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La commission journal de Février 2012 à Reims

mercredi 8 février 2012, par Administrateur OCL Web


Un week-end par mois, une Commission-Journal (CJ), est organisée dans une ville différente, pour préparer le numéro suivant de Courant alternatif. Peuvent y participer des sympathisant-e-s intéressé-e-s au même titre que les militant-e-s OCL de la ville en question et que des représentant-e-s des autres groupes de l’OCL. Chaque CJ a pour tâche de critiquer le numéro précédent de Courant alternatif, de discuter les articles proposés par des gens présents ou non ; d’en susciter d’autres en fonction des événements et des souhaits émis par les groupes ou des individu-e-s. Le collectif organisateur immédiatement après la CJ, rédige un compte rendu politique et technique le plus précis possible, puis, pendant les quatre semaines à venir, assure le suivi de ce qui a été décidé pour le journal (liaisons, contacts, etc.) ; et c’est lui qui écrit l’édito en fonction de la discussion dans la CJ ou d’événements qui se produisent après.


COMMISSION JOURNAL DE COURANT ALTERNATIF 18 et 19 février 2012 à REIMS

Pour nous prévenir de votre venue :
par mail à lechatnoir[at]club-internet.fr

L'ordre du jour : Samedi 18

A partir de 16h : Débat
19h/19h30 : Apéro et bouffe
21 h : Critique du n° 216 de janvier.
Fin de la soirée : Début de la préparation du n° 219 d’avril

Dimanche 19

A partir de 9h : Fin de la préparation du numéro d’avril
Décisions OCL (s’il y en a à prendre)
12h : Apéro et bouffe

Débat du samedi après-midi

Pendant que les candidats des grands partis à l’élection présidentielle, Sarkozy en tête, jurent que l’emploi est leur principale préoccupation, se poursuit la triste litanie des entreprises qui ferment ou qui se préparent à mettre à la porte une partie de leurs effectifs.

« On travaille plus et on gagne moins. On est loin de ce qu’on nous avait annoncé. Beaucoup de Français se lèvent tôt pour ne pas gagner grand-chose »

Des salariés « résignés, blasés, qui attendent le changement mais qui ne se font plus d’illusions, anesthésiés par la société de consommation, liés par leur crédit et donc sans forte capacité de mobilisation. »

La principale annonce du sommet social aura été le développement du chômage partiel. En effet, par temps de crise, le chômage partiel est présenté comme LA solution pour sauvegarder l’emploi. Depuis 2008, tout est fait pour que le chômage partiel, sous l’appellation « activité partielle de longue durée » (APLD), soit utilisé massivement. Son financement s’est même élevé à 600 millions d’euros en 2009. Alors que cette mesure fait pratiquement l’unanimité entre le gouvernement, le Medef et les directions syndicales, il serait intéressant de savoir si le chômage partiel peut véritablement sauver les emplois ?

D’après le rapport de l’OCDE de 2010, il n’en est rien : sur 275 000 salariéEs en chômage partiel au deuxième trimestre 2009, seuls 18 000 emplois auraient été sauvés et la Cour des comptes dit même que les « résultats sont modestes ». Dans les faits, le chômage partiel ne protège en aucun cas des licenciements, il ne fait que les retarder en permettant une fois de plus de donner des subventions publiques aux entreprises. C’est donc une mesure en trompe-l’œil qui laisse, au final, les salariéEs sur le carreau.

« Compétitivité », cela veut dire la possibilité pour chaque patron de proposer de ramener les horaires à 32 heures, par exemple, en payant les salariés 32 heures ; ou encore d’augmenter les horaires de 10 % sans que cela soit payé ou mieux encore d’augmenter les horaires en baissant les salaires en échange d’une vague garantie d’emploi... pour certains salariés. Les patrons seront totalement ou partiellement exonérés du financement des allocations familiales, sur les salaires allant de 1,6 à 2,1 fois le SMIC. Ce sont 13 milliards de cadeaux supplémentaires, qui sont ainsi faits aux patrons, sous couvert de « compétitivité » et de « baisse des coûts du travail ». Ils s’ajouteront aux 31 milliards d’exonération dont ils bénéficient déjà.

En contrepartie, la TVA, à taux dit « normal », qui était de 19,6% passera à 21,2%. C’est une nouvelle ponction sur le pouvoir d’achat des salariés, et des classes populaires, dont les salaires et pensions n’augmentent pas, et qui vont payer plus cher leurs achats. C’est un nouveau plan d’austérité qui n’ose pas dire son nom.

Avec les lots de licenciements fleurissent les lots de fausses solutions. D’où les discussions savantes y compris dans la gauche réformiste sur les coopératives comme solutions éventuelles face à la crise. Comme si dans un bateau en train de sombrer, on pouvait sauver la seule salle de repos des soutiers ! Mais la solution pour le monde du travail n’est certainement pas de tenter de faire fonctionner quelques mois de plus les entreprises poussées au naufrage par le fonctionnement capitaliste de l’économie. Le problème, c’est d’empêcher le naufrage des salariés qui font marcher l’économie.

Même si aujourd’hui la colère monte, toutes les luttes sociales se heurtent à une fin de non-recevoir brutale de la part de la classe dominante ; les conflits durs mais isolés se multiplient pourtant aucune victoire majeure ne se dessine, et nos maigres acquis se réduisent comme peaux de chagrin. Les expériences de ces derniers mois ont montré que des mouvements sociaux pouvaient être puissants, mais ne pas parvenir pour autant à s’unifier en dépassant l’inertie des séries de journées d’action sans perspective.

Le recours à la justice, employé de plus en plus comme moyen de lutte, mais s’il se traduit par des victoires, n’est-il pas une impasse ?

Lieu :Reims dans notre local (à 500 m de la gare)

Le groupe OCL Reims.

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