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Extrait de CA n° 253

L’impact du BDS sur l’économie israélienne

Focus sur 2014

mercredi 21 octobre 2015, par ocl-lyon

2014 a été l’année au cours de laquelle le mouvement BDS mondial (boycott – désinvestissement – sanctions) a atteint les grands médias en Israël. Un nouveau magazine d’actualités diffusé aux heures de grande écoute a consacré 20 mn au BDS (le 18 janvier), et la plupart des ministres du gouvernement ont réagi.


Les nouvelles directives adoptées par l’Europe sont entrées en application en janvier 2014 et ont expliqué au public israélien que la pression internationale sur Israël allait continuer à augmenter. La Ministre de la justice, Tzipi Livni, a averti qu’Israël tendait à connaître une situation semblable à celle de l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid : le boycott par le reste du monde.

{{Les principaux boycotts en 2014}}

Dans un très rapide résumé des principaux événements BDS en 2014, on peut citer les boycotts suivants : le fonds de pension néerlandais PGGM a décidé de se retirer de cinq banques israéliennes ; Véolia a perdu un contrat de 4 milliards de dollars à Boston ; Scarlett Johansson a dû abandonner son rôle d’Ambassadrice d’Oxfam à cause de sa participation à la promotion commerciale de Sodastream ; la plus grande banque danoise a inscrit sur liste noire la banque israélienne Hapoalim ; le parlement sud africain a voté une résolution de soutien à BDS ; deux firmes européennes ont abandonné le projet de construction d’un port à Ashdod ; le syndicat des étudiants de l’Université du Kent a annulé un contrat avec G4S ; le fonds de pension luxembourgeois FDC a cessé ses investissements dans 9 firmes israéliennes ; le syndicat des étudiants de l’université de Galway adopte le BDS ; l’église méthodiste US appelle au boycott de Sodastream ; Buenos Aires annule un contrat de 170 millions avec Mekorot (la compagnie d’eau portugaise EPAL a rejoint le boycott une semaine plus tard) ; le syndicat national des enseignants du Royaume Uni adopte le boycott ; l’UE bannit l’exportation de volailles des colonies puis étend l’interdiction aux productions animales ; le rappeur Talib Kweli annule un concert en Israël ; l’association des étudiants de l’université de Santa Cruz adopte une motion pour cesser ses investissements ; Bill Gates vend ses parts dans G4S ; G4S annonce qu’il va mettre fin au contrat avec les prisons israéliennes ; l’église presbytérienne vote pour ne plus investir dans Caterpillar, HP et Motorola ; le fonds de pension néerlandais ABP se désinvestit de deux entreprises d’armement israéliennes ; Sinéad O’Connor annonce qu’elle ne jouera pas en Israël ; quatre municipalités écossaises adoptent BDS ; Georges Soros vend ses actions Sodastream ; un cargo israélien est empêché de décharger à Oakland pendant 4 jours ; la chaîne de supermarchés SuperValu arrête de vendre des produits israéliens en Irlande. Cette très longue liste n’est que partielle. Évidemment ce n’est pas chose que les Israéliens peuvent ignorer.
En 2005, quand plus de 170 organisations de la société civile palestinienne lancèrent l’appel du BDS, de fortes discussions sur la question s’ensuivirent dans la gauche israélienne. Des membres de la gauche (comme Uri Avneri) dirent que les actions BDS feraient que les Israéliens se sentiraient coincés, que la société israélienne s’enfermerait encore plus dans sa forteresse défensive et que son agressivité à l’encontre les Palestiniens augmenterait. Cet avertissement s’est avéré absolument fondé, et l’année 2014 en a été le révélateur. Nous reviendrons sur cet avertissement à la fin de cet exposé.

{{BDS a changé la donne}}

Comme il est facile d’ignorer les premiers mois de 2014, au regard de ce qui s’est passé ensuite. Mahmoud Abbas forme le gouvernement d’union nationale, trois colons sont assassinés, Netanyahou accuse Hamas et appelle à la vengeance. L’armée israélienne envahit la Cisjordanie, dans un assaut qui conduit rapidement à une invasion et à un bombardement de Gaza comme on n’en avait jamais vu de semblable jusque-là. Presque immédiatement après le cessez-le-feu à Gaza, des affrontements éclatent à Jérusalem. Il y a des opérations militaires et policières massives à Jérusalem Est contre les Palestiniens et une série d’attaques de Palestiniens contre des cibles civiles. Ces événements ne sont pas sans lien avec la pression internationale sur Israël.
Ce lien se trouve dans les débats en Israël sur le niveau de vie, la détérioration des conditions sociales, la stagnation des salaires et l’augmentation croissante du coût de la vie ainsi que le manque de logements. Les protestations sociales en Israël se sont bien gardées d’en parler, mais de nombreux Israéliens réalisent que les ressources nécessaires pour changer la situation sociale en Israël sont accaparées par la sécurité et l’armée. Aucun pays développé au monde ne dépense, pour la sécurité, une part du budget de l’État équivalente à celle d’Israël. L’organisation suédoise SIPRI estime les dépenses militaires israéliennes à 6 ou 8 % du PIB, mais l’organisation israélienne de droite INSS (Institut National des Études de Sécurité) avance des chiffres encore supérieurs. Il n’y a pas de pays plus militarisé au monde qu’Israël, mais, quand des politiciens tentent de couper dans le budget de la défense, les haut gradés militaires effraient le public avec le terrorisme, Daech, Hamas, la Syrie, etc. Après les élections de 2013 en Israël, les médias ont présenté une analyse sous la forme de deux discours en compétition : un discours socio-économique vs un discours sécuritaire. C’est une équation cruciale et un message clair. Si les gens sont plus préoccupés par leur niveau de vie, la puissance militaire d’Israël peut en souffrir. Si la sécurité prend la priorité, aucune avancée ne sera possible pour le bien-être de la population.
Le mouvement BDS change la donne parce que, ce qu’il met cela au grand jour, c’est que la société israélienne doit payer un prix économique pour l’occupation, la colonisation et l’apartheid. Ce ne sont pas seulement quelques économistes qui spéculent sur la manière dont le niveau de vie pourrait augmenter si on parvenait à la paix. C’est un mouvement mondial qui appelle à une pression économique pour qu’Israël respecte le droit international, et tous les Israéliens sont conscients de son existence.

{{Une seule solution : la lutte !}}

En 2014, Abbas a pris un grand risque en formant le gouvernement d’unité nationale et en signant la convention de Rome de la Cour de Justice Internationale de La Haye. Et le 5 mars 2015, l’OLP a voté la suspension de la coopération de sécurité avec Israël. Ces changements sont importants. Ils peuvent sonner la fin de l’Autorité Palestinienne, mais plus important, ils dissipent l’illusion qu’il y a un processus de paix, et par là même ils sapent la principale stratégie du gouvernement israélien de maintien du statu quo – le bluff de la poursuite d’un processus de paix.
La réponse du gouvernement israélien fut extrêmement brutale, comme vous le savez tous. La mort, les blessures, les souffrances et la pauvreté infligées aux Palestiniens en 2014 ne peuvent pas les convaincre de cesser leur lutte pour la liberté, mais peuvent attiser les flammes de la violence et faire assurément qu’en Israël les généraux se mettent en scène et donnent des interviews tous les jours au journal du soir. Ce n’est pas une mince affaire pour le gouvernement israélien. L’invasion de Gaza a suscité une forte résistance et causé un énorme dommage à l’économie israélienne. Sans même compter les effets négatifs à long terme sur l’industrie touristique, le centre de recherches Adva estime que l’attaque « Bordure protectrice » contre Gaza a coûté de 10 à 12 milliards de NIS (environ 2,5 milliards d’euros). Et ceci alors que tous les services sociaux en Israël sont en crise.
Le seul espoir pour le gouvernement de droite israélien est de changer de sujet pour maintenir la population en état de peur permanente. Ils essaient de changer de registre pour que les gens ne pensent pas « oh, mes conditions de vie sont mauvaises parce que le monde nous boycotte à cause de notre politique », mais « oh, mes conditions de vie sont mauvaises parce que nous devons acheter plus d’armes pour combattre le Hamas qui veut nous tuer ». Netanyahou a été interrogé le 31 août sur l’importance du budget de la défense prévu pour 2015, et sa réponse a été révélatrice de la position du gouvernement israélien. Il a dit « La vie passe avant la qualité de la vie ». Sa survie politique repose sur le conflit. Et c’est pourquoi son gouvernement a duré moins de 2 ans. Il a appelé à des élections anticipées parce qu’il a besoin d’élections dans la foulée du conflit armé de 2014, tant que le souvenir de la peur est encore frais, dans le but d’éviter une discussion sur l’économie et les questions sociales.
C’est exactement l’avertissement que donnaient ceux qui critiquent le BDS. Ils disaient que la pression internationale allait pousser la société israélienne plus à droite, que le gouvernement deviendrait désespéré et plus violent. Ils avaient raison bien sûr, mais ce n’est qu’une partie du tableau, comme l’ont dit les militants du mouvement BDS depuis le début. L’autre aspect de la question est : quelle est l’alternative ? Croyons nous que, sans la pression internationale, Israël abandonnera son contrôle du territoire palestinien et commencera à respecter le droit international ? Bien sûr que non. Et y a-t-il jamais eu dans l’histoire un cas d’empire colonial abandonnant son pouvoir et respectant les droits des populations autochtones de sa propre volonté ? Pas un seul. Ce n’est que quand les peuples autochtones mènent une longue et difficile lutte qu’ils peuvent forcer les maîtres coloniaux à cesser la répression.

{{Une force d'espoir}}

Pouvons nous être sûrs qu’après toute cette violence et cette répression, la pression va forcer le gouvernement israélien à reconnaître les droits des Palestiniens et en finir avec le système d’apartheid ? Je ne pense pas que l’on puisse en être sûr. Une lutte sanglante est en cours, et la violence ne tire pas le meilleur des peuples. Le gouvernement israélien développe des formes de répressions plus sophistiquées, alors que de nombreux Palestiniens perdent espoir et décident de renoncer à la vie pour faire un peu souffrir leurs occupants.
BDS, cependant, est une force d’espoir. Parce que c’est un mouvement basé sur les droits et établi sur le droit international, il s’ouvre à tout le monde. Il rappelle aux Israéliens que leur société est construite sur de graves injustices, et que s’ils nient l’existence de ces injustices, ils seront isolés en permanence dans le monde. Il rappelle aux Palestiniens qu’il existe une stratégie de libération qui ne passe pas par le canon du fusil. C’est pourquoi Netanyahou (et d’autres dirigeants israéliens) sont si menacés par BDS et que, depuis 2012, Netanyahou ne cesse de répéter que BDS est antisémite. Aucune autre déclaration de Netanyahou n’a conduit autant de Juifs du monde entier à soutenir BDS.
Vraiment, le temps presse, parce que les Palestiniens perdent patience, et parce que le public israélien se résigne graduellement à vivre dans un Etat sécuritaire, avec des drones dernier cri volant sur leurs têtes mais avec des hôpitaux et des salles de classe dignes du tiers monde. Mais grâce à la lutte persistante des Palestiniens et au soutien qu’elle reçoit du mouvement de solidarité internationale, il y a aussi des fissures dans la machine de guerre israélienne. Par exemple, il y a une importante émigration d’Israéliens éduqués hors d’Israël, un message pour dire à ceux qui restent en Israël que l’idéologie sioniste ne convainc plus les gens de sacrifier leur qualité de vie pour les idéaux sionistes. Après tout, à Berlin, vous pouvez avoir à la fois la vie et de meilleures conditions de vie.
Mais sans doute avez-vous entendu que de nombreux Juifs (en particulier de France) viennent en Israël, à cause de la prétendue vague antisémite en Europe. Le 18 février, Zvi Barel de Ha’aretz a écrit : « Les Juifs qui ont souffert de l’antisémitisme européen vont l’échanger contre le racisme israélien. Ils vont découvrir qu’ils sont devenus citoyens d’un pays occupant, cette même occupation qui a contribué à ce même antisémitisme qui leur a fait faire leurs valises en premier lieu... » Il est important de comprendre que n’importe quel Juif européen peut venir en Israël et recevoir un passeport, des cours d’Hébreu gratuits et quelques autres avantages. Après quelques semaines ou quelques mois, ils peuvent rentrer chez eux en France. Mais le gouvernement israélien veut présenter cela comme une « immigration de masse » et même l’ambassadeur en Allemagne Ya’akov Hadas a rejoint les antisémites en appelant les Juifs européens à partir de chez eux pour aller en Israël. Ne vous inquiétez pas, très peu ont été convaincus.

Nous ne pouvons pas savoir à l’avance quel serait le point de rupture de la société et du gouvernement israéliens. Je ne sais pas quand ils vont réaliser qu’ils n’ont pas d’autre choix que celui de respecter les droits des Palestiniens en tant qu’être humains. Mais nous savons que lorsqu’ils l’auront fait, leurs opinions politiques changeront aussi. En Afrique du Sud, juste avant la chute de l’Apartheid, la grande majorité de la population blanche soutenait l’Apartheid. Juste après sa chute, ils disaient tous « nous avons toujours été contre ». Il n’y a pas de raison de penser que l’Apartheid en Palestine finisse autrement.

Shir Hever,
conférence à Bonn, Allemagne, le 14 mars 2015

Source : https://senderfreiespalaestina.de/e...
Traduction : SF pour BDS France ; les intertitres sont de CA

{{Encadré}}

BDS remporte une nouvelle victoire : Veolia vend ses activités en Israël
Le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) et ses partenaires internationaux célèbrent le retrait de la grande compagnie française Veolia du tramway de Jérusalem (JLR), un réseau ferroviaire illégal qui a été construit pour faciliter le développement et l’expansion des colonies israéliennes sur le territoire palestinien occupé.
La vente de ses parts dans le projet JLR met un terme à tous les engagements de Veolia sur le marché israélien, notamment tous les projets qui violent le droit international et les droits de l’homme du peuple palestinien.
Cette vente est la conséquence d’une longue campagne de boycott pendant 7 ans contre Veolia en raison de sa complicité dans l’occupation israélienne, qui lui a fait perdre des appels d’offre dans le monde entier d’une valeur estimée à plus de 20 milliards d’euros.
Veolia a vendu presque toutes ses activités commerciales en Israël en avril 2015 mais avait gardé jusqu’à maintenant 5% de parts dans le projet JLR. Jeudi soir, le groupe de recherche Who Profits a fait savoir que Veolia a liquidé ses 5% de parts dans le projet JLR.
Sous la pression de BDS, Veolia a raté de gros contrats avec des autorités locales en Europe, aux Etats-Unis et au Koweït. Des conseils municipaux dans toute l’Europe ont adopté des résolutions excluant la société des appels d’offre à cause de son implication dans les violations des droits de l’homme commises par Israël.
Suite au massacre d’Israël à Gaza à l’été 2014, par exemple, le conseil municipal de Koweït a exclu Veolia d’un appel d’offres d’une valeur de 750 millions de dollars pour le traitement des déchets solides.
Les dirigeants de Veolia ont reconnu que la campagne a fait perdre à la société « d’importants contrats », et des analystes financiers ont parlé à plusieurs reprises du coût financier de la campagne pour Veolia.
Fin 2013 la notation financière de Véolia a été dégradée en raison de sa dette colossale signalée à plus de 20 milliards de dollars – pratiquement la valeur totale des appels d’offre perdus par Veolia jusque-là.
Le JLR est considéré comme l’une des plus dangereuses opérations coloniales israéliennes pour normaliser et renforcer le contrôle d’Israël sur la partie occupée de Jérusalem-Est et intégrer encore plus les colonies de la ville à l’état d’Israël. Le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies a considéré que ce projet était un service pour les colonies illégales d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés. L’implication de Veolia dans ce projet, comme dans d’autres opérations illégales israéliennes, a rendu l’entreprise complice des violations du droit international commises par Israël.
En plus de sa participation au JLR, Veolia a aussi été visé pour sa participation au traitement des déchets, aux services d’eau et au réseau de bus pour des colonies israéliennes illégales. Veolia a cédé le contrôle de ces chantiers à d’autres entreprises quand la pression de la campagne a augmenté.

Extrait d’un communiqué du Comité national BDS palestinien (BNC) du 1er septembre 2015
Source : bdsfrance.org

{{Solidarité}}

{{APPEL AU SOUTIEN DE SAADIA ET HUSEIN}} (Du Comité BDS France 34)

Pendant les bombardements israéliens de l’été 2014, le 3 août, nous avons reçu sur le fil d’actualité de notre compte Facebook personnel, un « post » sous forme d’un dessin rapprochant des campagnes de financement faites d’une part pour l’armée de l’Allemagne nazie, et d’autre part pour l’armée israélienne.
Nous avons manqué de vigilance en partageant ce montage sans voir qu’il était accompagné d’un texte antisémite et négationniste particulièrement abject. Nous ne sommes évidemment pas les auteurs de ce post.
Le 6 août en fin d’après-midi nous avons été contactés par un ami qui avait été lui-même informé en début d’après-midi par la présidente de la LDH34 de la présence de ces posts sur nos pages. Dès la lecture du texte nous avons immédiatement effacé ces posts de nos pages FaceBook. À de nombreuses reprises, nous nous sommes publiquement expliqués, notamment dans des déclarations à la presse locale, dans des textes et des vidéos sur le site du comité BDS France 34 ainsi que sur les réseaux sociaux.
Aucun militant ne peut ignorer ces faits facilement vérifiables : toute la chronologie des évènements est consultable sur le site du Comité BDS France 34. (https://bdsf34.wordpress.com/)
Nous sommes des militant-e-s – porte parole – du comité BDS France 34, adhérent de la Campagne BDS France qui répond à l’Appel palestinien. Celui-ci appelle les sociétés civiles du monde entier à sanctionner l’état d’Israël « jusqu’à ce qu’Israël honore son obligation de reconnaître le droit inaliénable du Peuple Palestinien à l’autodétermination et respecte entièrement les préceptes du droit international : « fin de la colonisation, égalité absolue pour les palestiniens d’Israël et retour des réfugiés de 48 ». L’appel BDS prône l’égalité des droits et le refus de tout racisme.
Nous sommes totalement étrangers à toute forme de racisme et de discrimination. L’antisémitisme nous fait horreur et nous le combattons à l’égal de tous les racismes, même quand il avance masqué sous les traits « pseudo-antisionistes » d’un Dieudonné ou d’un Soral ; nous refusons tous les amalgames, confusions ou raccourcis de pensée.
Nous accuser « d’apologie du génocide et de négationnisme » est une diffamation à notre égard et une attaque politique du mouvement BDS qui est aujourd’hui la meilleure « arme » du combat non-violent mené par le peuple palestinien pour ses droits.
Au moment où la campagne BDS internationale remporte des victoires, ouvre de vrais espoirs et des perspectives pour la défense des droits du Peuple Palestinien, nous nous étonnons de l’acharnement de la LDH dont la signification nous pose question.
La plainte de la LDH a permis à la LICRA de s’emparer de cette accusation pour déclencher une offensive contre le comité BDSFrance34 demandant l’interdiction de toutes ses manifestations publiques portant ainsi entrave à sa liberté d’expression.
La plainte de la LDH a permis aux relais sionistes de se constituer parties civiles dans ce procès qui s’appuie sur une instrumentalisation des évènements à partir d’une reconstruction falsifiée des faits.
Elle a permis à la LICRA, au BNVCA de Ghozlan et à « Avocats sans Frontières » de Goldnadel, (membre du comité directeur du CRIF et avocat du sinistre Ulcan) de se porter parties civiles aux côtés de la LDH dans ce procès. Nul doute qu’ils vont tenter de faire du procès qui aura lieu le 12 novembre 2015, le procès du BDS Palestinien et qu’ils vont tenter de criminaliser tous ceux qui critiquent et s’opposent à la politique d’Israël, relayant ainsi la campagne internationale israélienne contre le BDS Palestinien.
C’est pourquoi nous vous appelons à signer cet Appel au soutien et à vous rassembler dans un large Comité de Soutien :

  • Pour exiger avec nous que la LDH se retire des parties civiles et nous réhabilite publiquement,
  • Pour soutenir le BDS attaqué par les officines sionistes et autres organismes pro-israéliens.

Saadia, Husein et le comité BDSFrance 34. Montpellier le 7 septembre 2015
Contact : comitebdsfrance34@gmail.com

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