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ETAT ESPAGNOL

Grève illimitée des mineurs (suite - actualisation au 7 juin)

mardi 5 juin 2012, par ocl2446

Les cinq mineurs enfermés au septième niveau inférieur (600 mètres de profondeur) du puits Candín à Langreo et les cinq autres qui occupent le neuvième sous-sol du puits Santiago à Aller (à 500 mètres de la surface) ont fait savoir qu’ils ne cesseront leur mouvement qu’à la condition que le gouvernement reconsidère sa décision.


A Oviedo, deux cent mineurs ont poursuivi leur acampada devant le siège de la Délégation du gouvernement.
Une manifestation regroupant plusieurs milliers de mineurs a eu lieu à Mieres et s’est terminé par des jets d’œufs sur le siège local du PP.

Dans la province voisine de León, 8 femmes de mineurs qui occupent la mine Santa Cruz, à 3000 mètres de profondeur, ont envoyé une lettre ouverte à Rajoy, chef du gouvernement espagnol demandant une « solution satisfaisante », rappelant que la revendication est basiquement celle « de postes de travail dignes avec leurs salaires correspondants » et invitant son destinataire à visiter les puits de la mine afin qu’il « voit in situ la dureté et le renoncement que représente ce travail ».

Dans ces deux provinces du nord-ouest de l’Espagne, il y a eu près de 60 coupures de routes et autoroutes dans la journée du mercredi. Il y a eu globalement moins d’affrontements avec la police que la journée de lundi mais plus de blocages intermittents avec interventions de la police et jeu de chat et de la souris avec des manifestants qui ont changé de tactique et joué la carte de la mobilité et de la multiplication des blocages. Depuis le 4 juin le journal local El Comercio a comptabilisé 109 coupures de routes et 4 de voies ferrées dans la seule province des Asturies.

Avec la poursuite du mouvement des transporteurs (camions, bus) avec piquets de grève et blocages, ces mobilisations commencent à rencontrer un écho dans la presse, celle-ci s’alarmant surtout des conséquences pour l’économie. Ainsi El País titre « Les conflits des mineurs et des transporteurs menacent de paralyser les Asturies ». « Des camions circulent en convois sous protection policière. Les entreprises ont fait état d’attaques et de sabotages de véhicules destinés au respect des ‟services minimums”. Plusieurs villes n’ont pas de bus depuis lundi, pas de transport scolaire et des services réguliers interurbains et interrégionaux ne fonctionnent presque pas ».

Vers 13 heures, le trafic ferroviaire a été interrompu sur la ligne Gijón-Laviana : des arbres ont été disposés sur les caténaires…
Le patronat du secteur parle d’une centaine de bus détériorés ainsi que des camions, parle de « violence, extorsion et sabotages » menée par des « gens extérieur au secteur ». En fait, la plupart du temps, il s’agit de pneus crevés empêchant ou retardant l’accomplissement des ‟services minimums” (bus). Il reconnait que le mouvement a été plus suivi que la veille et que les piquets plus nombreux et plus efficaces, notamment dans certaines zones industrielles comme Silvota et Sevares où les accès de l’usine Nestlé ont été bloqués. Selon les syndicats, le suivi de la grève a été de 85% dans le secteur des marchandises et de 95% pour le transport des voyageurs.

Ce que veut le patronat du transport terrestre des Asturies : le gel des salaires pendant 4 ans, la suppression des primes d’ancienneté et de travail de nuit, l’élimination de l’obligation de passer en CDI la troisième année travaillée, le recalcul des heures de conduite (amenant à baisse du temps de travail rémunéré), la création d’un statut de conducteur novice avec période d’essai de 18 mois (licenciement libre, sans préavis ni indemnité) et payé 8 euros de moins par jour…

Le patronat asturien de la métallurgie se plaint des conséquences de la paralysie des mines et des transports, et menace de devoir procéder rapidement à des licenciements dans les entreprises ne pouvant plus travailler.

Dans la province de León, il y a eu plusieurs affrontements avec les forces de police. Le maire d’un village près de Ciñera a été grièvement blessé par le tir d’une balle en caoutchouc en plein visage. Plusieurs participants à des piquets de grève ont été arrêtés.

A Teruel (Aragón) s’est déroulée une manifestation de près d’un millier de mineurs et habitants de la région aux cris de « Moins d’indemnisation pour les banquiers, plus pour les mineurs », « Teruel se meurt, le gouvernement ne bouge pas » et « Hoy son banderitas, mañana dinamita ». [« Aujourd’hui ce sont des drapeaux, demain de la dynamite »]. Le blocage de la centrale thermique voisine, près de la localité de Andorra, se poursuit.

Jeudi 7 juin

Au lendemain de l’échec prévisible des discussions de la Commission de Suivi du Programme Charbon, ce jeudi matin, les mineurs et les femmes de mineurs (épouses, sœurs, filles…) sont revenue à Ciñera pour bloquer la route nationale et la voie ferrée qui relie les provinces de León et Asturies. Après les affrontements de la veille (balles en caoutchouc) et l’occupation policière du village (avec menaces d’amendes de 3000 euros pour obliger les habitants à rester chez eux), ils et elles sont revenus en force, déterminés et équipés pour défendre leur blocus. Ils ont contraint les forces de police à rester en dehors du village, d’abord en chargeant sur les forces de l’ordre à coup de pierres, cocktails molotov, feux de Bengale et autres objets volants, puis en résistant aux assauts policiers. Au bout de deux heures d’affrontements à distance, d’avancées et de reculs, les flics ont reçu l’ordre de dégager et les manifestants sont restés maîtres des lieux.

Ce jeudi, 4 mineurs ont commencé un nouvel encierro illimité dans les bureaux de la Délégation Territoriale du gouvernement de Castilla y León à Palencia.

A Saragosse (capitale de l’Aragón), 200 mineurs qui voulaient pénétrer dans la chambre du parlement régional après la session de la journée, se sont heurtés aux forces de l’ordre qui protégeaient le bâtiment. Dans l’après-midi, plusieurs dizaines de mineurs s’étaient installés dans la tribune réservée au public et, par leurs slogans, ont interrompu plusieurs fois les débats, ce qui a conduit le président de la chambre à clore la session plus tôt que prévu.

Le mouvement continue, avec encierros (puits de mines, bâtiments publics), campements, manifestations, blocages et barricades… La rencontre syndicats-patronat du transport terrestre (dans les Asturies) d’aujourd’hui jeudi 7 juin n’a rien donné : le mouvement continue là aussi…

= = = =

Mobilisation dans les chantiers navals de Galice
La coupure de route semble devenir un mode d’action assez systématique.
Ce jeudi matin, 4000 travailleurs des chantiers navals de Ferrol (Galice) ont envahi l’autoroute pour manifester sur une longueur de 8 kilomètres pendant plus de 2 heures, provocant de très gros bouchons.
Cette opération coup de poing visait à sensibiliser l’opinion sur le manque grandissant de travail et à appeler la population de la zone à manifester avec eux dimanche prochain. Au cours des derniers mois, 1100 postes de travail ont disparu et selon le président du comité d’entreprise, « avec la livraison d’un navire de gros tonnage à l’Australie en août prochain, il va y avoir encore plus de monde à la rue » (El Correo Gallego).

= = = =
A suivre…
Le 7 juin 2012

Textes, photos et vidéo sur Ciñera (León)
http://www.leonoticias.com/frontend...
Autres photos ici :
http://periodismohumano.com/economi...
Vidéo (7 juin)
http://www.lasextanoticias.com/vide...


Situation la veille 5juin

Les mineurs de charbon de l’État espagnol en sont aujourd’hui, mardi 5 juin, à leur neuvième jour de grève totale et illimitée. Une information qui, comme d’habitude et comme pour tous les conflits sociaux importants, ne fait pas la Une des principaux quotidiens du pays.

La baisse des subventions de l’État à ce secteur (jusqu’à 64%, c’est-à-dire qu’elles seront pratiquement divisées par 3) a mis le feu aux poudres car 25 000 postes de travail, directs et indirects, sont menacés.

L’enveloppe globale passerait de 703 à 253 millions d’euros. Les subventions aux entreprises qui étaient d’environ 300 millions d’euros par an, passeront à 111 millions, et selon le quotidien Público, pour « celles des infrastructures, de 167 à 101,6 ; et pour les projets entrepreneuriaux de 167 à 39. Par ailleurs les aides pour la formation baisseront de 56 à deux millions, et celles pour la sécurité qui en 2011 se chiffraient à 12 millions, elles sont annulées ».

Mais, il faut bien trouver de l’argent pour subventionner Bankia (les 19 milliards d’euros déjà versés pour commencer) et sans doute bientôt beaucoup plus pour la même et d’autres établissements bancaires.

Au cours des 20 dernières années, environ 40 000 postes de travail ont été détruits dans le secteur des mines de charbon.

Si l’épicentre du mouvement se situe dans les Asturies, région historique des luttes des mineurs (soulèvement révolutionnaire de 1934, rébellion de 1962, première grande grève ouvrière sous le franquisme…), d’autres régions sont touchées : Castilla y León, Andalousie, Castilla-La Mancha et Aragón.

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Les grèves ont débuté par un mouvement de 48 heures, les 23 et 24 mai, avec un taux de participation de 100% et ont immédiatement pris la forme de blocages des principales routes reliant les grandes villes du nord de l’Espagne. Ces grèves ont été suspendues pour laisser à un comité tripartite de suivi sur le ‟Programme Charbon” l’occasion de négocier pour revoir le niveau de réduction des subventions au secteur. Mais après six heures de négociations stériles, les discussions se sont terminées dans la soirée du 29 mai.

Depuis, le mouvement est reparti de manière « indéfinie », c’est-à-dire illimité. A signaler qu’une bonne partie de la base, particulièrement dans les Asturies, n’a pas attendu la fin des négociations et, dès le lundi 28 mai, un mouvement spontané d’occupation de certains puits et installations ainsi que de blocages des routes a démarré contre l’avis des fédérations syndicales (UGT et CCOO). Le mouvement n’a cessé de prendre de l’ampleur dans tous les bassins miniers, les syndicats majoritaires se voyant contraints d’appeler à une marche sur Madrid le 31 mai puis à un mouvement illimité à partir du 1er juin.

Le 31 mai, ils étaient plus de 15 000 à manifester à Madrid. Il y a eu de sérieux affrontements avec la police. Un mineur a été arrêté et est poursuivi pour altération de l’ordre public et actes de violence. Il a été remis en liberté contre l’avis du procureur.

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Lundi 4 juin, dans les Asturies, a commencé une première journée de grève générale du secteur des transports routiers (personnes et marchandises) sur la convention collective bi-annuelle 2012-2013, concernant 8000 travailleurs de ce secteur dans cette région. Le patronat du secteur s’est plaint dans la soirée que 23 autobus avaient été endommagés. Dans les grandes villes, les quelques bus circulant (service minimum) étaient escortés par des véhicules de police.

D’après la presse, il y a eu ce jour-là (8ème jour de grève des mineurs) une « recrudescence » du mouvement de protestation, avec plus de blocages de routes et autoroutes avec barricades faites de barrières de sécurité arrachées, troncs d’arbres (pris sur la remorque d’un camion bloqué) et pneus enflammés, accompagnés de jets de pétards et fusées artisanales sur la police et affrontements plus directs, pierres (frondes) contre lacrymos, charges matraqueuses et quelques arrestations. Rien que dans les Asturies, il y a eu jusqu’à 16 blocages de routes simultanés, y compris d’une voie de contournement de la principale autoroute. Dans un tunnel autoroutier, des caméras de vidéo-surveillance ont été rendues inutilisables.

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A Oviedo (Asturies), 200 mineurs ont campés dans la soirée devant le siège de la Délégation du Gouvernement.

Dans deux puits de la région Castilla y León, une dizaine de mineurs poursuivent leur encierro (occupation) commencé il y a une semaine.

En Aragón, dans la région de Terruel, un train devant livrer du charbon importé à une centrale thermique a été bloqué par des blocs de béton disposés sur les voies par une centaine de mineurs ; la Garde civile a imposé la déviation du train.

A León, six mineurs ont décidé d’occuper et de s’enfermer dans les locaux de l’administration provinciale après une manifestation qui a réuni 1000 personnes. Dans l’après-midi, une route a été bloquée ainsi que le trafic ferroviaire entre León et Gijón. Manifestation également dans la ville de Ponferrada aux cris (entre autres), selon un quotidien local, de « Mineur licencié, ministre pendu ! » et l’habituel « Si cela ne se règle pas, guerre, guerre, guerre ! ». Des œufs et pétards ont été lancés sur le siège du PP par-dessus la tête des rangées de policiers.

Ce mardi matin, les accès au port de Gijón sont bloqués par une manifestation de plus de 1000 mineurs eux-mêmes bloqués par d’importantes force de police, tandis qu’un piquet d’une centaine de grévistes a, dès 6 heures, coupé les accès à la centrale thermique de Velilla del Río Carrión (proche de Palencia, Castilla y León), empêchant ainsi l’équipe du matin de prendre son service.

Mercredi 6 juin doit se tenir une nouvelle réunion de la Commission de Suivi du Programme Charbon sur laquelle les mineurs veulent peser pour que le gouvernement change d’attitude. Mais personne ne semble y croire et c’est pourquoi des appels à manifester en fin de semaine et au-delà ont été lancés dans les différentes régions concernées par ce mouvement.

A suivre…

le 5 juin 2012

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1 Message

  • Mercredi 6 juin

    Les mineurs ont poursuivi leur mouvement dans les différents bassins miniers du pays.
    C’est dans les Asturies que la situation conflictuelle prend une véritable ampleur du fait de la mobilisation parallèle des transporteurs routiers.

    Les cinq mineurs enfermés au septième niveau inférieur (600 mètres de profondeur) du puits Candín à Langreo et les cinq autres qui occupent le neuvième sous-sol du puits Santiago à Aller (à 500 mètres de la surface) ont fait savoir qu’ils ne cesseront leur mouvement qu’à la condition que le gouvernement reconsidère sa décision.

    A Oviedo, deux cent mineurs ont poursuivi leur acampada devant le siège de la Délégation du gouvernement.
    Une manifestation regroupant plusieurs milliers de mineurs a eu lieu à Mieres et s’est terminé par des jets d’œufs sur le siège local du PP.

    Dans la province voisine de León, 8 femmes de mineurs qui occupent la mine Santa Cruz, à 3000 mètres de profondeur, ont envoyé une lettre ouverte à Rajoy, chef du gouvernement espagnol demandant une « solution satisfaisante », rappelant que la revendication est basiquement celle « de postes de travail dignes avec leurs salaires correspondants » et invitant son destinataire à visiter les puits de la mine afin qu’il « voit in situ la dureté et le renoncement que représente ce travail ».

    Dans ces deux provinces du nord-ouest de l’Espagne, il y a eu près de 60 coupures de routes et autoroutes dans la journée du mercredi. Il y a eu globalement moins d’affrontements avec la police que la journée de lundi mais plus de blocages intermittents avec interventions de la police et jeu de chat et de la souris avec des manifestants qui ont changé de tactique et joué la carte de la mobilité et de la multiplication des blocages. Depuis le 4 juin le journal local El Comercio a comptabilisé 109 coupures de routes et 4 de voies ferrées dans la seule province des Asturies.

    Avec la poursuite du mouvement des transporteurs (camions, bus) avec piquets de grève et blocages, ces mobilisations commencent à rencontrer un écho dans la presse, celle-ci s’alarmant surtout des conséquences pour l’économie. Ainsi El País titre « Les conflits des mineurs et des transporteurs menacent de paralyser les Asturies ». « Des camions circulent en convois sous protection policière. Les entreprises ont fait état d’attaques et de sabotages de véhicules destinés au respect des ‟services minimums”. Plusieurs villes n’ont pas de bus depuis lundi, pas de transport scolaire et des services réguliers interurbains et interrégionaux ne fonctionnent presque pas ».
    Vers 13 heures, le trafic ferroviaire a été interrompu sur la ligne Gijón-Laviana : des arbres ont été disposés sur les caténaires…

    Le patronat du secteur parle d’une centaine de bus détériorés ainsi que des camions, parle de « violence, extorsion et sabotages » menée par des « gens extérieur au secteur ». En fait, la plupart du temps, il s’agit de pneus crevés empêchant ou retardant l’accomplissement des ‟services minimums” (bus).
    Il reconnait que le mouvement a été plus suivi que la veille et que les piquets plus nombreux et plus efficaces, notamment dans certaines zones industrielles comme Silvota et Sevares où les accès de l’usine Nestlé ont été bloqués. Selon les syndicats, le suivi de la grève a été de 85% dans le secteur des marchandises et de 95% pour le transport des voyageurs.

    Ce que veut le patronat du transport terrestre des Asturies : le gel des salaires pendant 4 ans, la suppression des primes d’ancienneté et de travail de nuit, l’élimination de l’obligation de passer en CDI la troisième année travaillée, le recalcul des heures de conduite (amenant à baisse du temps de travail rémunéré), la création d’un statut de conducteur novice avec période d’essai de 18 mois (licenciement libre, sans préavis ni indemnité) et payé 8 euros de moins par jour…

    Le patronat asturien de la métallurgie se plaint des conséquences de la paralysie des mines et des transports, et menace de devoir procéder rapidement à des licenciements dans les entreprises ne pouvant plus travailler.

    Dans la province de León, il y a eu plusieurs affrontements avec les forces de police. Le maire d’un village près de Ciñera a été grièvement blessé par le tir d’une balle en caoutchouc en plein visage. Plusieurs participants à des piquets de grève ont été arrêtés.

    A Teruel (Aragón) s’est déroulée une manifestation de près d’un millier de mineurs et habitants de la région aux cris de « Moins d’indemnisation pour les banquiers, plus pour les mineurs », « Teruel se meurt, le gouvernement ne bouge pas » et « Hoy son banderitas, mañana dinamita ». [« Aujourd’hui ce sont des drapeaux, demain de la dynamite »]. Le blocage de la centrale thermique voisine, près de la localité de Andorra se poursuit.

    Jeudi 7 juin

    Au lendemain de l’échec prévisible des discussions de la Commission de Suivi du Programme Charbon, ce jeudi matin, les mineurs et les femmes de mineurs (épouses, sœurs, filles…) sont revenue à Ciñera pour bloquer la route nationale et la voie ferrée qui relie les provinces de León et Asturies. Après les affrontements de la veille (balles en caoutchouc) et l’occupation policière du village (avec menaces d’amendes de 3000 euros pour obliger les habitants à rester chez eux), ils et elles sont revenus en force, déterminés et équipés pour défendre leur blocus. Ils ont contraint les forces de police à rester en dehors du village, d’abord en chargeant sur les forces de l’ordre à coup de pierres, cocktails molotov, feux de Bengale et autres objets volants, puis en résistant aux assauts policiers. Au bout de deux heures d’affrontements à distance, d’avancées et de reculs, les flics ont reçu l’ordre de dégager et les manifestants sont restés maîtres des lieux.

    Ce jeudi, 4 mineurs ont commencé un nouvel encierro illimité dans les bureaux de la Délégation Territoriale du gouvernement de Castilla y León à Palencia.

    A Saragosse (capitale de l’Aragón), 200 mineurs qui voulaient pénétrer dans la chambre du parlement régional après la session de la journée, se sont heurtés aux forces de l’ordre qui protégeaient le bâtiment. Dans l’après-midi, plusieurs dizaines de mineurs s’étaient installés dans la tribune réservée au public et, par leurs slogans, ont interrompu plusieurs fois les débats, ce qui a conduit le président de la chambre à clore la session plus tôt que prévu.

    Le mouvement continue, avec encierros (puits de mines, bâtiments publics), campements, manifestations, blocages et barricades… La rencontre syndicats-patronat du transport terrestre (dans les Asturies) d’aujourd’hui jeudi 7 juin n’a rien donné : le mouvement continue là aussi…

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    Mobilisation dans les chantiers navals de Galice

    La coupure de route semble devenir un mode d’action assez systématique.
    Ce jeudi matin, 4000 travailleurs des chantiers navals de Ferrol (Galice) ont envahi l’autoroute pour manifester sur une longueur de 8 kilomètres pendant plus de 2 heures, provocant de très gros bouchons.
    Cette opération coup de poing visait à sensibiliser l’opinion sur le manque grandissant de travail et à appeler la population de la zone à manifester avec eux dimanche prochain. Au cours des derniers mois, 1100 postes de travail ont disparu et selon le président du comité d’entreprise, « avec la livraison d’un navire de gros tonnage à l’Australie en août prochain, il va y avoir encore plus de monde à la rue » (El Correo Gallego).

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    A suivre…

    Le 7 juin 2012

    Textes, photos et vidéo sur Ciñera (León)

    http://www.leonoticias.com/frontend/leonoticias/base.php

    Autres photos ici :

    http://periodismohumano.com/economia/los-mineros-se-resisten-a-su-fin.html

    Vidéo (7 juin)

    http://www.lasextanoticias.com/videos/ver/mineros_en_lucha/608763

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