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CA n° 232

Courant alternatif été 2013 est sorti

jeudi 11 juillet 2013, par admi2


SOMMAIRE

EDITO PAGE 3

ANTINUCLÉAIRE

PAGE 4   Du camp de Montabot/Mai 2013

PAGE 5   Répression de la lutte anti THT

PAGE 6   Bure : le renouveau des luttes antinucléaires ?

RÉSISTANCES AUX GRANDS TRAVAUX NUISIBLES

PAGE 8   Alternatives à l’aéroport : ça pousse !

PAGE 10   Marche Nice-Notre-Dame-des-Landes

PAGE 11   Les luttes au Pays basque contre le TGV

EXTRÊME GAUCHE/ANTIFASCISME

PAGE 12   Ainsi front, front, front…

PAGE 14   Bref bilan de la mobilisation antifasciste à Paris

PAGE 15   Fascisme et antifascisme

IMMIGRATION

PAGE 16   Le PS rafle, peu de monde s’en émoi

DOSSIER : PROSTITUTION

PAGE 17   Un peu d’histoire

PAGE 20   Avec les prostitués, contre la répression et la précarité

BIG BROTHER   PAGE 26

JUSTICE

PAGE 28   Malgré les discours de Taubira, l’ambiance judiciaire reste au sécuritaire

SOCIAL-INTERNATIONAL

PAGE 30   Allemagne : dix ans de la réforme Hartz

PAGE 31   Italie : Un grillo qui perd, des ouvrières qui gagnent !

PAGE 32   Chypre : le futur européen ? (partie 2)

PAGE 35   Crise : Les classes moyennes dans la tourmente

PAGE 37   Brèves économiques

BRÈVES   PAGE 38

RENCONTRES HEXAGONALES   PAGE 40


Edito

En commençant avec nos communs, <br>reprenons ce qui nous appartient !

La restructuration du capitalisme s’amplifie, avec ses conséquences dramatiques. La classe moyenne, aux contours flous, paie très cher cette restructuration. Elle opte plus pour la défense de ses privilèges relatifs dans une alliance avec la bourgeoisie contre les pauvres. Si la partie supérieure s’en sort plutôt bien dans l’ensemble, ses franges inférieures prenant la crise de plein fouet, se mobilisant, pour une partie d’entre elles, dans la défense des conquêtes sociales et du Welfare (santé, éducation…). Une autre partie semble vouloir exprimer ses frustrations, exaspérations et peurs en prenant prétexte de thèmes dits sociétaux (homophobie contre le mariage pour tous… sur fond de xénophobie, de racisme, de haine des pauvres, des assistés, des fonctionnaires, des faibles…).

La disparition progressive et continue du mouvement ouvrier organisé (même dans sa version réformiste mais qui se voulait « de classe ») en Europe occidentale au cours des trente dernières années, la déstructuration et la fragmentation extrême de ce qui constituait le monde ouvrier, sont des facteurs de la dissipation des enjeux de classe. Les luttes immédiates de résistance à l’exploitation et le projet politique d’un monde nouveau qui abolirait celle-ci tendent à disparaître. Mais...

"Le système capitaliste ne peut plus cacher les conséquences de la crise dans laquelle il s’étrangle et se paralyse. La rapide destruction de l’environnement et la crise économique mondiale signifient la même chose pour tous les pauvres et les opprimés partout dans le monde : un désastre. Année après année, les taux de chômage augmentent contre toute manipulation statistique, certains sont marginalisés en étant déclarés ‟inemployables”, tandis que la grande majorité de ceux qui sont en mesure de trouver un emploi sont condamnés au travail précaire.

Les jeunes et les femmes sont, plus que tout autre, les premiers à vivre dans la pauvreté, même s’ils travaillent dur. Les droits sociaux élémentaires tels que l’éducation, l’accès à la santé et le logement sont attaqués un par un : nous pouvons en profiter aussi longtemps que nous pouvons les payer. Les conséquences de l’inégalité économique mondiale forcent des millions de personnes à migrer, soit directement – par la faim et la déterritorialisation –, soit indirectement, par les conflits et les guerres. Ceux qui font la queue aux portes blindées du monde civilisé, les victimes de discrimination et de racisme permanents, ne peuvent exister que comme force de travail bon marché facilement utilisable, et être entraîner dans des conditions de vie encore plus misérables que les plus pauvres de leur nouvelle patrie.

Et en réponse à cette crise globale, les pouvoirs actuels demandent encore plus. Les entreprises et les gouvernements ont transformé la crise en une opportunité et attaquent tout ce qui a été durement gagné par des centaines d’années de luttes. Ainsi, le capital cherche à mettre la main sur les espaces urbains et sur notre vie quotidienne que nous produisons tous en commun ; sur les zones rurales à qui nous devons notre existence, sur leur approvisionnement en eau, et même sur les semences qui les font vivre ; sur les droits que nous avons arrachés par des décennies de luttes sociales ; sur les idées et les biens que nous produisons en commun, et même sur nos gènes.

L’époque actuelle ne peut signifier que catastrophe pour nous. Moins de travail, plus d’heures de travail ; institutions familiales sacralisées et espaces domestiques étouffants ; appels à la guerre partout et déclarations sans vergogne parlant de la démocratie ; cours d’eau préemptés, projets sans fins pour des centrales électriques, transformations urbaines aliénantes, quartiers entiers évacués de force ; services d’éducation et de santé marchandisés, établissements scolaires formant la prochaine génération de la force de travail précaire ; établissements d’enseignement supérieur où les forces capitalistes et les jeux de pouvoir s’affichent ouvertement ; lieux publics surveillés par des centaines de caméras et de dispositifs de sécurité, villes déconnectées et quartiers sans âme. En deux mots : la perte de ce qui est commun. (…)

Pour nous, la nécessité urgente de l’heure est de créer et de multiplier les espaces d’opposition et de solidarité pour rompre avec cette impuissance et cette fragmentation. Pour rendre possible une série d’articulations sur plusieurs niveaux, en allant des nécessités pratiques de la vie quotidienne à des analyses politiques plus abstraites. Nous savons que nous devrons être capables de briser les vagues qui nous attaquent, de dissiper les effets de désintégration provoqués sur nous par le néo-libéralisme, dans la mesure où nous serons capables de créer et de multiplier les espaces communs."

Cette déclaration produite par des participants au mouvement et aux luttes sociales en cours en Turquie, nous pouvons la faire nôtre.

Couper des arbres dans un parc, l’augmentation des tarifs des transports en commun ont été des étincelles pour mettre des centaines de milliers de personnes dans la rue en Turquie et au Brésil. Mais très vite, cela a débordé sur une remise en cause du système capitaliste. Même si les plus conservateurs essaient de détourner ces mouvements vers le nationalisme…

Ici comme ailleurs, reprenons ce qui nous appartient. Une révolution reste à faire !

OCL Reims

Attention : le prochain numéro paraît début octobre.

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