capitalisme prétend apporter des
palliatifs technologiques et financiers à l’empoisonnement généralisé
qu’il génère (eau, air, sols, milieux, vivant, santé, reproduction,
alimentation …) au profit de quelques-uns. À quel « prix » pour le reste
de l’humanité et le vivant ?

Contre les fausses solutions qui ne sont qu’une fuite en avant au profit
de la finance et des empoisonneurs, luttons pied à pied partout où nous
vivons, en dépit des lois pernicieuses et des mensonges sous toutes les
formes qui se présentent : manifestations, occupations, assemblées
générales, réalisations concrètes...

Nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux, débattre avec Antoine
Costa, jeudi 29 novembre à partir de 19 h à l’Atelier des Canulars, 91
rue Montesquieu, 69007 Lyon.

Bar, petite restauration et table de presse sur place.

Le livre "La nature comme marchandise" est constitué de textes d’A.
Costa et d’entretiens avec Ch. Bonneuil, R. Keucheyan, V. Maris et A.
L. Sablé (chercheurs), A. Kachi (Carbon Market Watch), S. Angerand (Amis
de la Terre), les décompenseurs en lutte (NDDL) et bien d’autres.

NINA Lyon

nina-lyon@riseup.net

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