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CA 225, décembre 2012

Sommaire et édito

mercredi 5 décembre 2012, par Courant Alternatif


Edito • page 3

Résistances/ Notre-dame-des-Landes

page 4 • Aéroport ? Ayrault cogne !

Résistances/grands travaux

page 7 • Réflexion collective sur les luttes contre les grands travaux

Résistances/nucléaire

page 11 • Quelques remarques à propos de deux livres antinucléaires
page 13 • Pourquoi fixer à 2016 la fermeture de Fessenheim ?

Résistances/risques industriels

page 14 • Vous avez aimé AZF, ne loupez pas SNPE/SME-safran...
page 15 • La biotechnologie en action

Big Brother • page 16

Répression

page 18 • Pays basque, acharnement répressif contre processus de paix
page 19 • Grève des mineurs de 1948 :
la bourgeoisie reconnait ses ennemis

Social

page 20 • La refondation de l’école à l’aune des mutations du salariat
page 22 • L’Union européenne Nobel de la paix.. La paix pour qui ?
page 22 • Santé : quand l’industrie nous préfère malades.

Réflexions sur les luttes

page 24 • Genres et classes

International

page 28 • Portugal : Mobilisation contre l’austérité

page 30 • Gaza : quand l’Occident légalise l’assassinat de masse

page 32 • Mayotte, laboratoire de l’immigration


Edito

Le flic de Sarkozy en rêvait, celui de Hollande le fait !

En 2011, la police avait tenté d’arrêter Aurore Martin dans la rue à Bayonne, mais elle avait dû faire marche arrière devant la réaction immédiate et spontanée de dizaines de passants. Guéant n’avait pas osé faire une autre tentative. Il a fallu attendre Valls, le 1er novembre dernier, pour réaliser ce que le gouvernement Sarkozy n’avait pu faire : arrêter et extrader la militante basque… provoquant ainsi une manifestation de plus de 15 000 personnes. Ne lâchons rien, Aurore Martin doit être libérée !

Mais le gouvernement socialo-écologiste n’avait pas attendu ce 1er novembre pour initier une succession d’ignominies. A peine élu, il se lançait dans une opération anti-Roms d’envergure, chassant plus de 2 000 personnes et détruisant des dizaines de « campements », et ajoutant ainsi aux voix xénophobes de droite et d’extrême droite celles de la gauche. Nous n’oublierons pas !

Et puis ce fut une opération militaire face aux opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ce projet de prestige si cher au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, élu dans la circonscription). 1 200 gendarmes ont été déployés pour les déloger. Une opération de grande envergure et particulièrement brutale, qui dure depuis plus de trois semaines... Des articles de ce numéro de CA reviennent plus en détail sur ce qui restera comme une réémergence d’un mouvement basiste et autonome s’exprimant en dehors de partis politiques qui n’ont de cesse de vouloir les récupérer et reprendre la main dès que le processus leur échappe. C’est bien là le sens de la décision gouvernementale de repousser de six mois le début des travaux : remettre les institutionnels en piste – et en particulier EELV – pour leur permettre de remplir leur fonction de contrôle social.

Assurer la « paix sociale » par tous les moyens est une absolue nécessité pour permettre à des entreprises comme Vinci de décrocher des contrats de centaines de millions d’euros pour, par exemple, construire un aéroport « inutile » près de Nantes. Le gouvernement ne s’en prend évidemment pas aux patrons qui licencient et violent les lois chaque jour dans leurs entreprises, sachant bien qu’ils n’ont rien à craindre du gouvernement de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

Louis Gallois, ex-patron de la SNCF et d’EADS, nous sert le « choc de compétitivité », rebaptisé in extremis « choc de confiance ». Le choc en question consiste à faire un cadeau de 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales au patronat en prenant dans la poche de la population via les augmentations de TVA ou de CSG et autres coupes dans les services publics et sociaux. Le « choc de confiance », ce sont les subventions aux licencieurs et la matraque et les grenades lacrymogènes pour celles et ceux qui se battent pour « un autre monde », qu’ils occupent le bocage nantais ou manifestent au Salon de l’auto.

La gauche ne cherche même plus à se distinguer de la droite ni dans la politique ni dans ses méthodes répressives. C’est sans aucun masque qu’elle se montre au service de l’ordre établi, c’est-à-dire celui de la bourgeoisie. A nous de faire fleurir mille luttes en rassemblant nos forces !

C’est sur des questions dites sociétales que la gauche tente de se distinguer de la droite. Et elle n’y parvient même pas ! La revendication du mariage homosexuel et le débat qui s’est ensuivi sont la marque d’une grande régression quant à la charge subversive que contenait la revendication homosexuelle dans son ensemble, au cours des années 70 et 80. A une époque où le mariage tend à régresser doucement dans la société française, voilà que, du coup, il est réhabilité ! Et si ce n’était que le mariage ! C’est aussi le couple, la fidélité, la famille, bref tout qui était mis en question il n’y a pas si longtemps, et qui à la fois structure le patriarcat et se trouve être une des cellules de base du capitalisme. Mais bon, ce constat fait, il nous faut considérer qu’on ne peut refuser d’utiliser un droit, et le combattre pour ce qu’il représente, que lorsqu’on le possède (le droit de vote pour les étrangers en est un autre exemple), et que donc toutes et tous ont « droit » à ce droit, d’autant plus lorsqu’il est attaqué par des forces d’extrême droite ou religieuses.

OCL-Poitou

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