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Courant Alternatif n° 256, de janvier 2016, est sorti

mercredi 6 janvier 2016, par ocl-lyon


{{Sommaire

ÉDITO PAGE 3

ECOLOGIE

PAGE 4 La COP à Paris : le spectacle fut une réussite

PAGE 5 A l’intérieur du convoi de l’est, vue du convoi motorisé

PAGE 6 COP 21, errance entre Versailles et Paris

PAGE 8 NDDL : Les anti-aéroport sur le pont

PAGE 9 Du local au global, c’est capital pour le Capital

PAGE 11 Poubelles pucées...

PIEGE À CONS

PAGE 13 Elections régionales, le grand leurre

SOCIAL

PAGE 15 Pour la grève sociale transnationale

PAGE 17 Quelques réflexions sur la grève sociale

PAGE 19 A quoi joue SUD Poste ?

RÉPRESSION

PAGE 20 Etat policier

PAGE 23 A ceux qui se croient libres : une vie de taulard, une vie de lutte

BIG BROTHER_ PAGE 26

RÉFLEXIONS

PAGE 28 Pistes pour un changement social porteur d’émancipation

L’ÉCONOMIE EN BRÈVES _PAGE 31

PAGE 32 Paris 17 janvier, concert de soutien à Courant Alternatif

{{Édito

2016 : encore une nouvelle année qui commence mal !

On aurait voulu vous souhaiter plein de bonnes choses, mais le cœur n’y est pas vraiment. En effet, on ne peut plus manifester depuis maintenant un mois et demi, et l’espace public se trouve rempli de bonshommes colorés, mais pas en rouge et sans barbes (qu’elles soient de couleur blanche ou pas) ! En uniformes bleus ou kakis et armés jusqu’aux dents, ils « sécurisent » les lieux par leur allure martiale, et éventuellement en cherchant des poux à celles et ceux qui ne leur reviennent pas. Si on rajoute à cela la possibilité qu’ont les flics et gendarmes de s’inviter chez les gens à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, bien sûr en défonçant la porte, on ne s’étonnera pas de la multiplication alarmante des « dérapages » -comme aiment à dire les média- que l’état d’urgence continue d’engendrer (voir « Etat policier » p.20). Même si les vagues de perquisition n’ont pas donné grand-chose au final (seulement deux enquêtes préliminaires pour les juges « anti-terroristes »), des peines de prison lourdes sont déjà tombées sous divers prétextes : par exemple, cinq mois fermes pour un pointage raté à cause d’un stage en cours de formation. De toute façon, état d’urgence ou pas, les prisons n’ont pas fini de se remplir. Et ce ne sont pas les réformes en trompe-l’œil de Taubira, ministre de la justice, qui inverseront la tendance ! (voir « A ceux qui se croient libres » p.23). Nous en profitons quand même pour souhaiter bon courage aux embastillés et autres privés de liberté, en particulier les mineurs qui ne passerons pas noël avec leurs familles ou amis.

Mais pour d’autres l’année se fini bien, comme par exemple pour Hollande qui grimpe dans les sondages. Quand la peur gagne, la tendance à se ranger derrière le père protecteur est majoritairement répandue. Et pour affirmer la puissance protectrice rien de tel que l’état d’urgence. On ne sait pas trop si ça a un quelconque effet sur les vrais terroristes (ceux qui utilisent la terreur comme arme politique) mais on a très vite compris que c’était un excellent moyen de maintien de l’ordre. Interdiction de manifester, assignation à résidence, voilà qui a permis de juguler la contestation de la COP21 ; et pour parfaire le tout, pour les plus téméraires, les matraquages, les gazages, les interpellations ou les convocations massives. C’est tellement bien l’état d’urgence que le pouvoir n’a eu qu’une hâte, celle d’en prolonger la durée en attendant de l’inscrire dans la Constitution. Mais ça n’a heureusement pas empêché la contestation contre la COP21 d’exister, au travers des manifestations, des marches, à pieds, en tracto-vélo, etc (voir p.6 et p.8). Cette COP -qui s’est déroulée sans grande agitation grâce à l’état d’urgence- n’a au final abouti à rien de bien concret, conformément à ce qu’on pouvait attendre (voir p.4). Et pourtant, cela n’empêche pas le gouvernement français de pavoiser sur la scène internationale.

Ce même gouvernement faisait moins le fier à l’issue des régionales début décembre. Après avoir utilisé le Front National comme épouvantail, et joué à fond la carte du « front républicain », le PS perds environ la moitié des régions qu’il contrôlait (voir p.13). A ceux qui regrettent qu’après les rues et les gares, ce soit la carte de France qui se colore en bleu, voire un bleu marine qui semble se renforcer encore et toujours, nous répondons qu’en France environ six adultes sur dix ne votent pas et que les évolutions sociales ne sortent pas des urnes. De même la transformation du monde ne passera pas par des élections, mais au contraire par diverses méthodes et réflexions initiées par les personnes concernées et non par celles qui les dirigent (voir p.28). Par les luttes notamment (voir p.15), et de ce côté on peut espérer que l’année 2016 nous aide à échapper à la morosité ambiante !

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