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Notre-dame-des landes

bilan manifestation 17 octobre

La réoccupation de la ZAD a commencé ! L’aéroport ne se fera pas !

dimanche 18 novembre 2012, par admi2


Communiqué de presse - 17 novembre 2012 - 20h

Contre l’aéroport et son monde, seule la lutte décolle

Aujourd’hui, environ 40 000 personnes, de tous âges et de tous horizons,
ont affirmé radicalement leur opposition au projet d’aéroport. La taille
du cortège était telle que lorsque les premiers sont arrivés sur le lieu
de la reconstruction, après 5 km de joyeux défilé, de nombreuses personnes
attendaient encore de pouvoir partir du bourg de Notre-Dame-des-Landes !
Ce sont aussi 400 tracteurs, des batucadas et orchestres, des armées de
clowns, des centaines de drapeaux arborant un avion barré, et 1001 slogans
et pancartes qui ont traversé le bocage.

Tout l’après-midi, toutes et tous se sont activé-e-s autour de la
construction d’une salle collective, d’une cuisine, de blocs sanitaires et
de plusieurs autres installations à l’heure actuelle bien avancées. A
proximité des chantiers, le champ d’accueil est entré en effervescence :
montage des chapiteaux, des cuisines, de mobilier, prises de parole de
luttes d’ici et d’ailleurs, échanges, etc.

Cette très large mobilisation témoigne une fois encore de l’échec des
tentatives de division et renforce la détermination de toutes et tous à
lutter contre la construction de cet aéroport et contre tous les projets
qui s’inscrivent dans la même logique. La force collective qui se dégage
de ce moment confirme que la lutte ne s’arrêtera pas là. Dès demain et
dans les semaines à venir, les constructions et discussions vont se
poursuivre. Tout sera fait pour entraver l’avancée des travaux.

La réoccupation de la ZAD a commencé ! L’aéroport ne se fera pas !

Contact presse : 06 38 17 36 19
zad.nadir.org
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Communiqué du groupe organisateur de la manifestation de réoccupation du
17 novembre 2012 - 10h

Reconstruire ensemble pour résister ensemble

>La mobilisation de centaines de policiers pendant 3 semaines n’a pas été
>suffisante pour vider la zone menacée. Avec la manifestation de
>réoccupation nous marquons plus fortement encore que nous ne lâcherons pas le terrain. Il s’agit aujourd’hui de construire ensemble et rapidement un
espace d’organisation et de lutte. Nous voulons faire de ces nouvelles
bâtisses collectives un carrefour pour les opposant.e.s, un point de
départ pour de nouvelles occupations, une antenne pour organiser la
résistance aux travaux à venir.

Le terrain sur lequel s’effectue la reconstruction est prêté par un
agriculteur en cours d’expropriation. Ce choix marque la solidarité et
l’action commune entre agriculteur.rice.s, habitant.e.s "historiques" de
la zone et occupant.e.s arrivé.e.s au cours des dernières années. En
parallèle à cette grande construction, de nouvelles cabanes et espaces de
vie sont actuellement édifiés sur des terrains squattés appartenant à
Vinci.

Il ne s’agit pas d’une simple manifestation mais d’une action collective sur une temporalité plus longue. Nous invitons toute.s les participant.e.s
qui le peuvent à rester pour le week-end et même au-delà, ainsi qu’à
revenir régulièrement dans les semaines à venir pour, entre autres, parer à de
nouvelles tentatives d’expulsions. D’autres reconstructions sur les terres
menacées vont continuer au long des semaines à venir.

Vinci et La Préfecture annoncent vouloir raser la forêt de Rohanne en
décembre, et commencer les travaux du barreau routier au cours de l’hiver.
Nous nous organiserons sur le terrain, avec celles et ceux qui sont
venu.e.s manifester aujourd’hui, pour les en empêcher.

Contre l’aéroport et son monde

Cette lutte contre l’aéroport ne peut être réduite à des enjeux de
préservation environnementale ou de danger climatique.
Ce que l’aéroport révèle, par ailleurs, c’est la manière dont bétonneurs
et décideurs rêvent d’aménager chaque mètre carré de territoire dans une
stricte logique de contrôle et de rentabilité, au nom de la croissance et
du progrès. Nos vies et les liens qui nous unissent, à Notre Dame des
Landes et ailleurs, ne rentrent plus dans leur critères et échappent à
leurs chiffres d’affaires. Les bétonneurs broient des existences, tandis qu’en parallèle les décideurs veillent à maintenir l’illusion d’une
participation démocratique. La reccurence de ces méthodes est d’ailleurs
un élément majeur dans l’adhésion d’un si grand nombre de sympathisants à
cette lutte. Le refus qui s’exprime aujourd’hui symbolise l’opposition à
tous ces autres projets imposés, en France et ailleurs.

La pillule que l’on essaie de faire passer sans scrupules avec cet
aéroport, c’est celle du capitalisme vert. Dans un même élan le futur
aéroport se gratifie d’être HQE et la métropole nantaise, dans sa
mégalomanie dévorante, aspire à être célébrée capitale verte en 2013.
Paysan.e.s, sans-terres, ou simples habitant.e.s du coin, il s’agit pour
nous de lutter contre l’accaparement des terres agricoles et la
privatisation du commun. Nous voulons préserver des champs et forêts où
l’on puisse vivre, cultiver, se balader, et nous nous opposerons à tout
nouveau désert bétonné ou dédié à l’agriculture industrielle.

Qui organise cette manifestation ?

L’appel à réoccuper en cas d’expulsion avait été lancé il y a plus d’un an
par des occupant.e.s et collectifs solidaires au niveau national. La
manifestation du 17 novembre a été organisée par une assemblée générale
qui s’est constituée il y a 3 semaines dans la foulée de la 1ère vague
d’expulsions. L’assemblée d’organisation a réuni à Nantes plus de 200
personnes toutes les semaines. Elle a fédéré, sur un mode de
fonctionnement horizontal, des habitant.e.s et paysan.e.s de la zone
menacée et des personnes de divers horizons, affiliées ou non à des
collectifs, assos, comité locaux, partis, syndicats... Contrairement à ce
qui est dit dans un certain nombre de grands médias, il ne s’agit donc pas
d’une manifestation organisée par EE-LV.

La réussite de la manifestation est aussi le fait de nombreux comités
locaux contre l’aéroport. Des actions et manifestations de soutien ont été
organisées de manière quotidienne un peu partout en France, le sont
aujourd’hui même, et le seront encore jusqu’à l’abandon définitif du
projet d’aéroport.

Contact presse : 06 38 17 36 19
zad.nadir.org

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2 Messages

  • Bizi appelle à déclarer Ayrault "persona non grata" partout

    19/11/2012

    Bizi s’est réjoui de l’annulation de la venue du premier ministre français Jean-Marc Ayrault au Pays Basque et appelle à le déclarer persona non grata partout.

    Le collectif altermondialiste basque Bizi a salué l’annulation de la venue du premier ministre français Jean-Marc Ayrault au Pays Basque. Bizi et le CADE (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement) avaient préparé un rassemblement pour dénoncer la politique environnementale du gouvernement.

    M. Ayrault était attendu le mercredi 21 novembre à Biarritz, aux Assises de l’Économie Maritime et du Littoral. Or, il a annulé sa venue invoquant un "problème d’agenda".

    Bizi s’est réjoui de cette annulation "qui démontre que les divers messages de mécontentement exprimés en perspective de cette visite ont bien été reçus et entendus par le gouvernement", en citant le passage en force de l’"Ayraultport" de Notre Dame des Landes, l’opposition que suscite la voie nouvelle LGV Bordeaux-Hendaye, l’affaire Aurore Martin et le refus affiché par Manuel Valls d’une collectivité territoriale du Pays Basque et de tout débat à son sujet.

    Le collectif basque appelle à tous ceux qui prennent au sérieux l’urgence climatique "à se mobiliser à chaque voyage annoncé de Jean-Marc Ayrault dans les différentes régions de l’Hexagone, pour dénoncer son acharnement contre Notre Dame des Landes". Bizi appelle à lui signifier que "les matraqueurs du climat ne sont les bienvenus nulle part". Et de rajouter : "contre la bombe climatique de Notre Dame des Landes, déclarons Jean-Marc Ayrault persona non grata en tout lieu".

    (source : eitb.com)

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  • mercredi 21 novembre 2012

    Par des occupants du chantier Vinci de St Hélier

    Ce matin nous étions une trentaine à investir le chantier SOGEA (filiale de Vinci) de l’ancienne brasserie Kronembourg à St Hélier, sur les coups de 6h30.

    Un groupe harnaché s’est barricadé dans une grue pour déployer une banderole « NON À L’AYRAULTPORT », tandis qu’un autre occupait les édifices en construction et qu’un dernier allait à la rencontre des personnels et des cadres rassemblés devant les préfabriqués. Un tract à l’attention des ouvriers a été distribué avec des pains aux chocolats et du café, et malgré la présence de la direction du chantier, nous avons pu discuter avec certains d’entre eux et les échanges étaient plutôt sympathiques, voire complices. Poussés par les contre-maîtres, ils ont commencé à travailler pour finalement abandonner leur poste au vu de l’occupation, et plus spécifiquement celle de la grue qui empêchait le chantier de tourner.

    Aux alentours de 8h30 et sans se presser, quelques policiers nationaux sont arrivés pour récupérer des informations sur l’occupation, en affichant une attitude assez désinvolte et indifférente au blocage du chantier, s’assurant juste oralement de l’absence de dégradations. Vers 9h30 le groupe appelé publiquement à la gare s’est joint à nous, suivi par les bureaucrates de Vinci : architecte, huissier et cadres... puis par des journalistes de la presse locale.

    Une altercation assez comique s’est d’ailleurs produite entre les journalistes de France 3 et un responsable qui tentait d’empêcher l’interview des ouvriers :

    Les journalistes : « Vous considérez qu’un journaliste n’a rien à faire là aujourd’hui sur le site avec ce qu’il se passe ? »
    Le responsable : « Ils ont le droit de s’exprimer mais il n’y a pas d’interview à donner. C’est au niveau de la communication et de la direction nantaise qu’il faut s’adresser. »
    Les journalistes : « Monsieur, je sais pas... Essayez la Corée du Nord ! »

    Les ouvriers ont fini par débaucher à 10h30 avec la garantie de toucher leur paye, intérimaires compris, certains nous suggérant même de faire nos actions le vendredi pour rallonger leur week-end.
    Tout au long de la matinée, des tract ont été distribués aux abords de l’occupation aux automobilistes et piétons.

    Juste après le départ des ouvriers (conséquence directe ?), les flics se sont massés à l’entrée du chantier : 5 fourgons de gardes-mobiles, autant des camionnettes de la polices nationales, la BAC et l’escadron du GIPN, prêts à intervenir.
    Compte tenu de l’arrêt quasi certain des travaux pour la journée et du déploiement massif des forces de l’ordre, nous avons pris la décision de quitter les lieux groupés, évitant ainsi une interpellation. Tout au long de l’intervention, les gardes-mobiles en tenues anti-émeutes ont fouillé méthodiquement les constructions, même à la suite de notre départ.

    À ce jour, aucun poursuite ni convocation n’est à déplorer.

    Contrairement à ce qui a pu être dit (avec plus de maladresse que de mauvaises intentions) lors d’une interview vidéo sur le chantier, le choix de ne pas commettre de dégradations n’était pas de se dissocier d’une prétendue mouvance anarcho-autonome.
    Nous voulions porter un discours public, en appelant localement à une action offensive contre l’aéroport qui se voulait solidaire et complémentaire des sabotages et autres formes d’actions contre Vinci.

    Il s’agissait également, d’un point de vue de la tactique juridique, de réduire au minimum les charges pénales (intrusion sans dégradations pendant l’occupation), en délimitant le préjudice causé à Vinci à des charges et une juridiction civile.
    Car notre objectif était aussi d’infliger des dommages économiques significatifs par le blocage du chantier. Et selon l’un des responsables présents sur place, le préjudice de cette journée serait estimé à au moins 20 000 euros pour Vinci pour le seul versement des salaires aux ouvriers.

    Au-delà de la défense concrète du territoire de la ZAD et de la lutte contre le projet d’aéroport, il importait aussi pour nous de cibler localement le rôle de Vinci dans l’urbanisation capitaliste et dans la colonisation bourgeoise des anciens quartiers populaires de Rennes.
    Car en s’attaquant à la vitrine qu’est l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nous allons certainement voir sortir de belles saloperies de l’arrière-boutique : sur le chantier que nous bloquions, un duplex avait déjà été vendu pour un montant de 500 000 euros, avec des loyers que ni les ouvriers, ni les occupants du chantier ne pourront ni ne voudront probablement jamais se payer...
    En espérant que la lutte à Notre-Dame soit le début de quelque chose de plus vaste, nous rejoignons l’appel à une contagion massive des chantiers Vinci et ses filiales :

    SOGEA, CMA, EUROVIA... présentes en France et dans le monde.

    NI VINCI NI AILLEURS

    NON A L’AEROPORT !

    Des occupants du chantier Vinci de Saint-Hélier

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