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Commission Journal de Courant Alternatif à Lille les 19 et 20 mars 2016

samedi 5 mars 2016, par ocl-lyon

Un week-end par mois, une Commission Journal (CJ) est organisée dans une localité différente pour préparer le numéro suivant de Courant Alternatif.
Peuvent y participer des lecteurs-lectrices au même titre que des militantEs OCL de la localité et que des représentantEs d’autres groupes que l’OCL.
Chaque CJ a pour tâche de critiquer le numéro précédent, de discuter des articles proposés, d’en susciter d’autres et de suivre le numéro en cours. Avant cette phase qui concerne le journal, quelques heures sont consacrées à une discussion-débat sur un ou plusieurs thèmes déterminés par la localité recevant la CJ.


Le numéro d’avril 2016 de Courant Alternatif sera préparé à Lille
du samedi 19 mars (à partir de 16 h) au dimanche 20 (fin de matinée) à l’Insoumise (10 rue d’Arras).

{{Au programme

Samedi à 16 h : débat
(en présence de Philippe Wanesson, militant calaisien, qui anime le site Passeurs)

{{Calais, des migrants et des habitants. Quelles issues politiques ?

Avec plus de 5 000 migrants dans la jungle, ce bidonville est devenu la troisième ville du Calaisis avec son organisation et ses édifices (écoles, théâtres, restau, etc). La situation est devenue un symbole politique et médiatique qui attire toutes sortes d’initiatives aussi bien à l’extrême gauche (la manifestation du 23 janvier avec l’occupation d’un ferry) qu’à l’extrême droite (le rassemblement interdit de Pegida avec l’arrestation de l’ancien chef de la légion). L’État lui, continue la chasse aux migrants en application des accords du Touquet avec le Royaume-Uni, qui fixe la frontière de l’espace Schengen aux portes du port de Calais qui ne cesse de se bunkeriser faisant au passage de la ville, la plus densément policière de France avec en permanence, 1 125 gendarmes et CRS mobiles sur un total de 1 760 agents. En ce moment, ils détruisent la partie sud de la jungle, juste à proximité de la rocade portuaire qui continuent à être barrée régulièrement par des migrants déterminés à passer en Angleterre !

Et les calaisiens dans tout ça ? Quelques-uns travaillent avec les associations humanitaires, très peu soutiennent l’action des No Border. Mais ils sont de plus en plus nombreux à cautionner ou adhérer à la réaction xénophobe. En témoigne, le rassemblement du 24 janvier, le lendemain de la mobilisation pro-migrants, où commerçants, mairie dont Natacha Bouchart et cgtiste du port de Calais ont voulu « défendre l’image de Calais » et aussi le militantisme facebookien du groupe « les calaisiens en colère » qui catalysent les frustrations. Avec ¼ de la population au chômage et 30 % de pauvreté, la population a été abandonnée par les cadres de l’extrême gauche : le parti communiste (anciennement maître de la ville) et les syndicats (notamment ceux du port).

Sur le terrain, il ne semble donc pas y avoir d’issues émancipatrices aux problèmes du chômage endémique et de la situation des migrants. Les deux populations se côtoient sans passerelle faisant de Calais, une impasse… quelles issues politiques possibles ? That is the question.

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