Accueil > Textes > Textes Non OCL > manifestation Paris 17 mars contre les expulsions et la (...)

Rendez-vous de mars

manifestation Paris 17 mars contre les expulsions et la restructuration urbaine

vendredi 9 mars 2012, par admi2

Que se multiplient les formes concrètes de résistance :
collectif de quartier indépendants de ceux qui gèrent la ville,
occupations de logements vides, pression sur les conseils municipaux, les
réunions de concertation et les bailleurs sociaux, qu’on soit 6, 50, 200,
rassemblements et résistances concrètes contre les expulsions.


Manifestons contre les expulsions et la restructuration urbaine

<img2015|center>

À tous ceux qui vivent à 5 dans un 20m²,
À tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité,
À tous ceux qui doivent choisir entre bouffer et payer leur loyer,
À tous ceux qui ont déjà fait des faux dossiers pour avoir un appartement,
À tous ceux qui se sont déjà ou vont se faire expulser,
À tous ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit
appart’ humide,
À tous ceux qui ont de plus en plus de mal à payer leur loyer,
À tous ceux qui trouvent que tout ça c’est pas normal,
À tous ceux qui trouvent que le chacun pour soi c’est tout le monde dans
la merde !

La fin de la trêve d’hiver arrive. Cette année, commme chaque année, la
fin de l’hiver est le grand moment des expulsions. Presque plus de risque
de mourir de froid dehors, alors la propriété reprend tous ses droits.
C’est le grand ménage pour les propriétaires et l’État qui se débarassent
enfin des locataires mauvais payeurs, des squatteurs, ceux dont on ne
renouvelle pas le bail, tous ceux qui sont jugés peu rentables. Entre 2010
et 2011, le nombre d’expulsions est passé de 50 000 à 100 000. Cette
année, il faut s’attendre à la même chose, alors que des milliers de
logements sont vides. Cette question s’ajoute à un durcissement général
des conditions de vie pour une grande partie des gens, entre baisse des
allocations, précarisation, chômage. Le pire reste sans doute à venir, les
loyers ne cessant d’augmenter alors que c’est déjà la galère.

Mais il faut bien que les affaires continuent et cette année est aussi
celle du lancement du Grand Paris. Misère ou pas, crise ou pas, de grands
projets de restructuration urbaine sont mis en oeuvre par l’Etat avec les
régions et les municipalités, principalement dans les villes populaires de
la petite couronne : Ivry, Saint-Denis, Montreuil, Bagnolet,
Aubervilliers...

Restructuration ça veut dire quoi ?

Concrètement les habitants de ces quartiers vont être expulsés pour
permettre la construction d’immeubles de bureaux, de zones commerciales,
et de logements au loyer très élevé. Le but étant de remplacer les classes
populaires par une population plus riche. Les pauvres doivent devenir
invisibles pour laisser la place à des zones attractives où dominent les
boutiques branchées, l’industrie culturelle et les entreprises ou écoles
de pointe. Il n’y a qu’à voir le nettoyage encore récent des derniers
quartiers populaires de Paris pour imaginer le résultat : même quand les
mairies prétendent construire quelques HLM, la plupart ne seront
accessibles qu’à partir de 2000 euros de revenu. Face à cette politique de
riches pour les riches, de nombreuses personnes s’organisent. Certains
refusent de quitter le logement qu’ils n’ont plus les moyens de payer,
d’autres s’opposent à la destruction de leurs lieux d’habitation et des
liens de voisinage et de solidarité qui allaient avec. On ne se laisse pas
déplacer en grande banlieue sous prétexte qu’on est vieux ou pas très
rentable.

Dans plusieurs quartiers, des collectifs d’habitants se montent pour
résister aux politiques urbaines et aux décisionnaires qui les pilotent. À
Bagnolet, le collectif de la Noue perturbe régulièrement le conseil
municipal ; à St-Denis, le comité de soutien de familles expulsées de leur
squat cet hiver et qui occupent le parvis de la mairie organise des
manifestations toutes les semaines. Ailleurs, ceux qui n’en peuvent plus
d’attendre un HLM ou de vivre dans des conditions pourries occupent des
logements vides. Que se multiplient les formes concrètes de résistance :
collectif de quartier indépendants de ceux qui gèrent la ville,
occupations de logements vides, pression sur les conseils municipaux, les
réunions de concertation et les bailleurs sociaux, qu’on soit 6, 50, 200,
rassemblements et résistances concrètes contre les expulsions.

Un logement pour tous été comme hiver !

info portfolio

Répondre à cet article


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette